DĂ©claration du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű en rĂ©ponse au programme de rĂ©tablissement de psithyre bohĂ©mien
Politique du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű relativement Ă la protection et au rĂ©tablissement de psithyre bohĂ©mien.
Date de publication : le 21 décembre 2018

Photo: Sheila Colla
La protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril en °ÄĂĹÓŔŔű
Le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril est un volet clĂ© de la protection de la biodiversitĂ© en °ÄĂĹÓŔŔű. La Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD) reprĂ©sente l’engagement juridique du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű envers la protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril et de leurs habitats.
Aux termes de la LEVD , le gouvernement de l'°ÄĂĹÓŔŔű doit veiller Ă ce qu’un programme de rĂ©tablissement soit Ă©laborĂ© pour chaque espèce inscrite Ă la liste des espèces en voie de disparition ou menacĂ©es. Un programme de rĂ©tablissement offre des conseils scientifiques au gouvernement Ă l’égard de ce qui est nĂ©cessaire pour rĂ©aliser le rĂ©tablissement d’une espèce.
Dans les neuf mois qui suivent l’élaboration d’un programme de rĂ©tablissement, la LEVD exige que le gouvernement publie une dĂ©claration qui rĂ©sume les mesures que le gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű prĂ©voit prendre en rĂ©ponse au programme de rĂ©tablissement et ses prioritĂ©s Ă cet Ă©gard. Cette dĂ©claration est la rĂ©ponse du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű aux conseils scientifiques fournis dans le programme de rĂ©tablissement. En plus de la stratĂ©gie, la dĂ©claration du gouvernement a pris en compte (s’il y a lieu) les commentaires formulĂ©s par les parties intĂ©ressĂ©es, les autres autoritĂ©s, les collectivitĂ©s et organismes autochtones, et les membres du public. Elle reflète les meilleures connaissances scientifiques et locales accessibles actuellement, dont les connaissances traditionnelles Ă©cologiques lĂ oĂą elles ont Ă©tĂ© partagĂ©es par les communautĂ©s et les dĂ©tenteurs de savoir autochtones. Elle pourrait ĂŞtre modifiĂ©e en cas de nouveaux renseignements. En mettant en Ĺ“uvre les mesures prĂ©vues Ă la prĂ©sente dĂ©claration, la LEVD permet le gouvernement de dĂ©terminer ce qu’il est possible de rĂ©aliser, compte tenu des facteurs sociaux, culturel et Ă©conomiques.
Le programme de rĂ©tablissement du psithyre bohĂ©mien en °ÄĂĹÓŔŔű a Ă©tĂ© achevĂ© le 13 dĂ©cembre, 2017.
Protection et rétablissement du psithyre bohémien
Le psithyre bohĂ©mien fait partie des espèces en voie de disparition selon la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD), qui vise Ă protĂ©ger l’insecte lui-mĂŞme et son habitat. ConformĂ©ment Ă la LEVD , il est interdit de blesser ou de persĂ©cuter les espèces en voie de disparition, ou d’endommager ou de dĂ©truire leurs habitats sans autorisation. Une telle autorisation demande le respect des conditions Ă©tablies par le gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű.
Le psithyre bohĂ©mien a Ă©tĂ© observĂ© dans la majoritĂ© des continents du nord Ă l’échelle mondiale, soit dans l’ensemble du Canada, dans le nord des États-Unis ainsi que dans la majoritĂ© des pays d’Europe et d’Asie. Autrefois, il disposait d’une vaste aire de rĂ©partition au Canada, et on pouvait en voir dans toutes les provinces et tous les territoires, Ă l’exception du Nunavut; plus tard, l’espèce n’était observable qu’en °ÄĂĹÓŔŔű, au QuĂ©bec, en Nouvelle-Écosse et dans le Nord du Canada. Et dans les dix dernières annĂ©es, elle n’a Ă©tĂ© recensĂ©e qu’au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest. Le psithyre bohĂ©mien a subi un fort dĂ©clin dans l’ensemble de son aire de rĂ©partition au Canada et aux États-Unis, mais est encore commun en Europe et en Asie.
Le psithyre bohĂ©mien se trouvait probablement dans la majoritĂ© de la province de l’°ÄĂĹÓŔŔű, bien que les zones du centre et du nord de la province aient mal Ă©tĂ© recensĂ©es. RĂ©cemment, l’espèce a Ă©tĂ© observĂ©e Ă seulement quatre endroits dans le sud de l’°ÄĂĹÓŔŔű. En dĂ©pit de tous les efforts de recherche menĂ©s dans le sud de l’°ÄĂĹÓŔŔű au cours des dix dernières annĂ©es, le dernier signalement de l’espèce dans la province remonte Ă 2008, dans le parc provincial Pinery.
