DĂ©claration du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű en rĂ©ponse au programme de rĂ©tablissement de coccinelle Ă neuf points
Politique du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű relativement Ă la protection et au rĂ©tablissement de la coccinelle Ă neuf points.
Date de publication : le 28 février 2019

La protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril en °ÄĂĹÓŔŔű
Le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril est un volet clĂ© de la protection de la biodiversitĂ© en °ÄĂĹÓŔŔű. La Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD) reprĂ©sente l’engagement juridique du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű envers la protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril et de leurs habitats.
Aux termes de la LEVD, le gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű doit veiller Ă ce qu’un programme de rĂ©tablissement soit Ă©laborĂ© pour chaque espèce inscrite Ă la liste des espèces en voie de disparition ou menacĂ©es. Un programme de rĂ©tablissement offre des conseils scientifiques au gouvernement Ă l’égard de ce qui est nĂ©cessaire pour rĂ©aliser le rĂ©tablissement d’une espèce.
Dans les neuf mois qui suivent l’élaboration d’un programme de rĂ©tablissement, la LEVD exige que le gouvernement publie une dĂ©claration qui rĂ©sume les mesures que le gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű prĂ©voit prendre en rĂ©ponse au programme de rĂ©tablissement et ses prioritĂ©s Ă cet Ă©gard. Cette dĂ©claration est la rĂ©ponse du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű aux conseils scientifiques fournis dans le programme de rĂ©tablissement. En plus de la stratĂ©gie, la dĂ©claration du gouvernement a pris en compte (s’il y a lieu) les commentaires formulĂ©s par les parties intĂ©ressĂ©es, les autres autoritĂ©s, les collectivitĂ©s et organismes autochtones, et les membres du public. Elle reflète les meilleures connaissances scientifiques et locales accessibles actuellement, dont les connaissances traditionnelles Ă©cologiques lĂ oĂą elles ont Ă©tĂ© partagĂ©es par les communautĂ©s et les dĂ©tenteurs de savoir autochtones. Elle pourrait ĂŞtre modifiĂ©e en cas de nouveaux renseignements. En mettant en Ĺ“uvre les mesures prĂ©vues Ă la prĂ©sente dĂ©claration, la LEVD permet le gouvernement de dĂ©terminer ce qu’il est possible de rĂ©aliser, compte tenu des facteurs sociaux, culturels et Ă©conomiques.
Le programme de rĂ©tablissement pour la coccinelle Ă neuf points (Coccinella novemnotata) en °ÄĂĹÓŔŔű a Ă©tĂ© achevĂ© le 30 mai, 2018.
La coccinelle à neuf points est une petite (4,7 – 7,0 mm) coccinelle rouge orangé pâle faisant partie de la famille des coccinelles. Le coléoptère adulte est rond et arbore une ligne foncée entre ses couvertures alaires; il comporte habituellement neuf points. Les adultes peuvent libérer des substances chimiques infectes lorsqu’ils sont menacés et leurs couleurs vives dissuadent les prédateurs de les manger.
Protection et rétablissement de la coccinelle à neuf points
La coccinelle Ă neuf points est inscrite sur la liste des espèces en voie de disparition de la LEVD, qui protège Ă la fois l’insecte et son habitat. La LEVD interdit Ă quiconque de nuire Ă l’espèce ou de la harceler et d’endommager ou de dĂ©truire son habitat sans autorisation. Une telle autorisation exigerait que des conditions Ă©tablies par le gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű soient respectĂ©es.
L’aire de rĂ©partition historique de la coccinelle Ă neuf points en AmĂ©rique du Nord englobait la plus grande partie du sud du Canada et la zone continentale des États-Unis jusqu’au Mexique. L’espèce Ă©tait jadis largement rĂ©pandue au Canada et on la trouvait couramment depuis la cĂ´te est de l’île de Vancouver jusqu’au sud du QuĂ©bec. Ces dernières annĂ©es, l’espèce est devenue de plus en plus rare, seulement 13 enregistrements ayant Ă©tĂ© effectuĂ©s au Canada au cours de la dernière dĂ©cennie. L’espèce a Ă©tĂ© enregistrĂ©e pour la dernière fois en °ÄĂĹÓŔŔű en 1987. Les observations canadiennes rĂ©centes sont concentrĂ©es dans les provinces de l’Ouest, quoiqu’il y ait eu des enregistrements rĂ©cents dans les territoires jouxtant l’°ÄĂĹÓŔŔű au cours de la dernière dĂ©cennie ł¦.-Ă -»ĺ. le QuĂ©bec et l’État de New York).
