DĂ©claration du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű en rĂ©ponse au programme de rĂ©tablissement de moucherolle vert
Politique du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű relativement Ă la protection et au rĂ©tablissement de moucherolle vert
Date de publication : le 12 septembre 2017

Photo: Mike Burrell
La protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril en °ÄĂĹÓŔŔű
Le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril est un volet clĂ© de la protection de la biodiversitĂ© en °ÄĂĹÓŔŔű. La Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD) reprĂ©sente l’engagement juridique du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű envers la protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril et de leurs habitats.
Aux termes de la LEVD, le ministère des Richesses naturelles et des Forêts (le ministère) doit veiller à ce qu’un programme de rétablissement soit élaboré pour chaque espèce inscrite à la liste des espèces en voie de disparition ou menacées. Un programme de rétablissement offre des conseils scientifiques au gouvernement à l’égard de ce qui est nécessaire pour réaliser le rétablissement d’une espèce.
Dans les neuf mois qui suivent l’élaboration d’un programme de rĂ©tablissement, la LEVD exige que le ministère publie une dĂ©claration qui rĂ©sume les mesures que le gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű prĂ©voit prendre en rĂ©ponse au programme de rĂ©tablissement et ses prioritĂ©s Ă cet Ă©gard. Cette dĂ©claration est la rĂ©ponse du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű aux conseils scientifiques fournis dans le programme de rĂ©tablissement. En plus de la stratĂ©gie, la dĂ©claration du gouvernement a pris en compte (s’il y a lieu) les commentaires formulĂ©s par les parties intĂ©ressĂ©es, les autres autoritĂ©s, les collectivitĂ©s et organismes autochtones, et les membres du public. Elle reflète les meilleures connaissances scientifiques et locales accessibles actuellement, dont les connaissances traditionnelles Ă©cologiques. Elle pourrait ĂŞtre modifiĂ©e en cas de nouveaux renseignements. En mettant en Ĺ“uvre les mesures prĂ©vues Ă la prĂ©sente dĂ©claration, la LEVD permet au ministère de dĂ©terminer ce qu’il est possible de rĂ©aliser, compte tenu des facteurs sociaux et Ă©conomiques.
Protection et rétablissement du moucherolle vert
Le moucherolle vert est désigné espèce en voie de disparition aux termes de la LEVD, ce qui assure la protection de l'oiseau et de son habitat. Aux termes de la LEVD, il est interdit d’endommager ou de perturber cette espèce, et d’endommager ou de détruire son habitat, à moins d’y avoir été autorisé. Une telle autorisation exigerait que des conditions établies par le ministère soient respectées.
Le moucherolle vert est un migrateur nĂ©otropical qui se reproduit surtout dans l’est des États-Unis, avec environ un pour cent de son aire de reproduction mondiale qui s’étend au Canada, plus particulièrement dans le sud de l’°ÄĂĹÓŔŔű. La rĂ©gion de la forĂŞt carolinienne de l’°ÄĂĹÓŔŔű constitue la limite nord de l’aire de reproduction de l’espèce. En hiver, son aire de rĂ©partition s’étend des CaraĂŻbes et l’AmĂ©rique centrale jusqu’au nord ouest de l’AmĂ©rique du Sud. Le moucherolle vert est considĂ©rĂ© comme Ă©tant un oiseau courant au cĹ“ur de son aire de reproduction, avec une population mondiale estimĂ©e Ă plus de 2 millions de paires. L’on estime Ă entre 35 et 50 paires la population de l’°ÄĂĹÓŔŔű, qui reste relativement stable depuis 1997 lorsque les relevĂ©s ciblĂ©s ont commencĂ©. Cette stabilitĂ© est en grande partie attribuable Ă l’immigration des oiseaux des États Unis Ă l’°ÄĂĹÓŔŔű. Ă€ l’extĂ©rieur de l’°ÄĂĹÓŔŔű, la population de moucherolle vert est constamment en dĂ©clin depuis 1966 et son habitat, en recul, en raison de l’amĂ©nagement de terrain, de pratiques forestières et de la prĂ©sence d’agents pathogènes et d’insectes forestiers envahissants. Si ces facteurs font que l’aire de rĂ©partition de l’espèce se contracte en s’éloignant de la pĂ©riphĂ©rie actuelle, la probabilitĂ© que l’immigration vers l’°ÄĂĹÓŔŔű se poursuive pourrait ĂŞtre rĂ©duite.
