DĂ©claration du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű en rĂ©ponse au programme de rĂ©tablissement de dard de rivière (populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent)
Politique du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű relativement Ă la protection et au rĂ©tablissement du dard de rivière (populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent).
Date de publication : le 28 février 2019

La protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril en °ÄĂĹÓŔŔű
Le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril est un volet clĂ© de la protection de la biodiversitĂ© en °ÄĂĹÓŔŔű. La Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD) reprĂ©sente l’engagement juridique du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű envers la protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril et de leurs habitats.
Aux termes de la LEVD, le gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű doit veiller Ă ce qu’un programme de rĂ©tablissement soit Ă©laborĂ© pour chaque espèce inscrite Ă la liste des espèces en voie de disparition ou menacĂ©es. Un programme de rĂ©tablissement offre des conseils scientifiques au gouvernement Ă l’égard de ce qui est nĂ©cessaire pour rĂ©aliser le rĂ©tablissement d’une espèce.
Dans les neuf mois qui suivent l’élaboration d’un programme de rĂ©tablissement, la LEVD exige que le gouvernement publie une dĂ©claration qui rĂ©sume les mesures que le gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű prĂ©voit prendre en rĂ©ponse au programme de rĂ©tablissement et ses prioritĂ©s Ă cet Ă©gard. Cette dĂ©claration est la rĂ©ponse du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű aux conseils scientifiques fournis dans le programme de rĂ©tablissement. En plus de la stratĂ©gie, la dĂ©claration du gouvernement a pris en compte (s’il y a lieu) les commentaires formulĂ©s par les parties intĂ©ressĂ©es, les autres autoritĂ©s, les collectivitĂ©s et organismes autochtones, et les membres du public. Elle reflète les meilleures connaissances scientifiques et locales accessibles actuellement, dont les connaissances traditionnelles Ă©cologiques lĂ oĂą elles ont Ă©tĂ© partagĂ©es par les communautĂ©s et les dĂ©tenteurs de savoir autochtones. Elle pourrait ĂŞtre modifiĂ©e en cas de nouveaux renseignements. En mettant en Ĺ“uvre les mesures prĂ©vues Ă la prĂ©sente dĂ©claration, la LEVD permet le gouvernement de dĂ©terminer ce qu’il est possible de rĂ©aliser, compte tenu des facteurs sociaux, culturels et Ă©conomiques.
Le programme de rĂ©tablissement pour le dard de rivière (Percina shumardi) en °ÄĂĹÓŔŔű (populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) a Ă©tĂ© achevĂ© le 30 mai 2018.
Le dard de rivière est un petit poisson des grandes profondeurs de la famille des Percidae qui peut atteindre une longueur de 9,4 cm. Il arbore deux taches sur sa nageoire dorsale épineuse, de 8 à 15 taches foncées sur ses flancs et 7 ou 8 taches ressemblant à une selle sur son dos.
Protection et rétablissement du dard de rivière (populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent)
Le dard de rivière (populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) est inscrit sur la liste des espèces en voie de disparition de la LEVD, qui protège Ă la fois le poisson et son habitat. La LEVD interdit Ă quiconque de nuire Ă l’espèce ou de la harceler et d’endommager ou de dĂ©truire son habitat sans autorisation. Une telle autorisation exigerait que des conditions Ă©tablies par le gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű soient respectĂ©es.
