DĂ©claration du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű en rĂ©ponse au programme de rĂ©tablissement d’ammannie robuste
Politique du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű relativement Ă la protection et au rĂ©tablissement d’ammannie robuste.
Date de publication : le 27 février 2018

Photo : Sam Brinker
La protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril en °ÄĂĹÓŔŔű
Le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril est un volet clĂ© de la protection de la biodiversitĂ© en °ÄĂĹÓŔŔű. La Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD) reprĂ©sente l’engagement juridique du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű envers la protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril et de leurs habitats.
Aux termes de la LEVD, le ministère des Richesses naturelles et des Forêts (le ministère) doit veiller à ce qu’un programme de rétablissement soit élaboré pour chaque espèce inscrite à la liste des espèces en voie de disparition ou menacées. Un programme de rétablissement offre des conseils scientifiques au gouvernement à l’égard de ce qui est nécessaire pour réaliser le rétablissement d’une espèce.
Dans les neuf mois qui suivent l’élaboration d’un programme de rĂ©tablissement, la LEVD exige que le ministère publie une dĂ©claration qui rĂ©sume les mesures que le gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű prĂ©voit prendre en rĂ©ponse au programme de rĂ©tablissement et ses prioritĂ©s Ă cet Ă©gard. Cette dĂ©claration est la rĂ©ponse du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű aux conseils scientifiques fournis dans le programme de rĂ©tablissement. En plus de la stratĂ©gie, la dĂ©claration du gouvernement a pris en compte (s’il y a lieu) les commentaires formulĂ©s par les collectivitĂ©s et organismes autochtones, les parties intĂ©ressĂ©es, les autres autoritĂ©s et les membres du public. Elle reflète les meilleures connaissances scientifiques et locales accessibles actuellement, dont les connaissances traditionnelles Ă©cologiques, lorsque celles-ci ont Ă©tĂ© partagĂ©es par les collectivitĂ©s, le cas Ă©chĂ©ant. Elle pourrait ĂŞtre modifiĂ©e en cas de nouveaux renseignements. En mettant en Ĺ“uvre les mesures prĂ©vues Ă la prĂ©sente dĂ©claration, la LEVD permet au ministère de dĂ©terminer ce qu’il est possible de rĂ©aliser, compte tenu des facteurs sociaux et Ă©conomiques.
Le programme de rĂ©tablissement de l’ammannie robuste (Ammannia robusta) en °ÄĂĹÓŔŔű a Ă©tĂ© achevĂ© le 15 juin 2017.
Protection et rétablissement de l’ammannie robuste
L’ammannie robuste est considérée comme une espèce à risque en vertu de la LEVD, qui protège à la fois la plante et son habitat. La LEVD interdit de nuire aux espèces protégées et de les harceler, ainsi que d’endommager ou de détruire leur habitat sans en avoir reçu l’autorisation. Une telle autorisation exigerait que les conditions établies par le ministère soient respectées.
L’ammanie robuste est prĂ©sente principalement aux États-Unis et au Mexique. Moins de 1 % de son aire de rĂ©partition mondiale est au Canada, oĂą on la trouve en Colombie-Britannique et en °ÄĂĹÓŔŔű. L’espèce est prĂ©sente Ă la limite est de son aire de rĂ©partition en °ÄĂĹÓŔŔű, oĂą elle semble faire partie d’une population isolĂ©e des Grands Lacs infĂ©rieurs, principalement dans le Michigan et l’Ohio. En °ÄĂĹÓŔŔű, l’espèce est prĂ©sente uniquement dans le comtĂ© d’Essex, le comtĂ© le plus mĂ©ridional du sud-ouest de l’°ÄĂĹÓŔŔű. Il y a quatre populations connues d’ammannie robuste dans la province : une dans le marais Hillman près d’Elmdale, une autre près de Kingsville et deux sur l’île PelĂ©e. De plus, des renseignements sont nĂ©cessaires sur deux populations nouvellement signalĂ©es sur l’île PelĂ©e, une se trouvant dans une zone humide créée et l’autre dans un canal de drainage. Les populations nouvellement signalĂ©es pourraient s’être Ă©tablies suite au dĂ©pĂ´t d’un substrat contenant des graines d’ammannie robuste. Deux populations additionnelles sont considĂ©rĂ©es comme disparues (une près de la ville de LaSalle et une sur l’île PelĂ©e), mais on ne sait pas si l’espèce a persistĂ© comme rĂ©servoir de semences dormantes dans les zones humides saisonnières près des sites des populations disparues.