Avant les annĂ©es 1970, l’espèce Ă©tait considĂ©rĂ©e rare, mais un oiseau nicheur courant le long de la rive nord du lac ÉriĂ©, en particulier dans les comtĂ©s de Norfolk et d’Elgin. L’aire de rĂ©partition de l’espèce sur le territoire ontarien pourrait avoir Ă©tĂ© plus grande par le passĂ©, avant la conversion de vastes Ă©tendues de la forĂŞt carolinienne en pâtures et terrains agricoles cultivĂ©s, mais cette information est inconnue, car ce n’est qu’à partir de 1884 que des fichiers de nidification ont commencĂ© Ă ĂŞtre créés au Canada pour le moucherolle vert. Des aires de reproduction, en plus de ceux dans les comtĂ©s de Norfolk et d’Elgin, ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes dans le cadre d’un effort accru de relevĂ© de l’espèce durant les pĂ©riodes du premier et du deuxième atlas sur les oiseaux nicheurs de l’°ÄĂĹÓŔŔű (1981-1985 et 2001-2005) ainsi que dans le cadre de dĂ©marches plus rĂ©centes de relevĂ©s ciblĂ©s. Les observations de l’espèce dans son aire de rĂ©partition connue signalĂ©es depuis 2012 ont Ă©tĂ© faites notamment dans les comtĂ©s de Norfolk, d’Elgin, de Lambton, d’Essex, de Middlesex et de Grey dans le sud-ouest de l’°ÄĂĹÓŔŔű et dans les municipalitĂ©s rĂ©gionales de York, de Halton et de Durham dans le centre de l’°ÄĂĹÓŔŔű. Les comtĂ©s comptant le plus grand nombre d’emplacements oĂą des preuves de reproduction ont Ă©tĂ© trouvĂ©es sont Norfolk, Elgin et Lambton.
Le moucherolle vert est une espèce sensible Ă la superficie de l’habitat qui prĂ©fère les grandes Ă©tendues de forĂŞts caducifoliĂ©es ou de forĂŞts mixtes mĂ»res et non perturbĂ©es, ainsi que les ravins boisĂ©s aux flancs escarpĂ©s. Selon des Ă©tudes, presque toutes les parcelles d’habitat oĂą nichent des moucherolles verts en °ÄĂĹÓŔŔű ont une superficie supĂ©rieure Ă 25 ha, avec plus de la moitiĂ© qui dĂ©passent les 100 ha. La fragmentation de l’habitat et l’augmentation des habitats de lisière peuvent attĂ©nuer la qualitĂ© de l’habitat. Un couvert fermĂ© est l’habitat forestier qu’il prĂ©fère, avec un sous-Ă©tage relativement ouvert et un couvert vĂ©gĂ©tal clairsemĂ©, habituellement dominĂ© par un mĂ©lange d’érables (Acer spp.), de hĂŞtres (Fagus spp.), de pruches du Canada (Tsuga canadensis) et de chĂŞnes (Quercus spp.). Il utilise diffĂ©rents arbres pour sa nidification, parmi lesquels le hĂŞtre Ă grandes feuilles (Fagus grandifolia) et la pruche du Canada. Il prĂ©fère aussi les emplacements avec des Ă©tangs et des cours d’eau permanents ou temporaires, compte tenu que ses nids sont souvent situĂ©s sur l’eau. Les adultes et les juvĂ©niles se nourrissent d’une grande variĂ©tĂ© d’insectes, de larves d’insectes et d’autres arthropodes.
La plus grande menace qui pèse sur cette espèce est la suppression, la fragmentation ou l’altération de son habitat qui peuvent être attribuables à l’aménagement des terrains et aux changements apportés au régime hydrologique, à l’exploitation du bois d’œuvre et du bois de chauffage, ainsi qu’à la présence d’espèces envahissantes, d’insectes et d’agents pathogènes.