Le psithyre bohĂ©mien est une espèce parasitique qui dĂ©pend entièrement de la prĂ©sence de nids Ă parasiter et suit le mĂŞme cycle vital que ses hĂ´tes, d’autres bourdons du sous-genre bombus en AmĂ©rique du Nord. Au printemps, la femelle du psithyre bohĂ©mien envahit le nid des espèces-hĂ´tes et supplante la reine en la tuant ou en la blessant. Les ouvrières de la reine-hĂ´te doivent ensuite Ă©lever la progĂ©niture du psithyre bohĂ©mien. En °ÄĂĹÓŔŔű, les espèces-hĂ´tes du psithyre bohĂ©mien sont le bourdon Ă tache rousse (Bombus affinis) et le bourdon terricole (Bombus terricola), toutes deux des espèces en dĂ©clin faisant partie de la liste des espèces en pĂ©ril de l’°ÄĂĹÓŔŔű, Ă titre d’espèce en voie de disparition et d’espèce prĂ©occupante, respectivement. Depuis 2002, au Canada, le bourdon Ă tache rousse a Ă©tĂ© repĂ©rĂ© uniquement au parc provincial Pinery dans le comtĂ© de Lambton. Dans le sud de l’°ÄĂĹÓŔŔű, le bourdon terricole est encore observĂ©, mais moins communĂ©ment qu’il l’était par le passĂ©. Dans le centre et le nord de la province, sa situation demeure obscure puisque ces rĂ©gions n’ont pas fait l’objet d’études aussi approfondies.
Le psithyre bohĂ©mien se trouve dans divers habitats, comme des prairies ouvertes, des terres agricoles mixtes, des zones urbaines, des rĂ©gions boisĂ©es ouvertes et des forĂŞts borĂ©ales, lĂ oĂą l’on peut observer son hĂ´te. L’espèce se nourrit de pollen et de nectar de plantes variĂ©es, et en °ÄĂĹÓŔŔű, a Ă©tĂ© repĂ©rĂ©e gĂ©nĂ©ralement dans des rĂ©gions boisĂ©es ou Ă proximitĂ© de celles-ci. Les aires de butinage se trouvent dans de vieux champs, des prairies, des dunes, des alvars, des rĂ©gions boisĂ©es (surtout au printemps) et en bordure des routes. Les aires de concentration hivernale peuvent inclure des souches en dĂ©composition, des couches de feuilles mortes et des paillis, des terriers dans le sol et du compost de jardin. Les exigences quant Ă son habitat de nidification sont les mĂŞmes que celles de ses hĂ´tes, qui utilisent principalement des terriers de rongeurs Ă tire de base pour construire leurs nids.
Il existe un grand nombre de lacunes dans nos connaissances au sujet de l’habitat du psithyre bohémien et des autres espèces de bourdons indigènes. Plus précisément, des recherches plus approfondies sont requises au sujet des exigences écologiques et de l’habitat de l’espèce, de l’étendue des stresseurs environnementaux, ainsi que de la nécessité et la possibilité de la mise en œuvre d’outils de gestion de population additionnelle (comme le déplacement ou l’augmentation).
La menace principale Ă la survie de l’espèce est le dĂ©clin de ses hĂ´tes, puisque le psithyre bohĂ©mien et les espèces-hĂ´tes font face Ă des risques similaires. L’ampleur et la gravitĂ© des menaces sont difficiles Ă dĂ©terminer, puisqu’une grande partie de l’aire de rĂ©partition de l’espèce n’a pas Ă©tĂ© surveillĂ©e. Les menaces potentielles comprennent l’usage de pesticides (en particulier les nĂ©onicotinoĂŻdes, qui sont nocifs pour les abeilles, mĂŞme en très basses concentrations), la disparition, la fragmentation et la dĂ©tĂ©rioration de l’habitat, et la propagation d’agents pathogènes par les abeilles domestiques. Une telle propagation se produit lorsque des populations domestiques transmettent de nouveaux pathogènes aux populations sauvages ou amplifient l’effet de pathogènes se trouvant dĂ©jĂ dans la nature, mais en faible abondance. La propagation d’agents pathogènes par les abeilles domestiques est Ă©voquĂ©e pour expliquer le dĂ©clin en °ÄĂĹÓŔŔű des deux espèces-hĂ´tes du psithyre bohĂ©mien, bien que les rĂ©percussions de cette menace sur les autres espèces soient inconnues.
