DĂ©claration du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű en rĂ©ponse au programme de rĂ©tablissement de la paruline polyglotte
Politique du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű relativement Ă la protection et au rĂ©tablissement de la paruline polyglotte
Date de publication : le 29 janvier 2021

Photo : Brian E. Small
La protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril en °ÄĂĹÓŔŔű
Le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril est un volet clĂ© de la protection de la biodiversitĂ© en °ÄĂĹÓŔŔű. La Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition reprĂ©sente l’engagement juridique du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű envers la protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril et de leurs habitats.
Aux termes de la LEVD, le gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű doit veiller Ă ce qu’un programme de rĂ©tablissement soit Ă©laborĂ© pour chaque espèce inscrite Ă la liste des espèces en voie de disparition ou menacĂ©es. Un programme de rĂ©tablissement offre des conseils scientifiques au gouvernement Ă l’égard de ce qui est nĂ©cessaire pour rĂ©aliser le rĂ©tablissement d’une espèce.
Habituellement, dans les neuf mois qui suivent l’élaboration d’un programme de rĂ©tablissement, la LEVD exige que le gouvernement publie une dĂ©claration qui rĂ©sume les mesures que le gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű prĂ©voit prendre en rĂ©ponse au programme de rĂ©tablissement et ses prioritĂ©s Ă cet Ă©gard. Cette dĂ©claration est la rĂ©ponse du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű aux conseils scientifiques fournis dans le programme de rĂ©tablissement. En plus de la stratĂ©gie, la dĂ©claration du gouvernement a pris en compte (s’il y a lieu) les commentaires formulĂ©s par les parties intĂ©ressĂ©es, les autres autoritĂ©s, les collectivitĂ©s et organismes autochtones, et les membres du public. Elle reflète les meilleures connaissances scientifiques et locales accessibles actuellement, dont les connaissances traditionnelles Ă©cologiques lĂ oĂą elles ont Ă©tĂ© partagĂ©es par les communautĂ©s et les dĂ©tenteurs de savoir autochtones. Elle pourrait ĂŞtre modifiĂ©e en cas de nouveaux renseignements. En mettant en Ĺ“uvre les mesures prĂ©vues Ă la prĂ©sente dĂ©claration, la LEVD permet au gouvernement de dĂ©terminer ce qu’il est possible de rĂ©aliser, compte tenu des facteurs sociaux, culturels et Ă©conomiques.
Le Programme de rĂ©tablissement pour la paruline polyglotte (Icteria virens) en °ÄĂĹÓŔŔű a Ă©tĂ© achevĂ© le 28 avril 2020.
La paruline polyglotte est un oiseau chanteur de grande taille. Elle a une poitrine jaune clair et son dos est de couleur vert-olive. On l’observe souvent dans des habitats arbustifs de début de succession à couvert forestier ouvert. Bien que l’espèce ait déjà été confondue avec le pouillot siffleur, on croit aujourd’hui qu’elle est l’unique membre de la famille des Ictéridés.
Protection et rétablissement de la paruline polyglotte
La paruline polyglotte est inscrite comme espèce en voie de disparition en vertu de la LEVD, qui protège tant l’animal que son habitat. La LEVD interdit Ă quiconque de nuire Ă l'espèce ou de la harceler et d'endommager ou de dĂ©truire son habitat sans autorisation. Une telle autorisation exigerait que des conditions Ă©tablies par le gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű soient respectĂ©es.
Trois unitĂ©s dĂ©signables pour cette espèce sont dĂ©crites dans le rapport fĂ©dĂ©ral de situation de 2011 du ComitĂ© sur la situation des espèces en pĂ©ril au Canada (COSEPAC), soit la sous-espèce virens – population de l’Est en °ÄĂĹÓŔŔű (appelĂ©e ici paruline polyglotte); la sous-espèce auricollis – population des montagnes du Sud en Colombie-Britannique; et la sous-espèce auricollis – population des Prairies en Alberta et en Saskatchewan.