Les plus rĂ©centes Ă©valuations de l’espèce et le programme provincial de rĂ©tablissement autorisent Ă penser qu’en l’absence d’enregistrements actuels en °ÄĂĹÓŔŔű, il est possible que l’espèce soit disparue du pays; cependant, compte tenu de sa petite taille, de l’absence d’efforts de recherche ciblĂ©s et des enregistrements dans les territoires voisins, il est possible qu’il reste des exemplaires ou de petites populations qui n’ont pas Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s. En outre, les rĂ©cents efforts de recherche ont Ă©tĂ© concentrĂ©s sur les systèmes agricoles ou les centres urbains plutĂ´t que sur les habitats plus naturalisĂ©s oĂą l’espèce est actuellement repĂ©rĂ©e dans d’autres parties de son aire de rĂ©partition.
Les coccinelles sont bénéfiques pour les écosystèmes, car elles aident à lutter contre les parasites de l’agriculture et les organismes nuisibles dans les jardins. La coccinelle à neuf points, tant au stade larvaire qu’au stade adulte, se nourrit principalement d’aphidés, mais elle peut aussi consommer d’autres insectes et acariens à corps mou, de même que de la sève, du pollen et du nectar. Les coccinelles sont très mobiles et elles sont capables de se déplacer entre les types d’habitats pour atteindre des zones où se trouvent une forte abondance de nourriture et de fortes concentrations d’aphidés. On croit qu’elles peuvent parcourir jusqu’à 18 km au cours d’un seul vol et jusqu’à 120 km dans les bonnes conditions. Par le passé, on retrouvait la coccinelle à neuf points dans une grande variété d’habitats, notamment les espaces urbains, agricoles et naturels. Même si l’espèce était commune dans les cultures, y compris la luzerne, les pommes de terre, le maïs, les fèves soya et le coton, ainsi que dans les jardins, l’herbe, le trèfle et la mauvaise herbe, de récents relevés dans son aire de répartition nord-américaine autorisent à penser que l’espèce pourrait être devenue plus spécialisée dans son utilisation de l’habitat. On l’associe maintenant le plus souvent avec les zones naturellement découvertes et les zones d’arbustes ou d’arbres entrecoupées de zones herbeuses ouvertes.
La coccinelle à neuf points est relativement à vie courte et elle peut produire deux générations par année. L’espèce pond ses œufs en amas sur les plantes situées près de sources de proies telles que les aphidés afin de fournir aux larves une source de nourriture au moment de l’éclosion. Elle pourrait également pondre des œufs stériles de concert avec les œufs fertiles comme source de nourriture. Les larves éclosent après trois ou quatre jours, forment une pupe sept à neuf jours plus tard, puis émergent sous forme d’adultes après cinq ou six autres jours. L’accouplement commence peu de temps après. La coccinelle à neuf points est tolérante au froid et la génération d’adultes d’automne se rassemble et passe l’hiver dans des endroits bien ventilés comme sous les pierres, dans les crevasses de rocher, les touffes d’herbes épaisses, les couches de feuilles mortes ou l’écorce d’arbre. La génération du printemps est également en mesure de subir une période d’inactivité (estivation) afin d’éviter les températures estivales élevées. Contrairement aux espèces de coccinelles introduites, la coccinelle à neuf points ne pique généralement pas ni n’envahit les maisons pour passer l’hiver.
On a dĂ©tectĂ© les dĂ©clins chez les espèces de coccinelles indigènes en examinant les changements dans les collections d’insectes au fil du temps. Au cours des dernières dĂ©cennies, l’abondance de plusieurs espèces de coccinelles indigènes (dont la coccinelle Ă neuf points) a diminuĂ© tandis que les collections d’espèces de coccinelles non indigènes ont augmentĂ©. Les dĂ©clins semblent ĂŞtre plus graves en °ÄĂĹÓŔŔű et dans le sud du QuĂ©bec que dans d’autres parties de l’aire de rĂ©partition canadienne. La plupart des coccinelles observĂ©es dans le sud du Canada sont maintenant des espèces de coccinelles non indigènes. Bien qu’on ne connaisse pas les causes directes du dĂ©clin de la coccinelle Ă neuf points, on croit que celles-ci comprennent l’introduction des espèces de coccinelles non indigènes, l’utilisation de pesticide et les changements dans les pratiques agricoles et d’utilisation du sol.