L’aménagement de terrains résidentiels et de terrains agricoles, à l’intérieur des limites de l’habitat et dans les zones adjacentes, peut avoir différents effets sur le moucherolle vert. Ces types d’aménagement peuvent entraîner des changements dans la composition végétale, ainsi que la réduction de l’abondance et de la diversité des proies, la présence de perturbations causées par l’humain, le parasitisme de la reproduction et l’augmentation de la prédation. Les activités qui changent l’hydrogéologie du site, telles que le nivellement de lotissement, le carrelage agricole, le drainage et l’irrigation, peuvent également avoir des effets sur l’habitat du moucherolle vert en faisant abaisser la surface libre de la nappe. Lorsque le sol est asséché pendant de longues périodes de temps, de la végétation peut se répandre sur le sous-étage ouvert, ce qui peut modifier la structure de l’habitat. Cette espèce est particulièrement sensible à l’exploitation des plus grands arbres sur des terres à bois (à savoir, l’exploitation à diamètre limite; l’exploitation d’arbres plus grands qu’une taille prédéfinie dans une forêt ou sur une terre à bois). Une telle pratique modifie la structure de l’habitat composé de couvert fermé et de sous-étage ouvert dont a besoin le moucherolle vert, et cela peut avoir des effets persistants et faire en sorte que l’habitat ne soit probablement pas approprié pendant près de 40 ans.
De plus, les plantes envahissantes réduisent la qualité de l’habitat en modifiant le sous étage ouvert et le couvert au sol épars qui sont préférés par le moucherolle vert. Des effets néfastes de l’herbe à l’ail (Alliaria petiolata), du rosier multiflore (Rosa multiflora) et du nerprun cathartique (Rhamnus cathartica) ont été observés dans les habitats situés dans des ravins et des boisés au nord du lac Érié. Les ravageurs forestiers envahissants, tels que le puceron lanigère de la pruche (Adelges tsugae) et l’agrile du frêne (Agrilus planipennis), ainsi que les agents pathogènes tels que la maladie corticale du hêtre (Neonectria faginata) et l’anthracnose du cornouiller (Discula sp.), ont la capacité de tuer un grand nombre d’arbres, ce qui pourrait réduire grandement le choix d’arbre et de couvert pour nicher.
Les habitats qui conviennent au moucherolle vert sont très limitĂ©s dans le sud de l’°ÄĂĹÓŔŔű en raison du peu de couvert forestier restant dans la rĂ©gion. Un grand nombre des terrains boisĂ©s restants sont petits (deux tiers ont une superficie infĂ©rieure Ă 5 ha) et fragmentĂ©s ou impropres Ă l’espèce en raison de changements Ă la structure et Ă la composition. Compte tenu de ces limitations, les approches de rĂ©tablissement seront axĂ©es sur le maintien, l’amĂ©lioration ou, dans la mesure du possible, l’agrandissement de l’habitat restant et le rĂ©tablissement de la connectivitĂ© des aires d’habitat fragmentĂ©es. Ces approches deviendront plus efficaces en approfondissant les connaissances sur la rĂ©partition et l’abondance de l’espèce en °ÄĂĹÓŔŔű, en rĂ©alisant des Ă©tudes sur les conditions d’habitat Ă des lieux de reproduction connus, en menant une recherche sur les effets de l’amĂ©nagement des terres et de la rĂ©colte forestière sur l’état des habitats, et en adoptant une approche collaborative pour Ă©laborer des plans de gestion de l’habitat propres Ă un site et Ă grande Ă©chelle. Étant donnĂ© le grand nombre de propriĂ©taires fonciers et les utilisations multiples faites des terres dans la rĂ©gion, des documents d’information sont nĂ©cessaires pour accroĂ®tre la sensibilisation du public au moucherolle vert et promouvoir l’intendance de son habitat sur les terres et privĂ©es.
Mesures
La protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril sont une responsabilitĂ© partagĂ©e. Aucune agence ni aucun organisme n’a toutes les connaissances, l’autoritĂ©, ni les ressources financières pour protĂ©ger et rĂ©tablir toutes les espèces en pĂ©ril de l’°ÄĂĹÓŔŔű. Le succès sur le plan du rĂ©tablissement exige une coopĂ©ration intergouvernementale et la participation de nombreuses personnes, organismes et collectivitĂ©s. En Ă©laborant la prĂ©sente dĂ©claration, le ministère a tenu compte des dĂ©marches qu’il pourrait entreprendre directement et de celles qu’il pourrait confier Ă ses partenaires en conservation, tout en leur offrant son appui.