L’aire de rĂ©partition mondiale de la paruline polyglotte se limite Ă l’AmĂ©rique du Nord et Ă l’AmĂ©rique centrale, surtout entre le Panama et le Sud du Canada. L’espèce hiverne habituellement au Mexique et en AmĂ©rique centrale, et migre vers le nord pour y nicher l’étĂ©, de l’est des grandes plaines et du centre du Texas vers l’est, et vers le nord jusque dans le Sud-Ouest de l’°ÄĂĹÓŔŔű. Les donneĂ©s montrent que cette espèce n’était pas rĂ©pandue Ă l’extrĂ©mitĂ© nord de son aire de rĂ©partition actuelle avant l’arrivĂ©e des colons europĂ©ens. Les activitĂ©s d’exploitation forestière et l’abandon des terres agricoles dans les annĂ©es 1900 ont permis Ă l’espèce de s’étendre vers de nouveaux secteurs comportant des habitats de dĂ©but de succession Ă l’échelle de son aire de rĂ©partition. Or, depuis cette Ă©poque, on a constatĂ© un certain rĂ©trĂ©cissement de l’aire de rĂ©partition, en raison du cours naturel de la succession vĂ©gĂ©tale qui s’opère dans les habitats arbustifs frĂ©quentĂ©s par l’espèce.
Au Canada, l’aire de reproduction de la sous-espèce se limite Ă une petite zone du Sud-Ouest de l’°ÄĂĹÓŔŔű, bien que quelques donnĂ©es historiques indiquent que la sous-espèce s’est dĂ©jĂ reproduite dans certaines rĂ©gions du QuĂ©bec. Quelques observations sporadiques de l’espèce en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick ont Ă©galement Ă©tĂ© signalĂ©es; toutefois, on croit qu’il s’agissait de mâles sans partenaire. En °ÄĂĹÓŔŔű, la paruline polyglotte a Ă©tĂ© observĂ©e sur la rive nord du lac ÉriĂ©, surtout sur l’île PelĂ©e et dans le parc national de la Pointe-PelĂ©e, bien que des signalements indiquent que l’espèce n’a jamais Ă©tĂ© prĂ©sente en grand nombre dans ces secteurs. On croit que ces deux emplacements abritent les seules populations reproductrices qui restent au Canada, et des donnĂ©es historiques suggèrent que, bien que la prĂ©sence de certains individus ait parfois Ă©tĂ© consignĂ©e ailleurs dans la province, l’aire de nidification de l’espèce se limite maintenant Ă ces rĂ©gions.
La paruline polyglotte est une espèce migratrice; elle arrive en °ÄĂĹÓŔŔű au dĂ©but de mai pour y pondre une seule couvĂ©e. L’espèce demeure dans cette rĂ©gion uniquement jusqu’à la mi-aoĂ»t; c’est alors qu’elle entreprend sa migration vers le sud.
La paruline polyglotte est habituellement présente dans des habitats à couvert ouvert caractérisés par la présence de peuplements denses d’arbustes ou de forêts en début de succession. L’espèce préfère les milieux en début de régénération, comme les parterres de coupe à blanc, les champs agricoles abandonnés et les lisières et les clairières de forêts, car ils offrent des habitats d’alimentation et de nidification idéaux. La paruline polyglotte niche couramment dans les branches d’arbustes densément regroupés, la plupart du temps dans les emplacements caractérisés par un mélange de plantes ligneuses et de végétation herbacée.
La préférence de la paruline polyglotte pour les arbustaies de début de succession fait en sorte qu’elle dépend de la fréquence des perturbations dans ses aires d’habitat qui contribuent à maintenir des conditions adéquates pour l’espèce. Historiquement, les incendies sporadiques, les infestations d’insectes et les fortes tempêtes ont aidé à assurer la création périodique d’espaces découverts qui se sont éventuellement développés pour devenir les arbustaies que l’espèce préfère. Après l’arrivée des colons européens en Amérique du Nord, on a observé la présence de la paruline polyglotte dans la végétation arbustive en régénération laissée derrière par des activités comme l’exploitation forestière, l’entretien des emprises de route et les pratiques agricoles à faible intensité.