L’ammannie robuste est une plante annuelle qui occupe un habitat dynamique et doit se rétablir chaque année à partir d’un réservoir de semences. Les plantes peuvent être impossibles à repérer sur un site pendant plusieurs années, alors que les graines enterrées survivent. Elle pousse dans les habitats ouverts riverains et semi-aquatiques, où les sites sont submergés au début de l’année et où les plantes émergent lorsque les niveaux d’eau diminuent durant les mois d’été. Cela comprend les vasières, les plages de sable, les bordures de terres humides, les fonds d’étang asséchés, les canaux de drainage/fossés, les champs inondés de façon saisonnière ou intermittente et les dépressions sableuses humides. Un cycle de fluctuation du niveau d’eau est nécessaire pour la création et le maintien de l’habitat en début de succession propice à l’ammannie robuste.
En °ÄĂĹÓŔŔű, les principales menaces pour cette espèce sont la modification du rĂ©gime de perturbation hydrologique naturel, la vĂ©gĂ©tation concurrente et les plantes envahissantes, ainsi que la perte ou la dĂ©gradation de l’habitat associĂ©e au dĂ©veloppement et Ă l’utilisation des terres agricoles. Les systèmes d’approvisionnement en eau (p. ex., pour l’irrigation ou l’utilisation municipale) et les systèmes de contrĂ´le des inondations (digues et barrages) dans les voies de drainage des bassins versants associĂ©s peuvent modifier les niveaux d’eau dans l’habitat de l’espèce. Si l’eau est maintenue de façon artificielle Ă un niveau trop haut ou trop bas ou que le rĂ©gime de fluctuations nĂ©cessaire Ă l’espèce est perturbĂ©, un ou plusieurs stades du cycle vital de l’ammannie robuste ne pourront ĂŞtre menĂ©s Ă terme. La modification des cycles naturels peut Ă©galement faciliter la croissance de la vĂ©gĂ©tation concurrente et la succession de la vĂ©gĂ©tation ligneuse, et a Ă©tĂ© identifiĂ©e comme une menace potentielle pour plusieurs populations en °ÄĂĹÓŔŔű. Les plantes envahissantes comme le phragmite commun (Phragmites australis ssp. australis) et la lysimaque nummulaire (Lysimachia nummularia) font Ă©galement concurrence Ă l’ammannie robuste pour les ressources et peuvent la dĂ©placer de son habitat.
Les développements résidentiels et agricoles peuvent entraîner une perte d’habitat si le réservoir de semences et le substrat naturel sont enlevés, recouverts ou compactés, ou si d’autres composantes de l’habitat comme l’hydrologie du site sont modifiées. Les travaux de construction sur les rives et l’aménagement des berges, ainsi que les activités connexes comme la déviation d’un cours d’eau, la récolte forestière et le défrichage, peuvent également contribuer à la perte d’habitat et aux changements de niveau d’eau dans l’habitat de l’espèce. Le piétinement et le compactage du sol peuvent se produire sur un ou plusieurs sites en raison de l’accès du bétail et du déroulement d’activités récréatives, comme l’utilisation de véhicules tout-terrain, les activités de randonnée, la baignade et la navigation (dragage, sillage des bateaux lourds).
Les modifications du rĂ©gime naturel des crues dans l’habitat de l’espèce et la succession Ă©cologique qui en rĂ©sulte peuvent affecter un grand nombre des individus d’une population ou sa totalitĂ©. Pour cette raison, les activitĂ©s de rĂ©tablissement sont axĂ©es sur des mesures visant Ă Ă©tudier et Ă faire face aux menaces que posent les niveaux d’eau modifiĂ©s et la vĂ©gĂ©tation concurrente. La remise en Ă©tat de l’habitat peut ĂŞtre possible dans les endroits qui ont Ă©tĂ© envahis par la vĂ©gĂ©tation concurrente ou dans les endroits oĂą l’habitat a Ă©tĂ© dĂ©gradĂ© par d’autres menaces rĂ©versibles. Les efforts visant Ă rĂ©duire l’impact d’autres menaces sur l’espèce (p. ex. le piĂ©tinement et les pratiques agricoles) et Ă accroĂ®tre la sensibilisation au sujet de l’ammannie robuste favoriseront le rĂ©tablissement de l’espèce. La collecte d’information Ă jour sur l’emplacement et l’abondance de toutes les populations de l’°ÄĂĹÓŔŔű et la poursuite des recherches sur l’espèce appuieront la suite de la mise en Ĺ“uvre des mesures de rĂ©tablissement. Des Ă©tudes visant Ă dĂ©terminer si l’augmentation des populations sur les terres protĂ©gĂ©es oĂą l’habitat convenable est disponible est rĂ©alisable Ă©claireront les futurs efforts de rĂ©tablissement.