En Amérique du Nord, les espèces non indigènes comme la coccinelle à sept points (Coccinella septempunctata) et la coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) ont été introduites à la fois non intentionnellement et intentionnellement aux fins de contrôle biologique des parasites de l’agriculture. Bien qu’aucun lien direct n’ait été établi, les déclins de la coccinelle à neuf points coïncident généralement avec l’établissement des coccinelles non indigènes. On croit que les coccinelles non indigènes nuisent aux coccinelles indigènes à cause de la compétition qu’elles leur livrent pour les ressources alimentaires (aphidés), de la prédation et de l’introduction de pathogènes et de parasites. La présence de coléoptères non indigènes dans les endroits anciennement occupés par la coccinelle à neuf points pourrait également empêcher l’espèce d’occuper à nouveau ces endroits. Une espèce indigène commune de coccinelle, la coccinelle convergente (Hippodamia convergens), peut être facilement achetée et expédiée en Amérique du Nord aux fins de lutte contre les organismes nuisibles dans les jardins et des parasites de l’agriculture, et son déplacement et son lâcher pourraient également propager des parasites et des pathogènes.
L’espèce pourrait être touchée par l’utilisation de pesticides (y compris les néonicotinoïdes), ce qui peut réduire l’abondance des aphidés qui sont sa proie ainsi que causer une mortalité directe et entraîner des répercussions négatives sur la reproduction. De plus, le recours à des mesures de lutte contre les aphidés (p. ex. l’introduction de prédateurs, de parasites, etc.) pourrait réduire la disponibilité de nourriture pour les coccinelles indigènes. Bien que la coccinelle à neuf points ait déjà été considérée comme étant généraliste du point de vue de l’habitat, l’aménagement du terrain et les changements dans les pratiques agricoles (p. ex. enlèvement des haies-clôtures et des bandes tampons, abandon des terres agricoles peu rentables, changements dans le type de culture) pourraient également avoir entraîné des changements dans la disponibilité de la nourriture et avoir contribué à son déclin.
Devant l’incertitude quant Ă la situation de l’espèce en °ÄĂĹÓŔŔű et quant Ă la cause de son fort dĂ©clin, c’est difficile de dĂ©terminer si la coccinelle Ă neuf points persistera dans la province. De mĂŞme, on ne sait pas si les efforts pour augmenter ou rĂ©introduire l’espèce seraient couronnĂ©s de succès si on les dĂ©ployait. Pour ces raisons, le gouvernement soutient les efforts de protection et de rĂ©tablissement qui augmenteront nos connaissances de l’espèce et Ă©claireront les futures mesures de protection et de rĂ©tablissement. Le gouvernement soutien de plus les mesures qui rĂ©duisent les menaces potentielles et amĂ©liorent les conditions de l’habitat, plus particulièrement celles qui profitent aux pollinisateurs et Ă d’autres espèces en pĂ©ril. Au fur et Ă mesure que les lacunes des connaissances sont comblĂ©es, l’information peut servir Ă la mise en Ĺ“uvre des activitĂ©s de protection et de rĂ©tablissement, y compris dĂ©terminer si l’augmentation ou la rĂ©introduction est nĂ©cessaire et faisable.
Objectif du programme de rétablissement du gouvernement
L’objectif du gouvernement pour le rĂ©tablissement de la coccinelle Ă neuf points est de favoriser la persistance de l’espèce en °ÄĂĹÓŔŔű en comblant les lacunes des connaissances relatives Ă la situation et Ă la rĂ©partition actuelles de l’espèce, Ă l’utilisation de l’habitat et aux menaces afin de mieux Ă©clairer les mesures de protection et de rĂ©tablissement. Le gouvernement appuie toute Ă©tude sur la nĂ©cessitĂ© et la faisabilitĂ© de rĂ©introduire et d’augmenter les populations existantes.