Ă€ l’instar d’autres espèces de dard au Canada, le dard de rivière est largement rĂ©pandu dans la partie est de l’AmĂ©rique du Nord. Son aire de rĂ©partition s’étend de la cĂ´te du golfe du Mexique au Texas vers le nord jusqu’au fleuve Nelson au Manitoba et de la rivière Saskatchewan vers l’est jusqu’aux tributaires du lac Sainte-Claire dans le Sud de l’°ÄĂĹÓŔŔű. On compte trois populations de dards de rivière en °ÄĂĹÓŔŔű : la population des rivières Saskatchewan et Nelson dans le Nord-Ouest de l’°ÄĂĹÓŔŔű, la population du sud de la baie d’Hudson et de la baie James dans le Nord de l’°ÄĂĹÓŔŔű et la population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent dans le Sud de l’°ÄĂĹÓŔŔű. La population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent est inscrite en tant qu’espèce en voie de disparition sur la Liste des espèces en pĂ©ril en °ÄĂĹÓŔŔű, tandis que les populations des rivières Saskatchewan et Nelson et du sud de la baie d’Hudson et de la baie James sont classifiĂ©es non en pĂ©ril. L’espèce a Ă©tĂ© observĂ©e pour la première fois en 1973 dans le lac St. Clair, et des relevĂ©s subsĂ©quents dans les Grands Lacs et le haut Saint-Laurent ont permis de recueillir 29 dards de rivière seulement dans le lac St. Clair et ses affluents. La majoritĂ© de ces cueillettes ont Ă©tĂ© effectuĂ©es dans le lac Sainte-Claire (14), la rivière Sydenham (9) et la rivière Thames (4); et un exemplaire a Ă©tĂ© recueilli dans le ruisseau Bear, un tributaire de la rivière Sydenham. MalgrĂ© les limites de l’échantillonnage de petits poissons dans les zones plus profondes des lacs et des rivières, on a fait des progrès pour amĂ©liorer les mĂ©thodes d’échantillonnage, et des relevĂ©s mieux ciblĂ©s ont Ă©tĂ© effectuĂ©s dernièrement pour le dard de rivière (population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent). Ce petit nombre de cueillettes reflète probablement la raretĂ© actuelle de cette espèce dans le Sud de l’°ÄĂĹÓŔŔű.
En °ÄĂĹÓŔŔű, des dards de rivière (populations des Grands Lac et du haut Saint-Laurent) ont Ă©tĂ© recueillis dans les eaux cristallines du lac St. Clair sur le substrat sablonneux, ainsi que dans les eaux troubles des rivières Sydenham et Thames. On les retrouve souvent dans des eaux plus profondes au courant modĂ©rĂ© et dans divers substrats. Dans d’autres zones du bassin versant du lac Sainte-Claire, cette espèce est recueillie principalement dans les zones proches du rivage des lacs et des rivières de taille moyenne, mais on l’a trouvĂ©e dans de petites rivières comme le ruisseau Bear. Au Manitoba et dans le Nord-Ouest de l’°ÄĂĹÓŔŔű, cette espèce a Ă©tĂ© recueillie dans les rivières avec substrats composĂ©s de gravier et de galets, que l’on croit ĂŞtre importants pour le frai. Les donnĂ©es sur la reproduction propres au dard de rivière (population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) sont inconnues.
Plusieurs autres lacunes dans les connaissances existent pour le dard de rivière (population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent), puisque les enregistrements ne remontent qu’à 1973 et que seulement quelques douzaines d’exemplaires de cette population ont été recueillis jusqu’à présent. Cela présente des défis pour déterminer les tendances démographiques à long terme; des renseignements sur la répartition, la dispersion et l’abondance; et les caractéristiques biologiques et du cycle vital (p. ex. habitat et lieux de frai, taux de survie aux différentes étapes du cycle de vie) propres à cette population. On pourra peut-être combler les lacunes dans les connaissances grâce à la participation des communautés et organisations autochtones et aux connaissances écologiques traditionnelles, car il existe plusieurs endroits où l’habitat du dard de rivière (population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) croise un territoire autochtone, notamment Bkejwanong (Première Nation de Walpole Island).
L’urbanisation et l’agriculture ont modifiĂ© considĂ©rablement le paysage dans le Sud de l’°ÄĂĹÓŔŔű. Les rĂ©percussions de ces modifications sur le dard de rivière (population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) ne sont pas claires, car les cueillettes remontent seulement Ă 1973. Il est possible que cette espèce ait toujours Ă©tĂ© rare dans la rĂ©gion, mais cela demeure inconnu Ă cause de l’absence de donnĂ©es historiques. La pollution permanente (p. ex. le lessivage des terres cultivĂ©es, les dĂ©versements toxiques et les effluents mĂ©nagers) provenant des amĂ©nagements existants et continus peut menacer le dard de rivière (population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) et son habitat Ă cause de l’eutrophisation (privation d’oxygène) des plans d’eau, de la toxicitĂ© pour cette espèce et sa proie et de la sĂ©dimentation et de l’atterrissement. Le fait que l’on trouve cette espèce en eaux troubles semble indiquer qu’elle est plus tolĂ©rante aux niveaux plus Ă©levĂ©s de solides en suspension; cependant, les effets d’une sĂ©dimentation et d’une siltation Ă©levĂ©es sont inconnues et pourraient influer sur les dards de rivière recouvrant leurs Ĺ“ufs et en gĂŞnant leur respiration et leur capacitĂ© Ă localiser leurs proies. Les modifications Ă l’habitat, telles que l’artificialisation de la berge et le dragage peuvent Ă©galement endommager ou dĂ©truire l’habitat et les Ĺ“ufs du dard de rivière.
Les espèces envahissantes, telles que les dreissenidĂ©s (p. ex. la moule zĂ©brĂ©e (Dreissena polymorpha) et la moule quagga (Dreissena bugensis)) et les gobies envahisseurs (ł¦.-Ă -»ĺ. le gobie arrondi (Neogobius melanostomus) et le gobie de la mer Noire (Proterorhinus semilunaris)), pourraient menacer cette espèce par leurs effets nĂ©gatifs sur l’habitat et la disponibilitĂ© de proie, quoique les effets de ces espèces envahissantes sur le dard de rivière ne soient pas bien compris. Le rĂ©gime du dard de rivière consiste en une variĂ©tĂ© d’invertĂ©brĂ©s, de crustacĂ©s, d’œufs de poisson et d’escargots, et une concurrence ultĂ©rieure avec les gobies envahissants pour les ressources en nourriture et en habitat est possible, car ces espèces occupent des habitats semblables. Les rĂ©percussions des barrages et d’autres obstacles Ă la dispersion sont inconnues; leur effet devrait toutefois ĂŞtre minimal sur la population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent, car elle est rĂ©partie en aval des principaux barrages et sa dispersion en amont est limitĂ©e par sa petite taille.
Le dard de rivière (population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) est rare dans le Sud de l’°ÄĂĹÓŔŔű et fait face Ă plusieurs menaces gĂ©nĂ©rales Ă diffĂ©rentes Ă©tapes du cycle de vie. Cependant, les rĂ©percussions de ces menaces ne sont pas bien connues en raison de l’absence de donnĂ©es historiques et du petit nombre de cueillettes. Le fait de rassembler l’information et d’intĂ©grer les connaissances Ă©cologiques traditionnelles, selon leur disponibilitĂ© et telles qu’elles sont communiquĂ©es par les communautĂ©s, pourrait aider Ă combler les lacunes dans les connaissances et Ă soutenir l’attĂ©nuation des menaces et la gestion de l’habitat de manière efficace. Dresser des inventaires aux endroits oĂą la prĂ©sence de l’espèce est connue et est historique permettra d’amĂ©liorer les connaissances au sujet de la situation de l’espèce au sein de diffĂ©rents plans d’eau (ł¦.-Ă -»ĺ. historique ou existe encore). Les efforts de surveillance devraient ĂŞtre axĂ©s sur les endroits oĂą on trouve actuellement l’espèce, y compris la rivière Sydenham, le bas de la rivière Thames et le lac St. Clair. Bien que ces efforts puissent permettre de dĂ©tecter de nouveaux exemplaires, on s’attend toujours Ă ce que l’espèce soit rare et puisse ne pas ĂŞtre autosuffisante Ă l’heure actuelle en l’absence de mesures de rĂ©tablissement supplĂ©mentaires. Par consĂ©quent, le gouvernement appuie toute Ă©tude sur la faisabilitĂ© et la nĂ©cessitĂ© d’augmenter les populations lĂ oĂą la prĂ©sence de l’espèce est connue.
Objectif du programme de rétablissement du gouvernement
L’objectif du gouvernement pour le rétablissement du dard de rivière (population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) est de soutenir la persistance des populations autosuffisantes dans l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce. Le gouvernement appuie toute étude sur la faisabilité d’augmenter les populations existantes.