Mesures appuyées par le gouvernement
Le gouvernement appuie les mesures suivantes qu’il juge comme étant nécessaires à la protection et au rétablissement du moucherolle vert. On accordera la priorité aux mesures portant la mention « hautement prioritaire » en ce qui concerne le financement aux termes de la LEVD. Lorsque cela est raisonnable, le gouvernement tiendra également compte de la priorité accordée à ces mesures lors de l’examen et de la délivrance d’autorisation en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition. On encourage les autres organismes à tenir compte de ces priorités lorsqu’ils élaborent des projets ou des plans d’atténuation relatifs à des espèces en péril. Le gouvernement ciblera son appui sur ces mesures hautement prioritaires au cours des cinq prochaines années.
Les habitats convenables au moucherolle vert sont très limitĂ©s dans le sud de l’°ÄĂĹÓŔŔű et les forĂŞts qui subsistent sont visĂ©es par de fortes pressions de dĂ©veloppement. Des activitĂ©s de rĂ©colte de bois, notamment de bois de chauffage, ont lieu dans de nombreux sites de reproduction en °ÄĂĹÓŔŔű, tant sur les terres publiques que sur les terres privĂ©es. La poursuite des activitĂ©s d’amĂ©nagement de terrains et de rĂ©colte d’arbres oblige l’établissement de moyens pour rĂ©duire les effets de ces activitĂ©s sur les habitats. Lorsqu’il y a un manque de vastes parcelles de terrains, des possibilitĂ©s pourraient s’offrir d’agrandir des aires d’habitat plus petites ou de rĂ©tablir la connectivitĂ© des habitats en Ă©tablissant des plans de gestion stratĂ©gique de l’habitat. Compte tenu du besoin de l’espèce en vastes zones d’habitat contiguĂ«s, ainsi que des difficultĂ©s contextuelles entraĂ®nĂ©es par un couvert forestier très fragmentĂ© et la proportion Ă©levĂ©e de terres privĂ©es dans la rĂ©gion, une approche collaborative pourrait bien servir Ă renforcer les efforts de protection et de gestion de l’habitat.
Mesures :
- (Hautement prioritaire) Collaborer avec des propriétaires fonciers publics et privés, des gestionnaires de terrains, des municipalités, des spécialistes de la foresterie et des organismes d’intendance pour élaborer, mettre en œuvre et évaluer des plans de gestion propres au site afin de conserver et d’améliorer l’habitat du moucherolle vert, coordonnant les mesures et les initiatives actuelles de conservation dans les forêts caroliniennes, le cas échéant. Les plans peuvent inclure des pratiques telles que :
- encourager l’utilisation de techniques sylvicoles qui réduisent au minimum les changements à l’habitat du moucherolle vert attribuables à la récolte de bois, notamment de bois de chauffage;
- planifier l’utilisation des terres et les activités connexes de façon à préserver, et dans la mesure du possible accroître la disponibilité de l’intérieur de l’habitat (p. ex., vastes aires centrales circulaires) du moucherolle vert;
- agrandir les aires d’habitat actuelles et rétablir la connectivité des aires d’habitat fragmentées;
- assurer une transition progressive entre les types de couvert dans les habitats de lisière en plantant des arbres et des arbustes indigènes et en réduisant la tonte;
- lutter contre les plantes envahissantes (p. ex. l’herbe à l’ail, le rosier multiflore et le nerprun cathartique) qui représentent une menace directe à l’habitat requis par le moucherolle vert aux endroits où sa présence est confirmée;
- surveiller et gérer (le cas échéant et au besoin) les agents pathogènes et les insectes envahissants représentant une menace directe à l’habitat requis par le moucherolle vert aux endroits où sa présence est confirmée.
- (Hautement prioritaire) À mesure que des occasions se présentent, collaborer avec des propriétaires fonciers et des partenaires communautaires locaux pour soutenir la sécurisation de l’habitat du moucherolle vert par le truchement de programmes actuels de sécurisation et d’intendance des terres.