Mesures
La protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril sont une responsabilitĂ© partagĂ©e. Aucune agence ni aucun organisme n’a toutes les connaissances, l’autoritĂ©, ni les ressources financières pour protĂ©ger et rĂ©tablir toutes les espèces en pĂ©ril de l’°ÄĂĹÓŔŔű. Le succès sur le plan du rĂ©tablissement exige une coopĂ©ration intergouvernementale et la participation de nombreuses personnes, organismes et collectivitĂ©s. En Ă©laborant la prĂ©sente dĂ©claration, le gouvernement a tenu compte des dĂ©marches qu’il pourrait entreprendre directement et de celles qu’il pourrait confier Ă ses partenaires en conservation, tout en leur offrant son appui.
Mesures menées par le gouvernement
Afin de protéger et de rétablir la coccinelle à neuf points, le gouvernement entreprendra directement les mesures suivantes :
- Travailler avec les partenaires et les intervenants pour soutenir la santĂ© des pollinisateurs en °ÄĂĹÓŔŔű grâce Ă des mesures telles que la lutte antiparasitaire intĂ©grĂ©e et l’éducation.
- Renseigner les autres organismes et autorités qui prennent part aux processus de planification et d’évaluation environnementales quant aux exigences de protection prévues à la LEVD.
- Encourager la soumission de donnĂ©es sur la coccinelle Ă neuf points au dĂ©pĂ´t central de l’°ÄĂĹÓŔŔű par le biais de projets scientifiques entre citoyens, desquels il reçoit des donnĂ©es (comme ), ou directement, par l’entremise du Centre d’information sur le patrimoine naturel.
- Entreprendre des activitĂ©s de communication et de diffusion afin d’augmenter la sensibilisation de la population quant aux espèces en pĂ©ril en °ÄĂĹÓŔŔű.
- Continuer de protéger la coccinelle à neuf points et son habitat par l’application de la LEVD.
- Appuyer les partenaires en conservation, et les organismes, municipalités et industries partenaires et les collectivités autochtones, pour qu’ils entreprennent des activités visant à protéger et rétablir la coccinelle à neuf points. Ce soutien prendra la forme de financement, d’ententes, de permis avec des conditions appropriées, et de services
- Encourager la collaboration, et établir et communiquer des mesures prioritaires annuelles pour l’appui gouvernemental afin de réduire le chevauchement des travaux.
Mesures appuyées par le gouvernement
Le gouvernement appuie les mesures suivantes qu’il juge comme étant nécessaires à la protection et au rétablissement de la coccinelle à neuf points. Le programme d’intendance des espèces en péril pourrait accorder la priorité aux mesures étant identifiées comme étant « hautement prioritaires » aux fins de financement. Lorsque cela est raisonnable, le gouvernement tiendra également compte de la priorité accordée à ces mesures lors de l’examen et de la délivrance d’autorisation en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition. On encourage les autres organismes à tenir compte de ces priorités lorsqu’ils élaborent des projets ou des plans d’atténuation relatifs à des espèces en péril.
Secteurs d’intervention : Inventaire et surveillance
Objectif : Faire une enquĂŞte pour dĂ©terminer si la coccinelle Ă neuf points est prĂ©sente en °ÄĂĹÓŔŔű et si elle est repĂ©rĂ©e, surveiller les populations existantes, leur habitat et les menaces propres au site.
Afin de mieux axer les mesures sur la protection et le rĂ©tablissement de la coccinelle Ă neuf points en °ÄĂĹÓŔŔű, il est important de savoir si l’espèce est toujours prĂ©sente dans la province et, si tel est le cas, oĂą on la trouve. L’utilisation de mĂ©thodes d’enquĂŞte standard et la rĂ©alisation de relevĂ©s dans les types d’habitats oĂą l’espèce a Ă©tĂ© observĂ©e rĂ©cemment dans d’autres territoires apporteront une plus grande certitude aux rĂ©sultats. Si on constate la prĂ©sence de populations en °ÄĂĹÓŔŔű, la surveillance continue de leur situation, des conditions de l’habitat et des menaces propres au site aidera Ă suivre les progrès vers l’atteinte de l’objectif de rĂ©tablissement et Ă©clairera les futures mesures de rĂ©tablissement.