La plus importante menace qui pèse sur la paruline polyglotte est la suppression des perturbations naturelles dans les emplacements oĂą l’espèce est prĂ©sente, ce qui entraĂ®ne une rĂ©duction de l’habitat convenable. Bien que toutes les zones connues en °ÄĂĹÓŔŔű oĂą l’espèce niche soient situĂ©es Ă l’intĂ©rieur des limites de terres protĂ©gĂ©es, les zones dĂ©boisĂ©es sont rarement maintenues en tant qu’habitat de dĂ©but de succession, car on les laisse habituellement pousser jusqu’à ce qu’elles deviennent des forĂŞts matures. La prĂ©vention et la suppression des incendies de forĂŞt afin de protĂ©ger la vie humaine et la propriĂ©tĂ© rĂ©duisent au minimum la crĂ©ation de zones de forĂŞts dĂ©boisĂ©es, et le maintien ou la crĂ©ation d’habitat d’arbustaies ne font souvent par partie des prioritĂ©s en matière de conservation dans le cadre de projets de rĂ©tablissement.
Parmi les autres menaces pouvant peser sur la paruline polyglotte, on compte la présence d’espèces envahissantes et les espèces indigènes problématiques. Il y a eu peu de recherches sur les taux de prédation par les chats domestiques ou l’écureuil fauve (Sciurus niger) introduit, mais les deux espèces sont fréquemment rencontrées sur l’île Pelée et peuvent consommer la paruline polyglotte ou ses œufs. De plus, l’établissement d’espèces d’arbustes envahissantes, comme le nerprun commun (Rhamnus cathartica) peut appauvrir la qualité de l’habitat et les sources alimentaires, et ces espèces peuvent entrer en concurrence avec les arbustes indigènes. Le vacher à tête brune (Molothrus ater) est une espèce indigène qui pond ses œufs dans le nid d’autres oiseaux, y compris la paruline polyglotte, et qui enlève à l’occasion les œufs qui s’y trouvent déjà . L’oiseau hôte élève par la suite les vachers à tête brune qui sont éclos, et qui entrent en concurrence, pour l’espace et la nourriture, avec les oisillons de l’oiseau hôte qui survivent. Des études ont démontré que cette pratique est très courante dans les nids de la paruline polyglotte, quoique l’on ignore l’ampleur que représente cette menace pour la survie de l’espèce. La prédation par d’autres espèces indigènes, comme le tamia rayé (Tamias striatus), le geai bleu (Cyanocitta cristata), la corneille d’Amérique (Corvus brachyrhynchos), et le raton-laveur (Procyon lotor), peut également constituer une menace pour la survie de l’espèce.
Les perturbations de l’habitat convenable dans le cadre de projets de développement résidentiel ou la conversion de ces zones aux fins d’agriculture ont, par le passé, constitué une menace pour l’espèce. Toutefois, en raison de la répartition limitée de la paruline polyglotte et du fait que la grande majorité des habitats recensés semblent se trouver sur des terres dont la gestion est assurée par Parcs Canada, un office de protection de la nature et des organismes de conservation de la nature à but non lucratif, la menace est faible à l’heure actuelle. Les changements climatiques pourraient également constituer une menace pour la survie de l’espèce en raison des altérations à l’habitat et des changements dans les conditions de culture, mais on ignore l’ampleur de ces effets.