Comme le psithyre bohémien dépend de la caste des ouvrières des autres espèces de bourdons pour élever sa descendance, sa population est limitée par la densité du nid de ses hôtes. Il est donc important que les populations de bourdons à tache rousse et de bourdons terricoles soient stables pour soutenir les populations du psithyre bohémien. En mettant l’accent sur des mesures de rétablissement dans les zones où les espèces-hôtes se trouvent, on aide par le fait même le psithyre bohémien.
En raison de quelques incertitudes concernant la rĂ©partition de l’espèce en °ÄĂĹÓŔŔű, il est difficile de dĂ©terminer le niveau de population actuel et s’il est suffisant de maintenir une population autosuffisante en °ÄĂĹÓŔŔű. De plus, un grand nombre de lacunes dans les connaissances sur la biologie de l’espèce et les menaces auxquelles elle fait face doivent ĂŞtre comblĂ©es afin qu’on puisse mieux comprendre les menaces les plus importantes Ă la survie de l’espèce et Ă©clairer la planification des mesures de rĂ©tablissement. On recommande d’observer les zones sous-Ă©chantillonnĂ©es et d’effectuer une surveillance continue ainsi que des recherches pour combler des lacunes dans les connaissances. Entre temps, en concentrant les efforts de rĂ©tablissement et d’intendance dans les rĂ©gions de population historique de psithyres bohĂ©miens et dans les rĂ©gions reconnues pour la prĂ©sence d’espèces-hĂ´tes existantes (comme le bourdon Ă tache rousse et le bourdon terricole), on pourrait aider Ă rĂ©duire au minimum le dĂ©clin de l’espèce Ă l’avenir. Étant donnĂ© qu’on n’a pas pu dĂ©tecter l’espèce au cours des dernières annĂ©es malgrĂ© tous les efforts de recherche, il se peut que des recherches et des efforts de rĂ©tablissement additionnels soient nĂ©cessaires pour maintenir la survie de l’espèce en °ÄĂĹÓŔŔű.
La faisabilité biologique et technique d’une réintroduction ou d’une augmentation des populations de psithyres bohémiens n’est pas connue. De plus amples recherches devront être réalisées pour déterminer la nécessité et la possibilité d’une telle réintroduction ou augmentation aux fins de rétablissement de l’espèce. Il faudra aussi tenir compte des facteurs socioéconomiques, de la probabilité de réussite, de la contribution à long terme au rétablissement de l’espèce et des ressources requises, et ce, à bonne échelle, sans oublier la faisabilité biologique et technique.
Mesures
La protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril sont une responsabilitĂ© partagĂ©e. Aucune agence ni aucun organisme n’a toutes les connaissances, l’autoritĂ©, ni les ressources financières pour protĂ©ger et rĂ©tablir toutes les espèces en pĂ©ril de l’°ÄĂĹÓŔŔű. Le succès sur le plan du rĂ©tablissement exige une coopĂ©ration intergouvernementale et la participation de nombreuses personnes, organismes et collectivitĂ©s. En Ă©laborant la prĂ©sente dĂ©claration, le gouvernement a tenu compte des dĂ©marches qu’il pourrait entreprendre directement et de celles qu’il pourrait confier Ă ses partenaires en conservation, tout en leur offrant son appui.
Mesures appuyées par le gouvernement
Le gouvernement appuie les mesures suivantes qu’il juge comme étant nécessaires à la protection et au rétablissement du psithyre bohémien. On accordera la priorité aux mesures portant la mention « hautement prioritaire » en ce qui concerne le financement aux termes de la LEVD . Lorsque cela est raisonnable, le gouvernement tiendra également compte de la priorité accordée à ces mesures lors de l’examen et de la délivrance d’autorisation en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition. On encourage les autres organismes à tenir compte de ces priorités lorsqu’ils élaborent des projets ou des plans d’atténuation relatifs à des espèces en péril. Le gouvernement ciblera son appui sur ces mesures hautement prioritaires au cours des cinq prochaines années.