- Élaborer, mettre en œuvre et évaluer les pratiques exemplaires de gestion afin de réduire les changements dans les conditions de drainage et d’humidité dans l’habitat de l’espèce lorsque des activités ont lieu, telles que l’installation ou la modification de fossés ou de tuyaux d’argile, la tenue de projets d’irrigation, le nivellement de terrain ou le pavage, y compris les activités menées sur les territoires adjacents à l’habitat du moucherolle vert.
Des travaux de relevĂ© considĂ©rables ont Ă©tĂ© entrepris, mais d’après des modèles d’habitat, un grand nombre d’habitats Ă©ventuels n’ont pas Ă©tĂ© relevĂ©s. Étant donnĂ© le nombre Ă©levĂ© de terres privĂ©es dans la rĂ©gion, de plus amples renseignements sur les aires de reproduction situĂ©es sur les terres privĂ©es sont nĂ©cessaires pour repĂ©rer les lieux oĂą une intendance fondĂ©e sur la collaboration pourrait donner lieu Ă l’établissement d’aires d’habitat plus vastes et encore plus reliĂ©es au-delĂ des limites foncières. Compte tenu de l’aire de rĂ©partition de cette espèce dans tout le Sud-Ouest et le Centre de l’°ÄĂĹÓŔŔű, des connaissances Ă©cologiques traditionnelles de ces rĂ©gions aideraient Ă©galement Ă guider les futurs efforts de rĂ©tablissement.
Il est important de combler le manque de connaissances sur les besoins en habitat de l’espèce afin de rétablir les habitats et d’atténuer les menaces de façon efficace et éclairée. Par exemple, on n’en sait que peu de choses sur l’habitat où s’établit le moucherolle vert durant les étapes de l’après envol et de l’avant migration. À l’échelle du site, le suivi de données sur la taille des populations, la réussite de nidification et les changements aux microhabitats permettra d’approfondir les connaissances sur l’incidence de l’aménagement des terres (p. ex. utilisation des terres à des fins agricoles) et de l’exploitation forestière sur l’habitat de l’espèce et l’abondance des proies. À l’échelle paysagère, des travaux de relevé de l’espèce, de collecte de données de suivi et d’analyse spatiale permettront de déterminer les lieux où la réalisation de travaux de rétablissement de l’habitat et d’atténuation des menaces est prioritaire.
Mesures :
- (Hautement prioritaire) Effectuer des relevĂ©s ciblĂ©s dans les aires connues de reproduction et dans les aires qui pourraient s’avĂ©rer des habitats convenables en vue de recueillir de l’information sur la rĂ©partition et l’abondance de l’espèce en °ÄĂĹÓŔŔű, notamment :
- la taille des populations, l’emplacement des nids et la réussite de la nidification;
- les caractĂ©ristiques de l’habitat occupĂ© par l’espèce en °ÄĂĹÓŔŔű (en particulier durant les Ă©tapes de l’après envol et de l’avant migration), tels que l’âge de la forĂŞt, la fermeture du couvert, la structure forestière et la prĂ©sence de proies;
- les changements aux conditions de microhabitat (y compris l’hydrologie).
- Effectuer une analyse spatiale avec des donnĂ©es sur les aires de reproduction du moucherolle vert et l’emplacement d’éventuels habitats convenables Ă l’intĂ©rieur de l’aire de rĂ©partition de l’espèce en °ÄĂĹÓŔŔű afin de repĂ©rer :
- les lieux où doivent être menés en priorité des relevés ciblés supplémentaires;
- les lieux stratégiques où des mesures d’intendance et de rétablissement de l’habitat doivent être mises en œuvre afin de maintenir ou d’accroître la taille de l’habitat ainsi que la connectivité.
- Mener une étude sur les incidences éventuelles de l’abondance et de la diversité des arthropodes (p. ex. insectes et araignées) sur le moucherolle vert. L’étude peut servir à determiner :
- les espèces arthropodes qui sont consommĂ©es par le moucherolle vert en °ÄĂĹÓŔŔű;
- les changements à l’abondance et à la diversité des proies à l’intérieur de l’habitat du moucherolle vert, y compris, si elles sont détectées, les causes éventuelles de ces changements.