Mesures
La protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril sont une responsabilitĂ© partagĂ©e. Aucune agence ni aucun organisme n’a toutes les connaissances, l’autoritĂ©, ni les ressources financières pour protĂ©ger et rĂ©tablir toutes les espèces en pĂ©ril de l’°ÄĂĹÓŔŔű. Le succès sur le plan du rĂ©tablissement exige une coopĂ©ration intergouvernementale et la participation de nombreuses personnes, organismes et collectivitĂ©s. En Ă©laborant la prĂ©sente dĂ©claration, le ministère a tenu compte des dĂ©marches qu’il pourrait entreprendre directement et de celles qu’il pourrait confier Ă ses partenaires en conservation, tout en leur offrant son appui.
Mesures appuyées par le gouvernement
Le gouvernement appuie les mesures suivantes qu’il juge comme étant nécessaires à la protection et au rétablissement de l’ammannie robuste. On accordera la priorité aux mesures portant la mention « hautement prioritaire » en ce qui concerne le financement aux termes de la LEVD. Lorsque cela est raisonnable, le gouvernement tiendra également compte de la priorité accordée à ces mesures lors de l’examen et de la délivrance d’autorisation en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition. On encourage les autres organismes à tenir compte de ces priorités lorsqu’ils élaborent des projets ou des plans d’atténuation relatifs à des espèces en péril. Le gouvernement ciblera son appui sur ces mesures hautement prioritaires au cours des cinq prochaines années.
Bien que l’altération du régime de perturbation hydrologique naturelle constitue une menace importante pour l’espèce, il peut être difficile de rétablir des conditions hydrologiques convenables pour les populations d’ammannie robuste dans certains sites. Dans la mesure du possible, les fluctuations du niveau d’eau naturelles ou artificielles opportunes dans l’habitat de l’espèce peuvent permettre que tous les processus vitaux soient menés à terme et contribuer à maintenir un habitat convenable pour l’espèce. Il pourrait être possible d’utiliser l’infrastructure de digues existante pour simuler les fluctuations naturelles sur certains sites. Des méthodes supplémentaires peuvent être identifiées pour ajuster l’utilisation des terres et les activités afin d’améliorer la qualité de l’habitat. Il serait possible de remettre en état certains sites en y enlevant les plantes envahissantes et les autres végétaux qui représentent une menace directe pour l’espèce. Dans les sites accessibles au public, la sensibilisation au sujet de l’espèce et la réorientation des activités hors de l’habitat occupé contribueront à réduire les menaces associées aux activités récréatives, comme le piétinement.
Mesures :
- (Hautement prioritaire) Travailler en collaboration avec les propriétaires fonciers, les gestionnaires des terres et les municipalités pour élaborer, mettre en œuvre et évaluer des plans de gestion de l’habitat afin d’améliorer les conditions d’habitat de l’espèce. Les plans peuvent comprendre des pratiques telles que :
- permettre les fluctuations naturelles ou artificielles du niveau de l’eau dans l’habitat de l’espèce, à des moments appropriés pour l’espèce, lorsque cela est possible;
- éliminer la végétation concurrente et les plantes envahissantes (p. ex. les phragmites), qui constituent une menace directe pour l’ammannie robuste, tout en veillant à ce que les méthodes utilisées ne nuisent pas à l’espèce.