Mesures
La protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril sont une responsabilitĂ© partagĂ©e. Aucune agence ni aucun organisme n’a toutes les connaissances, l’autoritĂ©, ni les ressources financières pour protĂ©ger et rĂ©tablir toutes les espèces en pĂ©ril de l’°ÄĂĹÓŔŔű. Le succès sur le plan du rĂ©tablissement exige une coopĂ©ration intergouvernementale et la participation de nombreuses personnes, organismes et collectivitĂ©s. En Ă©laborant la prĂ©sente dĂ©claration, le gouvernement a tenu compte des dĂ©marches qu’il pourrait entreprendre directement et de celles qu’il pourrait confier Ă ses partenaires en conservation, tout en leur offrant son appui.
Mesures menées par le gouvernement
Afin de protéger et de rétablir le dard de rivière (populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent), le gouvernement entreprendra directement les mesures suivantes :
- Collaborer avec des partenaires fĂ©dĂ©raux, tels que PĂŞches et OcĂ©ans Canada, pour mettre en Ĺ“uvre des mesures de protection et de rĂ©tablissement, comme s’employer Ă explorer le retrait du dard de rivière (population des Grands Lacs et du Saint-Laurent) de la liste des espèces de poissons-appâts admissibles en vertu du Règlement de pĂŞche de l’°ÄĂĹÓŔŔű. Au besoin et comme il convient, entreprendre une communication ciblĂ©e avec les pĂŞcheurs Ă la ligne et les rĂ©colteurs d’appâts pour accroĂ®tre la sensibilisation aux espèces de poissons-appâts admissibles et non admissibles.
- Continuer de mettre en oeuvre le plan stratĂ©gique contre les espèces envahissantes de l’°ÄĂĹÓŔŔű pour prendre en charge les espèces envahissantes (par exemple, le gobie Ă taches noires, la moule zĂ©brĂ©e, la moule quagga) qui menacent le dard de rivière (populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent).
- Continuer de protéger le dard de rivière (populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) et son habitat par l’application de la LEVD.
- Renseigner les autres organismes et autorités qui prennent part aux processus de planification et d’évaluation environnementales quant aux exigences de protection prévues à la LEVD.
- Encourager la soumission de donnĂ©es sur le dard de rivière (populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) au dĂ©pĂ´t central de l’°ÄĂĹÓŔŔű par le biais de projets scientifiques entre citoyens, desquels il reçoit des donnĂ©es (comme ), ou directement, par l’entremise du Centre d’information sur le patrimoine naturel.
- Entreprendre des activitĂ©s de communication et de diffusion afin d’augmenter la sensibilisation de la population quant aux espèces en pĂ©ril en °ÄĂĹÓŔŔű.
- Appuyer les partenaires en conservation, et les organismes, municipalités et industries partenaires et les collectivités autochtones, pour qu’ils entreprennent des activités visant à protéger et rétablir le dard de rivière (populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent). Ce soutien prendra la forme de financement, d’ententes, de permis avec des conditions appropriées, et de services.
- Encourager la collaboration, et établir et communiquer des mesures prioritaires annuelles pour l’appui gouvernemental afin de réduire le chevauchement des travaux.
Mesures appuyées par le gouvernement
Le gouvernement appuie les mesures suivantes qu’il juge comme étant nécessaires à la protection et au rétablissement du dard de rivière (populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent. Le programme d’intendance des espèces en péril pourrait accorder la priorité aux mesures étant identifiées comme étant « hautement prioritaires » aux fins de financement. Lorsque cela est raisonnable, le gouvernement tiendra également compte de la priorité accordée à ces mesures lors de l’examen et de la délivrance d’autorisation en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition. On encourage les autres organismes à tenir compte de ces priorités lorsqu’ils élaborent des projets ou des plans d’atténuation relatifs à des espèces en péril.