- Encourager la consignation, le partage et le transfert des connaissances écologiques traditionnelles sur le moucherolle vert, en fonction de leur disponibilité, y compris de l’information sur l’état de cette espèce et de son habitat, pour contribuer à sa protection et à son rétablissement.
Il est important d’accroĂ®tre la sensibilisation au moucherolle vert et Ă son habitat compte tenu du nombre Ă©levĂ© de terrains privĂ©s qui se trouvent Ă l’intĂ©rieur de l’aire de reproduction de l’espèce dans le sud-ouest de l’°ÄĂĹÓŔŔű. Étant donnĂ© l’incidence que les diffĂ©rents types d’activitĂ©s menĂ©es sur le paysage peuvent avoir sur l’espèce, il est important que les propriĂ©taires fonciers soient au courant des ressources d’information mises Ă la disposition des propriĂ©taires de terrains boisĂ©s et des gestionnaires de terrains, telles que le Guide de gestion des terres pour protĂ©ger l’habitat des oiseaux forestiers du Sud de l’°ÄĂĹÓŔŔű publiĂ© en 2011 par le ministère des Richesses naturelles et des ForĂŞts. La diffusion de renseignements supplĂ©mentaires sur les pratiques d’intendance qui pourraient Ă©ventuellement ĂŞtre mises en Ĺ“uvre sur les terrains privĂ©s et de renseignements sur l’espèce ainsi que l’établissement d’initiatives d’intendance plus vastes dans la rĂ©gion peuvent appuyer les efforts d’intendance efficace.
Mesures :
- Collaborer avec des propriétaires fonciers, des gestionnaires de terrains, des spécialistes de la foresterie, des municipalités et des organismes d’intendance pour accroître la sensibilisation au moucherolle vert en élaborant et en distribuant de la documentation d’information dans laquelle on explique :
- comment identifier l’espèce;
- quels sont ses besoins en habitat;
- la protection dont bénéficie l’espèce et son habitat en vertu de la LEVD;
- les mesures qui peuvent être prises pour réduire les menaces qui pèsent sur l’espèce et son habitat;
- les stratégies de gestion forestière et les techniques sylvicoles pour réduire les changements à l’habitat de reproduction du moucherolle vert provoqués par la récolte de bois, notamment de bois de chauffage.
Mise en œuvre des mesures
Le programme d’intendance des espèces en péril offre une aide financière pour la mise en œuvre de mesures. On encourage les partenaires en conservation à discuter de leurs propositions de projets liés à la présente déclaration avec le ministère des Richesses naturelles et des Forêts. Le ministère peut aussi conseiller ses partenaires à l’égard des autorisations exigées aux termes de la LEVD afin d’entreprendre le projet.
La mise en œuvre des mesures pourra être modifiée si les priorités touchant l’ensemble des espèces en péril changent selon les ressources disponibles et la capacité des partenaires à entreprendre des activités de rétablissement. La mise en œuvre des mesures visant plusieurs espèces sera coordonnée partout là où les déclarations du gouvernement en réponse au programme de rétablissement l’exigent.
Évaluation des progrès
Aux termes de la LEVD, le gouvernement doit évaluer l’efficacité des mesures de protection et de rétablissement visant une espèce au plus tard cinq ans après la publication de la présente déclaration en réponse au programme de rétablissement. Cette évaluation permettra de déterminer si des rectifications sont nécessaires pour en arriver à protéger et à rétablir l’espèce.
Remerciements
Nous tenons à remercier tous ceux et celles qui ont pris part à l’élaboration du Programme de rétablissement pour le moucherolle vert (Empidonax virescens) en pour leur dévouement en ce qui a trait à la protection et au rétablissement des espèces en péril.
Renseignements supplémentaires
Consultez le site Web des espèces en péril à ontario.ca/especesenperil
Communiquez avec votre bureau de district du MRNF
Communiquez avec le Centre d’information et de soutien sur les ressources naturelles
ontario.ca/mrnf
Le dĂ©claration du gouvernement de l'°ÄĂĹÓŔŔű en rĂ©ponse au programme de rĂ©tablissement pour le moucherolle vert est disponible en format PDF sur demande. Veuillez faire parvenir vos demandes de PDF par courriel Ă recovery.planning@ontario.ca.