Le maintien d’une population subsistante de la paruline polyglotte en °ÄĂĹÓŔŔű nĂ©cessitera l’entretien continu et adĂ©quat des aires d’habitat dont dĂ©pend l’espèce pour la reproduction et l’alimentation. Il est important de reconnaĂ®tre que le rĂ©trĂ©cissement de l’aire de rĂ©partition de l’espèce aux États-Unis et les dĂ©clins de sa population dans les États adjacents signifient que malgrĂ© tous les meilleurs efforts dĂ©ployĂ©s par l’°ÄĂĹÓŔŔű en vue de crĂ©er et de maintenir l’habitat, il sera peut-ĂŞtre impossible d’établir l’espèce en grand nombre en °ÄĂĹÓŔŔű. Il se peut mĂŞme que sa population diminue malgrĂ© tous les meilleurs efforts. L’élaboration de techniques de gestion qui tiennent Ă©galement compte des autres espèces dans la rĂ©gion et l’amĂ©nagement continu des terres seront des facteurs clĂ©s des mesures de rĂ©tablissement. La surveillance et la recherche seront Ă©galement nĂ©cessaires pour faire le suivi de l’utilisation de l’habitat par la paruline polyglotte et renforcer la comprĂ©hension des menaces permanentes.
Objectif du programme de rétablissement du gouvernement
L’objectif du gouvernement pour le rĂ©tablissement de la paruline polyglotte consiste Ă favoriser la persistance de l’espèce en °ÄĂĹÓŔŔű par l’attĂ©nuation des menaces qui pèsent sur elle et l’amĂ©lioration des conditions de son habitat.
Mesures
La protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril sont une responsabilitĂ© partagĂ©e. Aucune agence ni aucun organisme n’a toutes les connaissances, l’autoritĂ©, ni les ressources financières pour protĂ©ger et rĂ©tablir toutes les espèces en pĂ©ril de l’°ÄĂĹÓŔŔű. Le succès sur le plan du rĂ©tablissement exige une coopĂ©ration intergouvernementale et la participation de nombreuses personnes, organismes et collectivitĂ©s. En Ă©laborant la prĂ©sente dĂ©claration, le gouvernement a tenu compte des dĂ©marches qu’il pourrait entreprendre directement et de celles qu’il pourrait confier Ă ses partenaires en conservation, tout en leur offrant son appui.
Mesures menées par le gouvernement
Afin de protéger et de rétablir la paruline polyglotte, le gouvernement entreprendra directement les mesures suivantes :
- continuer de protéger la paruline polyglotte et son habitat en vertu de la LEVD
- entreprendre des activitĂ©s de communication et de diffusion afin d’augmenter la sensibilisation de la population quant aux espèces en pĂ©ril en °ÄĂĹÓŔŔű
- renseigner les autres organismes et autorités qui prennent part aux processus de planification et d’évaluation environnementales quant aux exigences de protection prévues à la LEVD
- encourager la soumission de donnĂ©es sur la paruline polyglotte au dĂ©pĂ´t central de l’°ÄĂĹÓŔŔű (Centre d’information sur le patrimoine naturel, CIPN) par le biais du CIPN ou directement par le biais du CIPN
- continuer d’appuyer les partenaires en conservation, et les organismes, municipalités et industries partenaires et les collectivités autochtones, pour qu’ils entreprennent des activités visant à protéger et rétablir la paruline polyglotte. Ce soutien prendra la forme de financement, d’ententes, de permis (assortis de conditions) ou de services consultatifs
- continuer de mettre en Ĺ“uvre le Plan stratĂ©gique contre les espèces envahissantes de l'°ÄĂĹÓŔŔű (2012) pour contrĂ´ler les espèces envahissantes (p. ex. le nerprun commun) qui menacent la paruline polyglotte
- procéder à un examen des progrès accomplis en matière de protection et de rétablissement de la paruline polyglotte dans les cinq ans suivant la publication du présent document
Mesures appuyées par le gouvernement
Le gouvernement appuie les mesures suivantes qu’il juge comme étant nécessaires à la protection et au rétablissement de la paruline polyglotte. Le programme d'intendance des espèces en péril pourrait accorder la priorité aux mesures étant identifiées comme étant « hautement prioritaires » aux fins de financement. Lorsque cela est raisonnable, le gouvernement tiendra également compte de la priorité accordée à ces mesures lors de l’examen et de la délivrance d’autorisation en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition. On encourage les autres organismes à tenir compte de ces priorités lorsqu’ils élaborent des projets ou des plans d’atténuation relatifs à des espèces en péril.