Comme il s’agit d’un poisson de petite taille des grandes profondeurs, le dard de rivière est difficile Ă recueillir, et les exemplaires dans la population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent sont particulièrement difficiles Ă recueillir en raison de leur raretĂ© dans le Sud de l’°ÄĂĹÓŔŔű. Cependant, les mĂ©thodes d’échantillonnage amĂ©liorĂ©es et les relevĂ©s mieux ciblĂ©s ont donnĂ© lieu Ă plusieurs cueillettes rĂ©centes dans cette rĂ©gion. En normalisant ces mĂ©thodes et relevĂ©s, on peut Ă©tablir des comparaisons de la situation des populations dans l’ensemble de l’aire de rĂ©partition de l’espèce et une surveillance constante peut ĂŞtre mise en Ĺ“uvre lĂ oĂą la prĂ©sence de l’espèce est connue. On devrait encourager la participation des communautĂ©s et organisations autochtones locales durant tout le processus. Suivant leur disponibilitĂ© et comme il convient, les connaissances Ă©cologiques traditionnelles sur le dard de rivière (population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) pourraient ĂŞtre utiles pour Ă©clairer les efforts d’inventaire et mieux comprendre l’espèce, ses menaces et toute tendance dĂ©celĂ©e durant les activitĂ©s de surveillance. En plus de combler les lacunes dans les connaissances, une Ă©tude sur nĂ©cessitĂ© et la faisabilitĂ© d’augmenter les populations existantes grâce Ă des techniques de gestion des populations supplĂ©mentaires, comme les programmes d’élevage en captivitĂ© et de remise en libertĂ©, soutiendra l’évaluation et la mise en Ĺ“uvre des futurs efforts de rĂ©tablissement.
Mesures :
- (Hautement prioritaire) Élaborer et mettre en œuvre un protocole normalisé dans le but d’inventorier et de surveiller le dard de rivière (population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) et, dans la mesure du possible, coordonner les efforts pour les autres espèces en péril présentes dans le même écosystème. Les mesures comprennent ce qui suit :
- vérifier la présence ou l’absence de l’espèce dans l’habitat actuel et historique;
- surveiller les changements dans la répartition et les conditions de l’habitat là où la présence de l’espèce est connue.
- Rechercher les besoins en matière d’habitat de toutes les étapes du cycle de vie et les importantes caractéristiques du cycle vital (p. ex. période de frai), afin d’éclairer les efforts de rétablissement.
- Étudier la gravité et l’étendue des menaces connues, telles que l’envasement et la sédimentation, la charge en éléments nutritifs, le ruissellement de polluants, le dragage et les menaces potentielles comme les espèces envahissantes, dans l’habitat actuel et historique.
- Examiner la nécessité et la faisabilité d’augmenter l’espèce là où le dard de rivière (populations des Grands Lacs et du Saint-Laurent) se trouve actuellement. Les mesures pourraient comprendre les suivantes :
- évaluer si les menaces actuelles peuvent être suffisamment atténuées ou renversées afin de permettre une augmentation couronnée de succès;
- entreprendre une analyse de la viabilité de la population pour les populations qui existent encore;
- évaluer la faisabilité de l’élevage en captivité et de remise en liberté, y compris désigner les populations sources potentielles.
Secteurs d’intervention : Gestion de l’habitat et des menaces
Objectif : Maintenir ou amĂ©liorer la qualitĂ© de l’habitat du dard de rivière (population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) en °ÄĂĹÓŔŔű en attĂ©nuant les menaces.
Le dard de rivière (population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) se trouve dans les paysages fortement amĂ©nagĂ©s dans le Sud de l’°ÄĂĹÓŔŔű et fait face Ă plusieurs menaces provenant de l’amĂ©nagement continu, des modifications du rivage (y compris l’artificialisation de la berge et le dragage) et de la pollution permanente qui peuvent endommager ou dĂ©truire l’habitat de cette espèce. Alors que l’on Ă©tudie les besoins particuliers en habitat et le cycle vital (et les menaces connexes) de cette population, la mise en Ĺ“uvre concertĂ©e des mesures visant Ă attĂ©nuer les menaces et Ă gĂ©rer l’habitat de manière efficace soutiendra la protection et le rĂ©tablissement de l’espèce.
Mesures :
- (Hautement prioritaire) Réduire au minimum les menaces dans l’habitat de l’espèce et aux alentours par des activités et la surveillance de leur efficacité. Ces activités comprennent :
- la mise en œuvre de techniques de stabilisation du rivage naturel en vue de prévenir la sédimentation causée par l’érosion;
- l’élaboration et la mise en œuvre de plans agroenvironnementaux et de plans de gestion des éléments nutritifs;
- l’élaboration, la mise en œuvre et la mise à jour de pratiques exemplaires de gestion en vue d’éclairer les opérations de dragage et les techniques visant à réduire l’atterrissement, la turbidité, la charge en éléments nutritifs et le ruissellement de polluants.
Secteurs d’intervention : Sensibilisation
Objectif : Accroître le niveau de sensibilisation et de participation du public à la protection et au rétablissement du dard de rivière (population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent).
L’habitat du dard de rivière (population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) dans le Sud de l’°ÄĂĹÓŔŔű est utilisĂ© par les rĂ©sidents, les touristes et les entreprises aux fins de navigation et de loisirs. Cette zone est Ă©galement entourĂ©e de terres autochtones, de champs agricoles, de fermes d’élevage et de sites de dĂ©veloppement rĂ©sidentiel et commercial. AccroĂ®tre la sensibilisation Ă cette espèce, y compris aux menaces potentielles telles que les espèces envahissantes, et encourager des efforts concertĂ©s et coordonnĂ©s parmi les communautĂ©s et organisations autochtones, les organismes, les intervenants et les reprĂ©sentants du public aideront Ă assurer l’efficience et l’efficacitĂ© des efforts de protection et de rĂ©tablissement.
Mesures :
- Collaborer avec les communautés et organisations autochtones, les propriétaires fonciers, les responsables de la gestion des terres et les partenaires de la conservation afin d’accroître la sensibilisation au dard de rivière (population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) auprès des personnes qui participent aux activités agricoles, d’intendance, de pêche et de modification du rivage dans l’aire de répartition de l’espèce en diffusant de l’information sur ce qui suit :
- la manière d’identifier l’espèce;
- les besoins en habitat de l’espèce;
- la protection dont bénéficient l’espèce et son habitat en vertu de la LEVD;
- les mesures qui peuvent être prises pour éviter ou réduire au minimum les incidences sur l’espèce et son habitat.
- Entreprendre des travaux qui s’alignent sur des programmes provinciaux actuels en vue d’accroĂ®tre la sensibilisation aux espèces envahissantes (p. ex. le Programme de sensibilisation aux espèces envahissantes de l’°ÄĂĹÓŔŔű) en °ÄĂĹÓŔŔű et mettre en Ĺ“uvre des mesures visant Ă prĂ©venir la propagation d’espèces envahissantes ainsi qu’à intervenir et Ă gĂ©rer la situation en cas de propagation.
Mise en œuvre des mesures
Le programme d’intendance des espèces en pĂ©ril offre une aide financière pour la mise en Ĺ“uvre de mesures. On encourage les partenaires en conservation Ă discuter de leurs propositions de projets liĂ©s Ă la prĂ©sente dĂ©claration avec les personnel du programme. Le gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű peut aussi conseiller ses partenaires Ă l’égard des autorisations exigĂ©es aux termes de la LEVD afin d’entreprendre le projet.
La mise en œuvre des mesures pourra être modifiée si les priorités touchant l’ensemble des espèces en péril changent selon les ressources disponibles et la capacité des partenaires à entreprendre des activités de rétablissement. La mise en œuvre des mesures visant plusieurs espèces sera coordonnée partout là où les déclarations du gouvernement en réponse au programme de rétablissement l’exigent.
Évaluation des progrès
Aux termes de la LEVD, le gouvernement doit évaluer l’efficacité des mesures de protection et de rétablissement visant une espèce au plus tard cinq ans après la publication de la présente déclaration en réponse au programme de rétablissement. Cette évaluation permettra de déterminer si des rectifications sont nécessaires pour en arriver à protéger et à rétablir l’espèce.
Remerciements
Nous tenons à remercier tous ceux et celles qui ont pris part à l’élaboration du Programme de rétablissement pour le dard de rivière (Percina shumardi) (populations des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent)) en pour leur dévouement en ce qui a trait à la protection et au rétablissement des espèces en péril.