Mesures :
- (Hautement prioritaire) Élaborer, mettre en Ĺ“uvre et promouvoir un protocole de relevĂ© normalisĂ© pour confirmer la prĂ©sence ou l’absence de la coccinelle Ă neuf points en °ÄĂĹÓŔŔű. Les relevĂ©s doivent :
- comprendre l’identification de toutes les espèces de coccinelles observées;
- prioriser les efforts dans les zones naturellement ouvertes et les habitats au stade pionnier.
- Aux endroits où la présence de l’espèce est constatée, élaborer et mettre en œuvre un programme de surveillance qui comprend l’identification et la surveillance des conditions de l’habitat et des menaces propres au site.
- Engagez la participation de bénévoles au programme de recensement axé sur la science citoyenne et aux efforts de surveillance des coccinelles indigènes, y compris la coccinelle à neuf points (p. ex. iNaturalist, The Lost Ladybug Project).
Secteurs d’intervention : Recherche
Objectif : AmĂ©liorer les connaissances de la coccinelle Ă neuf points et de son habitat, des menaces qui touchent l’espèce et de la faisabilitĂ© des mesures de gestion de la population ł¦.-Ă -»ĺ. augmentation ou rĂ©introduction).
De plus amples renseignements se rapportant au dĂ©clin de l’espèce sont requis pour soutenir des efforts de protection et de rĂ©tablissement efficaces. Si on constate qu’il reste des populations de coccinelle Ă neuf points en °ÄĂĹÓŔŔű, il est crucial de comprendre quels facteurs leur ont permis de persister alors que d’autres populations ont Ă©tĂ© perdues. Comme l’espèce se trouve dans toute l’AmĂ©rique du Nord et qu’elle a subi des dĂ©clins dans toutes les parties de son aire de rĂ©partition, la recherche et la collaboration avec d’autres territoires sont susceptibles de fournir des points de vue utiles sur les causes du dĂ©clin ainsi que sur les menaces actuelles et les façons de les attĂ©nuer. Outre l’amĂ©lioration des connaissances des menaces, dĂ©terminer la taille minimum d’une population viable et dĂ©terminer s’il est possible d’élever l’espèce en captivitĂ© permettront d’évaluer si les initiatives d’augmentation ou de rĂ©introduction sont appropriĂ©es.
Mesures :
- (Hautement prioritaire) Entreprendre des recherches concertées, y compris des travaux avec d’autres secteurs de compétences, afin de mieux comprendre les causes potentielles du déclin et les menaces actuelles, telles que les effets des coccinelles non indigènes introduites, des pathogènes, des parasites et des pesticides (par ex. les néonicotinoïdes) sur la coccinelle à neuf points et sa proie.
- (Hautement prioritaire) Aux endroits où on constate la présence de l’espèce, étudier les conditions particulières de l’habitat et/ou les mécanismes qui favorisent la persistance de la coccinelle à neuf points.
- Examiner la nécessité et la faisabilité d’augmenter l’espèce aux endroits confirmés ou de la réintroduire dans les zones offrant un habitat adéquat. Les mesures pourraient comprendre les suivantes :
- évaluer si les menaces actuelles peuvent être suffisamment atténuées ou renversées afin de permettre une augmentation ou une réintroduction couronnée de succès;
- entreprendre une analyse de la viabilité de la population pour les populations qui existent encore;
- évaluer la faisabilité de l’élevage en captivité et de remise en liberté, y compris désigner les populations sources potentielles.
Secteurs d’intervention : Intendance et sensibilisation
Objectif : Accroître la sensibilisation et la participation du public aux mesures visant à protéger et à rétablir la coccinelle à neuf points.
Les zones dans lesquelles la coccinelle Ă neuf points se trouvait historiquement sont utilisĂ©es Ă diverses fins, y compris l’agriculture, les loisirs et le jardinage. Par consĂ©quent, un certain nombre de groupes et d’organisations peuvent contribuer Ă la mise en Ĺ“uvre des mesures de rĂ©tablissement et Ă la promotion de la sensibilisation aux espèces en pĂ©ril. Bien que la situation actuelle de la coccinelle Ă neuf points en °ÄĂĹÓŔŔű soit incertaine, les activitĂ©s de restauration et d’amĂ©nagement de l’habitat qui donnent lieu Ă un habitat adĂ©quat pour les espèces tout en rĂ©pondant aux besoins d’autres espèces en pĂ©ril sont avantageuses. Ces mesures aideront Ă faire en sorte qu’un habitat suffisant soit disponible si l’espèce devient plus abondante tout en profitant Ă©galement Ă d’autres espèces en pĂ©ril. Si des populations de coccinelle Ă neuf points sont dĂ©tectĂ©es en °ÄĂĹÓŔŔű, des activitĂ©s de restauration et d’amĂ©nagement de l’habitat devraient ĂŞtre entreprises lĂ oĂą elles sont susceptibles de profiter aux populations existantes. La collaboration entre les organisations favorisera la mise en Ĺ“uvre coordonnĂ©e des mesures, amĂ©liorera l’efficacitĂ© et prĂ©viendra le chevauchement des efforts.
Mesures :
- Entreprendre la restauration et/ou l’amĂ©nagement de l’habitat afin d’amĂ©liorer la qualitĂ© et la disponibilitĂ© de l’habitat pour la coccinelle Ă neuf points en °ÄĂĹÓŔŔű. L’accent doit ĂŞtre mis sur ce qui suit :
- des endroits adéquats pour la coccinelle à neuf points où les activités donnent lieu à un habitat amélioré pour plusieurs espèces en péril (p. ex. initiatives de restauration de l’habitat des pollinisateurs, d’intendance des prairies);
- les endroits où on constate la présence de l’espèce et où l’on juge que la restauration ou l’aménagement de l’habitat est avantageux.
- Collaborer avec les organisations, les propriĂ©taires fonciers, les responsables de la gestion des terres et les communautĂ©s et organisations autochtones afin de promouvoir la sensibilisation aux coccinelles indigènes, y compris la coccinelle Ă neuf points, auprès des personnes qui participent Ă des activitĂ©s agricoles, de jardinage et d’intendance en °ÄĂĹÓŔŔű, en partageant de l’information sur ce qui suit :
- la manière d’identifier les espèces;
- les exigences de l’espèce en matière d’habitat;
- les avantages des coccinelles indigènes pour la lutte antiparasitaire;
- la protection offerte à l’espèce et à son habitat en vertu de la LEVD;
- les mesures qui peuvent être prises pour éviter ou réduire les répercussions sur l’espèce et son habitat, notamment réduire l’utilisation de pesticide (par ex. les néonicotinoïdes), mettre en place un programme de lutte antiparasitaire intégrée et maintenir des habitats tels que des haies et des bandes tampons.
Mise en œuvre des mesures
Le programme d’intendance des espèces en pĂ©ril offre une aide financière pour la mise en Ĺ“uvre de mesures. On encourage les partenaires en conservation Ă discuter de leurs propositions de projets liĂ©s Ă la prĂ©sente dĂ©claration avec les personnel du programme. Le gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű peut aussi conseiller ses partenaires Ă l’égard des autorisations exigĂ©es aux termes de la LEVD afin d’entreprendre le projet.
La mise en œuvre des mesures pourra être modifiée si les priorités touchant l’ensemble des espèces en péril changent selon les ressources disponibles et la capacité des partenaires à entreprendre des activités de rétablissement. La mise en œuvre des mesures visant plusieurs espèces sera coordonnée partout là où les déclarations du gouvernement en réponse au programme de rétablissement l’exigent.
Évaluation des progrès
Aux termes de la LEVD, le gouvernement doit évaluer l’efficacité des mesures de protection et de rétablissement visant une espèce au plus tard cinq ans après la publication de la présente déclaration en réponse au programme de rétablissement. Cette évaluation permettra de déterminer si des rectifications sont nécessaires pour en arriver à protéger et à rétablir la coccinelle à neuf points.
Remerciements
Nous tenons à remercier tous ceux et celles qui ont pris part à l’élaboration du Programme de rétablissement pour la coccinelle à neuf points (Coccinella novemnotata) et pour leur dévouement en ce qui a trait à la protection et au rétablissement des espèces en péril.
Renseignements supplémentaires
Consultez le site Web des espèces en péril
Communiquez avec le Centre d’information sur les ressources naturelles
nrisc@ontario.ca