Secteurs d’intervention : Gestion et protection de l’habitat
Objectif : Maintenir ou améliorer la qualité de l’habitat disponible pour la paruline polyglotte, et entreprendre des activités de rétablissement, dans la mesure où cela est réalisable et approprié.
Les besoins particuliers de la paruline polyglotte en matière d’habitat dĂ©pendent du maintien de parcelles de terre qui sont suffisamment grandes, et Ă un stade de succession en particulier. La suppression des incendies et l’absence de perturbations et de clairières dans l’aire de rĂ©partition de l’espèce en °ÄĂĹÓŔŔű rendent nĂ©cessaire la mise en Ĺ“uvre de nouvelles mĂ©thodes pour crĂ©er ou maintenir des arbustaies de dĂ©but de succession en vue du rĂ©tablissement de l’espèce. L’adoption d’une approche de concertation est nĂ©cessaire pour la mise en Ĺ“uvre efficace de mesures Ă grande Ă©chelle visant Ă assurer la gestion des zones oĂą l’espèce est prĂ©sente, Ă planifier la crĂ©ation Ă long terme d’habitat, Ă restaurer les sites, le cas Ă©chĂ©ant, et Ă gĂ©rer de façon efficace les menaces qui pèsent sur l’espèce. Le fait d’encourager l’adoption d’une approche adaptative et le recours aux pratiques exemplaires de gestion par les intervenants contribueront Ă appuyer le rĂ©tablissement de l’espèce.
Mesures
- (Hautement prioritaire) Collaborer avec les propriétaires, les gestionnaires fonciers et les chercheurs à l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation de plans de gestion et des pratiques de gestion exemplaires afin de maintenir ou d’améliorer la qualité de l’habitat de la paruline polyglotte et la viabilité de ses populations là où elles sont présentes. Les résultats de la mesure noo des pratiques de gestion des communautés d’arbustaies à l’échelle écosystémique qui tiennent compte des besoins de plusieurs espèces en voie de disparition 5 ci-dessous devraient orienter la présente mesure. Les plans peuvent comprendre :
- des pratiques de gestion des communautés d’arbustaies à l’échelle écosystémique qui tiennent compte des besoins de plusieurs espèces en voie de disparition
- la détermination de possibilités d’échelonner la création d’habitat à l’échelle du paysage afin d’assurer la présence continue année après année d’habitats qui sont au stade de succession adéquat
- des stratégies visant à supprimer, gérer ou surveiller la présence et l’incidence d’espèces végétales envahissantes (p. ex. le nerprun commun) et de prédateurs indigènes ou non indigènes (p. ex. chat domestique, raton-laveur) aux emplacements où des populations de l’espèce sont présentes ou à proximité de ceux-ci
- Mener des démarches sur le terrain en vue de restaurer, de maintenir ou d’améliorer l’habitat de la paruline polyglotte là où sont présents des emplacements pouvant accueillir l’espèce près d’aires de reproduction récentes de la paruline polyglotte, en collaboration avec des partenaires prêts à y participer et avec d’autres organisations, organismes et agences intéressés, et avec des collectivités et organismes autochtones.
- Lorsque l’occasion se présente, collaborer avec les propriétaires fonciers et les partenaires communautaires pour appuyer la protection de l’habitat et de l’habitat éventuel de la paruline polyglotte par le truchement de programmes existants de protection et d’intendance des terres.
Secteurs d’intervention : Recherche et surveillance
Objectif : Améliorer les connaissances sur les tendances et l’abondance des populations et les besoins en matière d’habitat de la paruline polyglotte, les menaces qui pèsent sur l’espèce et les méthodes de gestion des menaces décelées.