Par le passĂ©, le psithyre bohĂ©mien se trouvait probablement dans la majoritĂ© de la province de l’°ÄĂĹÓŔŔű, bien que les zones du centre et du nord aient Ă©tĂ© sous-contrĂ´lĂ©es. La rĂ©partition du psithyre bohĂ©mien est probablement liĂ©e Ă la rĂ©partition et Ă la densitĂ© de la population des espèces de bourdons qu’il parasite. Bien que le bourdon Ă tache rousse soit de plus en plus rare, il existe encore de nombreuses, mais petites, populations de bourdons terricoles. En confirmant la prĂ©sence ou l’absence du psithyre bohĂ©mien aux emplacements oĂą leurs hĂ´tes se trouvent ainsi que dans les rĂ©gions oĂą on le trouvait historiquement (comme le parc provincial Presqu’ile, la baie Dunks et la tourbière d’Oliphant), on pourra dĂ©terminer Ă quel endroit concentrer les efforts de rĂ©tablissement.
Mesures :
- (Hautement prioritaire) Élaborer et mettre en œuvre un programme normalisé de surveillance et d’étude pour le psithyre bohémien et ses hôtes, en accordant la priorité sur l’observation des régions sous-échantillonnées, les sites historiques de l’espèce et les zones où se trouvent des populations d’espèces-hôtes encore existantes (comme le bourdon à tache rousse et le bourdon terricole), et en surveillant les régions où l’espèce est actuellement présente.
- Créer des outils d’identification (comme un guide du randonneur avec photos) pour le psithyre bohémien et ses hôtes afin de faciliter le processus de signalement de leur présence par le biais de programmes officiels de surveillance ou d’observations additionnelles.
- Encourager les volontaires à l’échelle de la province à participer aux efforts de surveillance et d’études scientifiques entre citoyens touchant les bourdons indigènes, comme le psithyre bohémien (par le biais de ou , entre autres).
Les bourdons, y compris les psithyres bohémiens, sont vulnérables aux stresseurs environnementaux, comme l’utilisation de pesticides (p. ex. les néonicotinoïdes), la disparition et la détérioration de l’habitat, la dynamique des maladies et des parasites, et les changements climatiques. Ces facteurs peuvent avoir des répercussions directes sur le psithyre bohémien ou peuvent causer le déclin de ses hôtes. Les efforts collectifs entre les gens, les organismes, les industries et les collectivités et organismes autochtones dans les régions où l’espèce se trouve assureront la mise en place de mesures de rétablissement efficaces. La mise en place et la promotion de mesures accessibles aux particuliers, aux agriculteurs et aux gestionnaires de serre pour réduire les menaces potentielles, comme l’effet de l’exposition aux pesticides dangereux, contribueront à la protection et au rétablissement du psithyre bohémien et de son hôte. On encourage également la promotion d’actions bénéfiques que la population peut entreprendre de manière proactive pour améliorer l’état de l’habitat des espèces-hôtes.
Mesures :
- (Hautement prioritaire) Élaborer, promouvoir et mettre en œuvre des pratiques de gestion optimales à l’intention des propriétaires de terres, des fermiers et des gestionnaires de serre dans les environs du parc provincial Pinery, ainsi que sur des sites additionnels si ceux-ci sont occupés ou ciblés par des mesures de rétablissement, visant à réduire les menaces potentielles, comme la propagation de pathogènes et les effets nocifs des pesticides et des herbicides dangereux. Voici quelques mesures à prendre :
- réduire au minimum l’utilisation d’insecticides (p. ex. les néonicotinoïdes) ainsi que les répercussions des herbicides sur les sources potentielles de pollen et de nectar;
- empêcher les bourdons domestiques de s’échapper (en étanchéifiant les fentes dans les serres et en gelant les colonies avant la dissémination, entre autres);
- surveiller la présence de maladies et de parasites;
- réduire au minimum le butinage d’abeilles domestiques sur les sites occupés par le psithyre bohémien;
- élaborer des directives sur la manière d’évaluer les répercussions possibles des herbicides et des pesticides sur les pollinisateurs indigènes;
- faire la promotion de zones tampons conformément aux directives d’emploi de l’étiquette du pesticide.
- (Hautement prioritaire) Entreprendre ou poursuivre des efforts de gestion de l’habitat dans les zones appropriées où le psithyre bohémien et ses hôtes ont été repérés (par exemple, s’assurer que des plantes à floraison se trouvent sur place du début du printemps à la fin de l’automne, et élaborer des plans de gestion de l’habitat pour réduire les risques et améliorer les conditions de l’habitat).
- Produire des guides sur la création et l’amélioration de l’habitat du psithyre bohémien et de ses hôtes (à utiliser dans les plans de restauration et de fermeture de sites miniers et de granulat, entre autres).