- (Hautement prioritaire) Encourager les propriétaires fonciers et les gestionnaires des terres à identifier et à mettre en œuvre des approches pour réduire les impacts de l’aménagement riverain, des activités récréatives et d’autres utilisations des terres (par exemple, l’agriculture) sur l’ammannie robuste et son habitat, notamment :
- mettre en place des pratiques exemplaires de gestion de l’utilisation des terres propres au site afin de maintenir ou d’améliorer les conditions d’habitat de l’espèce;
- installer une signalisation pour alerter les utilisateurs de la présence de l’espèce et si nécessaire et approprié, installer des barrières physiques (par exemple, des clôtures) pour protéger l’espèce contre le piétinement par les humains, les véhicules ou le bétail;
- installer une signalisation pour avertir les exploitants de bateaux de la présence de l’espèce et de la nécessité de minimiser le sillage des embarcations et d’éviter de tirer les bateaux à terre dans l’habitat de l’espèce.
- Sensibiliser les propriétaires fonciers, les gestionnaires des terres et les utilisateurs des terres au sujet de l’ammannie robuste en mettant à leur disposition de l’information sur :
- l’identification de l’espèce;
- les besoins en matière d’habitat de l’espèce;
- les protections accordées à l’espèce et à son habitat en vertu de la LEVD;
- les mesures qui peuvent être prises pour éviter les impacts sur l’espèce et son habitat ou les minimiser.
Le dĂ©fi que reprĂ©sentent les relevĂ©s de l’ammannie robuste tient au fait que l’abondance de la population de cette espèce annuelle est habituellement sujette Ă des fluctuations d’une annĂ©e de relevĂ© Ă l’autre. Certaines annĂ©es, l’espèce peut ĂŞtre prĂ©sente uniquement comme semence. Il est nĂ©cessaire de faire des relevĂ©s ciblĂ©s durant les annĂ©es de basses eaux, lorsque les relevĂ©s sont jugĂ©s les plus efficaces, pour complĂ©ter un inventaire Ă jour de la rĂ©partition et de l’abondance de l’espèce en °ÄĂĹÓŔŔű. Les donnĂ©es de relevĂ© les plus rĂ©centes sur les quatre populations connues datent de 2001, 2003 et 2007. Les donnĂ©es d’inventaire et de surveillance permettront de confirmer le nombre de populations, l’analyse de la dynamique dĂ©mographique et la dĂ©tection des tendances et des changements dans la taille de la population et la qualitĂ© de l’habitat.
En plus des quatre populations connues et des deux populations nouvellement signalées, les données indiquent que l’ammannie robuste pourrait être présente dans d’autres secteurs du marais Hillman et de ses affluents. De plus, l’espèce pourrait avoir persisté comme réservoir de graines dormantes sur les deux sites considérés comme disparus.
On pense que les deux sites nouvellement signalés sur l’île Pelée résultent du dépôt de substrat prélevé sur le site de la carrière du secteur nord. Bien que l’habitat à l’endroit précis où l’ammannie robuste a été signalée près de LaSalle soit maintenant un lotissement résidentiel, un réservoir de semences dormantes pourrait persister dans une zone ouverte saisonnièrement humide à proximité. Des relevés sont nécessaires pour déterminer le nombre et l’exactitude des emplacements des populations d’ammannies robustes. Dans la mesure du possible, les relevés devraient être menés sur plusieurs années et coordonnés avec les relevés d’autres espèces végétales rares.
Mesures :
- (Hautement prioritaire) Travailler en collaboration avec les propriétaires fonciers, les gestionnaires des terres et les chercheurs pour élaborer, mettre en œuvre et évaluer des protocoles d’étude et de surveillance normalisés qui tiennent compte des différences dans la capacité de détecter les végétaux à différentes étapes de leur cycle biologique pour :
- faire des relevés ciblés de l’ammannie robuste pendant les années de basses eaux au cours desquelles les populations sont en croissance dans les zones où elle a été signalée ou pourrait se trouver;
- déterminer s’il existe un habitat convenable dans les zones reliant l’habitat des populations connues;
- effectuer une surveillance régulière des populations connues afin d’évaluer les tendances de la population, y compris l’abondance, l’étendue, la variabilité démographique (taille du réservoir de semences par rapport à l’abondance des plantes matures) et la vigueur des plantes. Comparer les données avec les conditions d’habitat, la présence des menaces pour l’espèce et leur importance.
Des études sur les exigences de l’ammannie robuste en matière d’habitat sont nécessaires pour guider la gestion de l’habitat et les mesures d’atténuation des menaces. Des informations détaillées concernant les effets de la fluctuation du niveau d’eau sur la germination, la croissance et l’abondance de l’ammannie robuste sont nécessaires pour guider toute mesure liée à la modification du niveau d’eau. La connaissance des mécanismes de dispersion de l’espèce aidera à identifier les zones reliées aux sites occupés qui devraient être étudiées. De même, il sera possible en connaissant la viabilité et la longévité de ses graines de déterminer si des graines viables peuvent exister dans les zones où l’espèce a été signalée, mais où les conditions de croissance ont depuis été défavorables (p. ex., maintien de niveaux d’eau élevés, succession de végétation ligneuse ou concurrence avec des plantes envahissantes). La recherche sur la démographie et la dynamique des populations d’ammannie robuste permettra de mieux comprendre comment les populations réagissent aux changements de leurs environnements et guidera l’élaboration et la mise en œuvre de protocoles de relevé. Les résultats des études du caractère réalisable du rétablissement des populations guideront les futurs efforts de rétablissement.
Mesures :
- Mener des études pour mieux comprendre les conditions d’habitat exigées par l’ammannie robuste et les méthodes pour améliorer les conditions de l’habitat, notamment :
- l’emplacement, les niveaux d’eau, le moment et la durée des crues qui se produisent dans l’habitat des populations connues;
- les effets de la fluctuation des niveaux d’eau dans une même année ou d’une année à l’autre sur l’ammannie robuste et sur son abondance à toutes les étapes de son cycle biologique (p. ex., germination, croissance et floraison) et la relation entre les niveaux d’eau (par exemple, localisation, niveau, calendrier et durée de l’inondation) et l’abondance à tous les sites;
- les effets de la végétation concurrente et envahissante sur les conditions d’habitat requises par l’ammannie robuste;
- les effets des pratiques agricoles sur les conditions d’habitat requises par l’ammannie robuste;
- élaborer et évaluer des méthodes pour améliorer les conditions de l’habitat, telles que la restauration de perturbations hydrologiques adéquates (naturelles ou artificielles), l’élimination de végétaux concurrents ou de plantes envahissantes ou la modification de pratiques agricoles afin qu’elles soient compatibles avec la persistance de l’ammannie robuste.
- Effectuer des recherches sur la biologie de l’ammannie robuste, y compris des études sur :
- la dynamique et la viabilité de la population;
- l’écologie des graines (par exemple, les mécanismes de dispersion et la distance, la durée de viabilité, les conditions de germination);
- la biologie des fleurs (par exemple, les mécanismes de pollinisation);
- le réservoir de semences, à savoir s’il est limitatif pour la persistance des populations.
- Étudier la possibilité d’augmenter les populations d’ammannie robuste sur les terres protégées, là où un habitat propice pour l’espèce est disponible.
Mise en œuvre des mesures
Le programme d’intendance des espèces en péril offre une aide financière pour la mise en œuvre de mesures. On encourage les partenaires en conservation à discuter de leurs propositions de projets liés à la présente déclaration avec le ministère des Richesses naturelles et des Forêts. Le ministère peut aussi conseiller ses partenaires à l’égard des autorisations exigées aux termes de la LEVD afin d’entreprendre le projet.
La mise en œuvre des mesures pourra être modifiée si les priorités touchant l’ensemble des espèces en péril changent selon les ressources disponibles et la capacité des partenaires à entreprendre des activités de rétablissement. La mise en œuvre des mesures visant plusieurs espèces sera coordonnée partout là où les déclarations du gouvernement en réponse au programme de rétablissement l’exigent.
Évaluation des progrès
Aux termes de la LEVD, le gouvernement doit évaluer l’efficacité des mesures de protection et de rétablissement visant une espèce au plus tard cinq ans après la publication de la présente déclaration en réponse au programme de rétablissement. Cette évaluation permettra de déterminer si des rectifications sont nécessaires pour en arriver à protéger et à rétablir l’espèce.
Remerciements
Nous tenons à remercier tous ceux et celles qui ont pris part à l’élaboration du Programme de rétablissement pour l’ammannie robuste (Ammannia robusta) en pour leur dévouement en ce qui a trait à la protection et au rétablissement des espèces en péril.
Renseignements supplémentaires
Consultez le site Web des espèces en périlà ontario.ca/especesenperil
Communiquez avec votre bureau de district du MRNF
Communiquez avec le Centre d'information sur les ressources naturelles et des ForĂŞts
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