Afin d’assurer la gestion adĂ©quate de la paruline polyglotte et de son habitat, il est nĂ©cessaire d’acquĂ©rir une connaissance approfondie des facteurs ayant une incidence sur l’espèce en °ÄĂĹÓŔŔű. Des travaux de surveillance et de recherche s’imposent en vue de mieux comprendre les changements au sein des populations au fil du temps, la façon dont l’espèce utilise ses zones d’habitat actuelles et les mesures Ă prendre afin d’amĂ©liorer ou d’accroĂ®tre la disponibilitĂ© des habitats de nidification et d’alimentation. D’autres travaux seront nĂ©cessaires pour assurer que les mesures Ă©ventuelles qui ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es comme Ă©tant bĂ©nĂ©fiques pour la paruline polyglotte n’aient pas une incidence dĂ©favorable sur les autres espèces en voie de disparition dans les emplacements oĂą l’espèce est prĂ©sente, et qu’elles tiennent compte de la gestion adĂ©quate des menaces recensĂ©es.
Mesures
- (Hautement prioritaire) Surveiller le succès de reproduction de la paruline polyglotte et les tendances de ses populations en °ÄĂĹÓŔŔű en vue de favoriser une meilleure comprĂ©hension de la productivitĂ© dans la province, suivre les changements relatifs Ă la rĂ©partition de l’espèce au fil du temps et comparer les conclusions Ă celles des autres provinces ou territoires. Les mesures peuvent comprendre :
- la réalisation de relevés exhaustifs (repasse de chants et évaluation de la végétation) aux emplacements où l’espèce est observée durant la saison de reproduction
- la collaboration avec des partenaires afin de compiler et de partager les données obtenues des mesures de surveillance dans la province et dans d’autres emplacements dans l’aire de répartition de l’espèce
- (Hautement prioritaire) Mener des recherches afin d’évaluer l’efficacité et l’applicabilité d’éventuelles techniques de gestion de l’habitat, y compris :
- la détermination des meilleures pratiques de gestion en vue de créer ou de maintenir des arbustaies
- la détermination des incidences sur l’abondance et la productivité de la paruline polyglotte
- l’étude des répercussions possibles du maintien d’arbustaies sur d’autres espèces en voie de disparition
- Mener des recherches afin de dĂ©terminer la taille minimale viable de la population et la superficie d’habitat minimale nĂ©cessaires au maintien d’une population durable de la paruline polyglotte en °ÄĂĹÓŔŔű.
- Approfondir les connaissances de l’utilisation, des conditions et de la disponibilité de l’habitat en vue d’orienter la protection, la gestion et l’amélioration de l’habitat. Cela peut comprendre :
- la caractérisation de l’habitat de reproduction adéquat pour la paruline polyglotte
- la collecte de données sur la disponibilité d’emplacements adéquats non occupés ou d’emplacements pouvant adéquatement être restaurés à l’intérieur de l’aire de reproduction de l’espèce
- le soutien des mesures mises en œuvre en vue de recenser, de décrire et de caractériser les aires d’hivernage et de migration
- Enquêter les menaces possibles pour l’espèce et les méthodes d’atténuation des répercussions, y compris :
- l’évaluation des répercussions de l’établissement de plantes envahissantes dans les zones d’habitat sur l’espèce
- l’examen des répercussions directes et indirectes des changements climatiques sur l’espèce
- l’évaluation des taux de prédation par des chats domestiques et d’autres prédateurs
- l’évaluation des effets du parasitisme du vacher à tête brune
- la détermination et l’élaboration de pratiques de gestion exemplaires adéquates (p. ex. l’enlèvement d’espèces végétales envahissantes, la gestion des prédateurs) pour les zones d’habitat occupé et les zones d’habitat potentiel
Secteurs d’intervention : Éducation et sensibilisation
Objectif : Renforcer la sensibilisation et encourager la participation aux efforts qui visent à minimiser les menaces qui pèsent sur la paruline polyglotte.