Il existe probablement une multitude de menaces directes et indirectes ayant des effets combinĂ©s sur le psithyre bohĂ©mien. L’importance et la gravitĂ© de ces menaces, Ă l’exception du dĂ©clin des espèces-hĂ´tes, sont largement inconnues. La recherche est nĂ©cessaire Ă la comprĂ©hension des facteurs causaux et de l’ampleur des menaces causant le dĂ©clin de l’espèce. De plus, en Ă©tudiant les rĂ©actions de l’espèce aux diffĂ©rents stresseurs, on arrivera Ă concentrer les efforts de rĂ©tablissement sur des mesures qui seront les plus bĂ©nĂ©fiques pour l’espèce. En comblant ces lacunes de connaissance, on obtiendra les renseignements nĂ©cessaires pour dĂ©terminer comment l’espèce peut maintenir d’elle-mĂŞme sa population. Des recherches et des observations additionnelles sur la nĂ©cessitĂ© et la possibilitĂ© de rĂ©introduire ou d’augmenter la population de l’espèce Ă©claireront les futurs efforts de rĂ©tablissement du psithyre bohĂ©mien en °ÄĂĹÓŔŔű. Ces recherches comprendront Ă©galement l’évaluation et la prise en considĂ©ration des rĂ©percussions potentielles des mesures de rĂ©tablissement du psithyre bohĂ©mien sur les autres espèces.
Mesures :
- (Hautement prioritaire) Examiner la nécessité et la possibilité de réintroduire ou d’augmenter les populations du psithyre bohémien et de ses hôtes en les élevant en captivité et en les relâchant ou les déplaçant. Quelques mesures possibles à prendre :
- déterminer la taille de la population minimale viable et l’abondance minimale d’hôtes requis pour maintenir une population stable de psithyres bohémiens;
- déterminer les exigences quant à l’habitat et la taille minimale de la zone d’habitat requise pour maintenir une population viable;
- mettre au point des méthodes de dépistage des maladies et de suivi des gènes;
- évaluer si les menaces peuvent être atténuées efficacement sur les sites de rétablissement potentiels;
- mettre en place des pratiques optimales de translocation et d’élevage en captivité.
- Mener des recherches sur la biologie de base de l’espèce, comme les besoins et les comportements quant au butinage, les réactions aux pratiques de restauration, les besoins de survie hivernale, les comportements d’accouplement, les dynamiques de la population et les besoins concernant les nids.
- Cerner les effets des stresseurs et de leur combinaison, comme les changements climatiques, les insecticides, les abeilles Ă miel et les maladies.
- Étudier les pratiques de gestion optimales concernant le brûlage dirigé, qui tiennent en compte et atténuent les répercussions potentielles sur les invertébrés à faible capacité de dissémination.
- Le cas échéant, encouragez l’enregistrement, le partage et le transfert de connaissances écologiques traditionnelles sur le psithyre bohémien au sein des collectivités afin d’accroître la sensibilisation à l’espèce et d’appuyer les efforts futurs de rétablissement.
Mise en œuvre des mesures
Le programme d’intendance des espèces en pĂ©ril offre une aide financière pour la mise en Ĺ“uvre de mesures. On encourage les partenaires en conservation Ă discuter de leurs propositions de projets liĂ©s Ă la prĂ©sente dĂ©claration avec les personnel du programme. Le gouvernement de l'°ÄĂĹÓŔŔű peut aussi conseiller ses partenaires Ă l’égard des autorisations exigĂ©es aux termes de la LEVD afin d’entreprendre le projet.
La mise en œuvre des mesures pourra être modifiée si les priorités touchant l’ensemble des espèces en péril changent selon les ressources disponibles et la capacité des partenaires à entreprendre des activités de rétablissement. La mise en œuvre des mesures visant plusieurs espèces sera coordonnée partout où les déclarations du gouvernement en réponse au programme de rétablissement l’exigent.
Évaluation des progrès
Aux termes de la LEVD , le gouvernement doit évaluer l’efficacité des mesures de protection et de rétablissement visant une espèce au plus tard cinq ans après la publication de la présente déclaration en réponse au programme de rétablissement. Cette évaluation permettra de déterminer si des rectifications sont nécessaires pour en arriver à protéger et à rétablir l’espèce.
Remerciements
Nous tenons à remercier tous ceux et celles qui ont pris part à l’élaboration du Programme de rétablissement pour le psithyre bohémian (Bombus bohemicus) pour leur dévouement en ce qui a trait à la protection et au rétablissement des espèces en péril.
Renseignements supplémentaires
Consultez le site Web des espèces en péril à ontario.ca/especesenperil
Communiquez avec le Centre d’information sur les ressources naturelles
nrisc@ontario.ca