Bien que la paruline polyglotte soit prĂ©sente Ă l’heure actuelle sur des terres qui sont principalement protĂ©gĂ©es ou gĂ©rĂ©es Ă long terme en tant que zones naturelles en °ÄĂĹÓŔŔű, la plupart des habitats Ă proximitĂ© se trouvent sur des terrains privĂ©s. La sensibilisation et la participation du public constituent donc un facteur clĂ© en vue d’appuyer le rĂ©tablissement de l’espèce, surtout lorsqu’il est question d’encourager la mise en Ĺ“uvre de pratiques de gestion exemplaires des arbustaies existantes et le contrĂ´le des espèces envahissantes, le cas Ă©chĂ©ant. Une collaboration entre les organismes sera nĂ©cessaire en vue d’assurer la conscientisation des propriĂ©taires fonciers Ă la prĂ©sence de l’espèce et aux menaces possibles. Cette collaboration misera sur le partage des meilleurs renseignements disponibles.
Mesures
- Élaborer et distribuer des documents ou des programmes de sensibilisation à l’intention des propriétaires et gestionnaires fonciers et des utilisateurs des terres qui portent sur :
- la valeur de l’habitat arbustif et les activités pouvant être réalisées aux fins de son maintien
- les répercussions des chats domestiques et des espèces envahissantes sur la paruline polyglotte, et les mesures pouvant être mises en œuvre en vue d’atténuer ces menaces pour l’espèce
- des connaissances générales quant à la paruline polyglotte et son habitat, y compris les façons d’identifier l’espèce, ses besoins en matière d’habitat et la protection dont elle bénéficie en vertu de la LEVD
Mise en œuvre des mesures
Le programme d’intendance des espèces en pĂ©ril offre une aide financière pour la mise en Ĺ“uvre de mesures. On encourage les partenaires en conservation Ă discuter des propositions de projets en lien aux mesures Ă©noncĂ©es dans la prĂ©sente dĂ©claration du gouvernement en rĂ©ponse au programme avec le personnel du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs. Le gouvernement de l'°ÄĂĹÓŔŔű peut aussi conseiller ses partenaires Ă l’égard des autorisations exigĂ©es aux termes de la LEVD afin d’entreprendre le projet.
La mise en œuvre des mesures pourra être modifiée si les priorités touchant l’ensemble des espèces en péril changent selon les ressources disponibles et la capacité des partenaires à entreprendre des activités de rétablissement. La mise en œuvre des mesures visant plusieurs espèces sera coordonnée partout là où les déclarations du gouvernement en réponse au programme de rétablissement l’exigent.
Évaluation des progrès
La Loi sur les espèces en voie de disparition exige que le gouvernement de l'°ÄĂĹÓŔŔű procède Ă un examen des progrès accomplis en matière de protection et de rĂ©tablissement d'une espèce dans le dĂ©lai prĂ©cisĂ© dans l'Ă©noncĂ© de rĂ©action du gouvernement, ou si aucun dĂ©lai n’est prĂ©cisĂ©, au plus tard cinq ans après la publication de l’énoncĂ©. Cette Ă©valuation permettra de dĂ©terminer si des rectifications sont nĂ©cessaires pour en arriver Ă protĂ©ger et Ă rĂ©tablir la paruline polyglotte.
Remerciements
Nous tenons Ă remercier tous ceux et celles qui ont pris part Ă l'Ă©laboration du Programme de rĂ©tablissement de l’°ÄĂĹÓŔŔű et de la dĂ©claration du gouvernement en rĂ©ponse au programme de rĂ©tablissement pour la paruline polyglotte (Icteria virens) pour leur dĂ©vouement en ce qui a trait Ă la protection et au rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril.
Renseignements supplémentaires
Consultez le site Web des espèces en péril
Communiquez avec le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs