Déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement du chevalier noir et du méné miroir
Politique du gouvernment de l’°ÄĂĹÓŔŔű relativement Ă la protection et au rĂ©tablissement du chevalier noir et du mĂ©nĂ© miroir
Chevalier noir
Méné miroir
Protection et rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril en °ÄĂĹÓŔŔű
Le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril est un volet clĂ© de la protection de la biodiversitĂ© en °ÄĂĹÓŔŔű. La Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD) est l’engagement lĂ©gislatif du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű en faveur de la protection et du rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril et de leurs habitats.
En vertu de la LEVD, le gouvernement doit veiller à ce qu’un programme de rétablissement soit élaboré pour chaque espèce inscrite sur la liste des espèces en voie de disparition ou menacées. Un programme de rétablissement fournit au gouvernement des conseils scientifiques sur les mesures à prendre pour assurer le rétablissement d’une espèce.
En règle générale, dans les neuf mois suivant l’élaboration d’un programme de rétablissement, la LEVD exige du gouvernement qu’il publie une déclaration résumant les priorités établies et les mesures qu’il entend prendre en réponse au programme de rétablissement. Cette déclaration est la réponse stratégique du gouvernement aux conseils scientifiques fournis dans le programme de rétablissement. En plus du programme de rétablissement, la déclaration du gouvernement tient compte (le cas échéant) des contributions des communautés et organisations autochtones, des intervenants, d’autres autorités administratives et des membres du public. Elle reflète les meilleures connaissances locales et scientifiques disponibles, y compris les connaissances autochtones lorsqu’elles ont été communiquées par les communautés et les détenteurs du savoir, s’il y a lieu, et peut être adaptée si de nouveaux renseignements deviennent disponibles. Pour la mise en œuvre des mesures prévues dans la déclaration, la LEVD permet au gouvernement de déterminer ce qui est faisable, en tenant compte des facteurs sociaux, culturels et économiques.
Le Programme de rĂ©tablissement pour le chevalier noir (Moxostoma duquesnei) en °ÄĂĹÓŔŔű et le Programme de rĂ©tablissement pour le mĂ©nĂ© miroir (Notropis photogenis) en °ÄĂĹÓŔŔű ont Ă©tĂ© parachevĂ©s le 12 juillet 2023. Compte tenu des menaces communes et des similitudes de leur rĂ©partition, les efforts de rĂ©tablissement de ces espèces sont dĂ©crits collectivement dans une seule dĂ©claration du gouvernement.
Le chevalier noir est un poisson de taille moyenne ayant une longueur moyenne de 40 cm. Son dos et ses flancs sont de couleur olive, dorée ou cuivrée, et son ventre est argenté ou blanc. Sa bouche caractéristique des meuniers est orientée vers le bas et ses nageoires inférieures sont souvent rouge pâle ou orange.
Le méné miroir est un méné relativement grand pouvant atteindre environ 14 cm de long. Il est de couleur argentée, avec une bande foncée au centre du dos, et a un museau long avec deux croissants noirs entre les narines.
La protection et le rétablissement du chevalier noir et du méné miroir
Le chevalier noir et le méné miroir sont inscrits sur la liste des espèces menacées en vertu de la LEVD, qui protège à la fois les animaux et leurs habitats. La LEVD interdit à quiconque de porter atteinte à ces espèces, de les harceler et d’endommager ou détruire leur habitat sans autorisation ou sans se conformer aux exigences d’une exemption réglementaire.
Le chevalier noir est uniquement prĂ©sent dans l’est de l’AmĂ©rique du Nord. Son aire de rĂ©partition s’étend du sud-ouest de l’°ÄĂĹÓŔŔű et de l’État de New York jusqu’au nord de l’Alabama Ă l’est, et du sud-est du Minnesota jusqu’à l’est de l’Oklahoma Ă l’ouest. Son aire de rĂ©partition est particulièrement disjointe (ł¦.-Ă -»ĺ. gĂ©ographiquement morcelĂ©e) dans sa partie occidentale. Au Canada, le chevalier noir n’existe que dans le sud-ouest de l’°ÄĂĹÓŔŔű, qui constitue la limite septentrionale de son aire de rĂ©partition mondiale. On le trouve dans les affluents du lac Huron (rivières Sauble, Saugeen, Maitland, Bayfield et Ausable), du lac Sainte-Claire (rivière Thames et nombreux affluents) et du lac ÉriĂ© (rivière Grand et certains affluents). Le chevalier noir n’a pas Ă©tĂ© observĂ© dans le cours infĂ©rieur de la rivière Thames depuis 2003, ce qui pourrait indiquer une rĂ©duction de l’aire de rĂ©partition, mais peut Ă©galement ĂŞtre dĂ» au manque d’échantillonnage rĂ©cent. En 2010, le chevalier noir a Ă©tĂ© observĂ© Ă deux sites du bassin versant de la rivière Grand oĂą l’espèce n’avait pas Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e auparavant (le ruisseau Big et le lac Four Wells). On pense que les quelques membres de l’espèce signalĂ©s dans le lac Simcoe et le ruisseau Spencer (affluent du lac °ÄĂĹÓŔŔű) sont le rĂ©sultat d'introductions accidentelles, et le chevalier noir observĂ© dans le ruisseau Gully aurait Ă©tĂ© de passage, provenant d’une population plus importante prĂ©sente dans un affluent du lac Huron. On estime que le chevalier noir a disparu du ruisseau Catfish (affluent du lac ÉriĂ©).
Le mĂ©nĂ© miroir a une rĂ©partition mondiale similaire, allant du sud-ouest de l’État de New York jusqu’à la Caroline du Nord Ă l’est, et du sud-est du Michigan et du sud-ouest de l’°ÄĂĹÓŔŔű jusqu’au nord de la GĂ©orgie et de l’Alabama Ă l’ouest. L’aire de rĂ©partition canadienne se limite au sud de l’°ÄĂĹÓŔŔű, dans les affluents du lac Huron (rivières Saugeen et Saugeen Nord), du lac Sainte-Claire (rivière Thames et ses affluents), du lac ÉriĂ© (rivière Grand et certains affluents) et du lac °ÄĂĹÓŔŔű (ruisseaux Bronte et Sixteen Mile). Ce n’est que rĂ©cemment que le mĂ©nĂ© miroir a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© sur des sites prĂ©cis des rivières Saugeen et Saugeen Nord. Des relevĂ©s supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires pour dĂ©terminer sa situation et son Ă©tendue dans ces cours d’eau. Certains sites — y compris le lac Fanshawe (affluent de la rivière Thames), les ruisseaux Laurel, Schneider, Silver et Whitemans et la rivière Speed (affluents de la rivière Grand) — peuvent ĂŞtre considĂ©rĂ©s comme historiques puisque le mĂ©nĂ© miroir n’y a pas Ă©tĂ© observĂ© depuis plus de 30 ans.
Le chevalier noir frĂ©quente des rivières de taille moyenne aux eaux claires et tièdes et au dĂ©bit modĂ©rĂ© Ă rapide. En gĂ©nĂ©ral, il est associĂ© Ă des matĂ©riaux de lit propres et grossiers (gravier et galets) dans des tronçons de rivière plus larges dotĂ©s de chenaux stables et de fosses bien dĂ©veloppĂ©es. Le chevalier noir est moins tolĂ©rant Ă la turbiditĂ© (l’opacitĂ©) et Ă l’envasement que les autres espèces de chevalier prĂ©sentes en °ÄĂĹÓŔŔű. Au printemps, les chevaliers noirs adultes migrent vers l’amont pour frayer. Le frai a lieu le plus souvent dans des rapides sur hauts-fonds sur des substrats allant du gravier fin aux galets. Pendant le frai, le chevalier noir a tendance Ă Ă©viter les dĂ©bits Ă©levĂ©s; dans des cas oĂą les dĂ©bits avaient Ă©normĂ©ment augmentĂ© (par exemple, tempĂŞtes), on l’a vu abandonner des bancs de frai qu’il avait utilisĂ©s auparavant. L’espèce peut ĂŞtre naturellement limitĂ©e par ses prĂ©fĂ©rences restrictives en matière d’habitat de frai. Ă€ l’éclosion, les larves de chevalier noir possèdent un sac vitellin qui les nourrit jusqu’à ce qu’elles soient capables de se nourrir seules. Elles restent sur les sites de frai jusqu’à ce que le sac vitellin soit absorbĂ©, pour ensuite se disperser vers l’habitat d’alevinage, qui consiste en des zones peu profondes, proches du rivage et dotĂ©es de vĂ©gĂ©tation et de substrats de boue, de limon et de sable, ou en des fosses peu profondes et des zones Ă courants plus lents. Les larves et les juvĂ©niles de chevalier noir privilĂ©gient les fosses et les bras morts, bien qu’ils aient parfois Ă©tĂ© observĂ©s dans des zones oĂą le courant est plus rapide. Les rassemblements de chevaliers noirs juvĂ©niles dans les zones d’afflux d’eau souterraine de la rivière Grand laissent penser que ces zones sont des refuges importants contre les mauvaises conditions de qualitĂ© et de tempĂ©rature de l’eau.
Le mĂ©nĂ© miroir vit dans des ruisseaux et rivières de taille moyenne Ă grande au dĂ©bit modĂ©rĂ© Ă rapide. Il est associĂ© Ă des lieux alternant fosses et rapides sur hauts-fonds ou Ă des zones turbulentes en aval des barrages, et privilĂ©gie les substrats de sable et de gravier. L’espèce semble Ă©viter les zones peu profondes ayant une forte pente du chenal et prĂ©fĂ©rer les profondeurs d’eau supĂ©rieures Ă la moyenne. Le mĂ©nĂ© miroir a Ă©tĂ© repĂ©rĂ© dans des eaux claires et turbides (troubles), ce qui semble indiquer une certaine tolĂ©rance pour des niveaux Ă©levĂ©s de solides en suspension. Ses prĂ©fĂ©rences thermiques sont inconnues. On connaĂ®t mal l’habitat de frai du mĂ©nĂ© miroir, mais certains indices portent Ă croire que le frai a lieu dans des rapides sur hauts-fonds relativement profonds, dans un milieu semblable Ă celui utilisĂ© par d’autres mĂ©nĂ©s (Luxilus) et par les chevaines (espèce Nocomis). Il semblerait que le frai ait lieu en °ÄĂĹÓŔŔű de dĂ©but mai Ă dĂ©but juin. Il existe peu d’information sur les besoins en habitat des larves et des jeunes de l’annĂ©e du mĂ©nĂ© miroir, mais l’espèce a Ă©tĂ© repĂ©rĂ©e Ă ces stades de vie dans des zones oĂą les courants sont plus lents et les eaux plus chaudes que celles privilĂ©giĂ©es par les adultes. Comme le chevalier noir, le mĂ©nĂ© miroir a Ă©tĂ© observĂ© dans des zones sous l’effet d’infiltrations d’eau souterraine. En outre, des espèces d’insectes terrestres ont Ă©tĂ© signalĂ©es comme Ă©tant une source de proies pour le mĂ©nĂ© miroir, ce qui suggère que la vĂ©gĂ©tation riveraine (le long des cours d’eau) peut ĂŞtre une caractĂ©ristique importante de l’habitat.
La principale menace pour le chevalier noir et le méné miroir est la mauvaise qualité de l’eau due à la pollution et à l’envasement. Les terres entourant l’habitat de l’espèce sont principalement des zones agricoles et urbaines où des pratiques telles que l’élimination des zones riveraines, l’accès illimité du bétail aux rivières, l’utilisation inappropriée d’engrais et de pesticides, et des systèmes de traitement des eaux usées et des fosses septiques non conformes aux normes peuvent contribuer à la sédimentation et à la charge en nutriments. Ces contaminants peuvent avoir un impact sur la reproduction, le comportement, la résistance aux agents pathogènes et le développement embryonnaire. Toutefois, les tolérances propres au chevalier noir et au méné miroir ne sont pas bien comprises et doivent être étudiées plus avant.
Les modifications des systèmes naturels représentent une menace pour le chevalier noir et le méné miroir, car elles influent sur les régimes d’écoulement, la température de l’eau, le cycle des matériaux et d’autres caractéristiques importantes de l’habitat. Les barrages, ainsi que les ponceaux mal conçus et mal installés, peuvent également créer des obstacles aux déplacements qui limitent l’accès à l’habitat et restreignent la connectivité des populations. Cela dit, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre leurs effets sur les deux espèces. De même, on suppose l’existence de menaces liées aux espèces non indigènes et envahissantes (carpes envahissantes, lamproie marine, gobie à taches noires, moules dreissenidées), mais des recherches plus approfondies devraient être menées à ce sujet.
Les captures accidentelles lors de la rĂ©colte de poissons-appâts pourraient constituer une menace, et une identification erronĂ©e de cette espèce conduisant Ă une rĂ©colte involontaire est possible. Cependant, des Ă©tudes ont montrĂ© que, dans l’industrie des appâts de l’°ÄĂĹÓŔŔű, les prises accidentelles d’espèces en pĂ©ril sont extrĂŞmement faibles, et les pĂŞcheurs sont tenus par la loi de remettre Ă l’eau toute espèce de poisson en pĂ©ril qu’ils capturent. RĂ©cemment, l’°ÄĂĹÓŔŔű a Ă©galement retirĂ© de la liste des espèces de poissons-appâts autorisĂ©es trois espèces — le chevalier rouge (Moxostoma macrolepidotum), le chevalier blanc (Moxostoma anisurum) et le meunier Ă tĂŞte carrĂ©e (Hypentelium nigricans) — qui pouvaient ĂŞtre confondues avec le chevalier noir. Ce retrait peut contribuer Ă minimiser le risque de capture accidentelle due Ă une identification erronĂ©e de l’espèce.
Il existe encore d’importantes lacunes en matière de connaissances sur le chevalier noir et le mĂ©nĂ© miroir en ce qui concerne les besoins en matière d’habitat, le cycle biologique, la dynamique des populations et les menaces. La dĂ©mographie des deux espèces est mal dĂ©finie en °ÄĂĹÓŔŔű, ce qui empĂŞche l’établissement d’objectifs quantifiables en matière de population et de rĂ©partition. Un Ă©chantillonnage cohĂ©rent et ciblĂ© ainsi que des amĂ©liorations de l’identification des espèces sont nĂ©cessaires pour combler cette lacune dans les connaissances. Des recherches visant Ă identifier les besoins en matière d’habitat — en particulier pour le mĂ©nĂ© miroir — ainsi que les menaces et les seuils de tolĂ©rance pour les deux espèces sont nĂ©cessaires pour hiĂ©rarchiser les efforts de rĂ©tablissement et affiner les objectifs.
Objectif du programme de rétablissement du gouvernement
L’objectif du gouvernement concernant le rĂ©tablissement du chevalier noir et du mĂ©nĂ© miroir est de stabiliser ou d'accroĂ®tre les populations existantes et de maintenir ou d'Ă©tendre la rĂ©partition des espèces au sein de leurs aires de rĂ©partition naturelle en °ÄĂĹÓŔŔű.
Mesures
La protection et le rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril sont une responsabilitĂ© partagĂ©e. Aucune agence ni aucun organisme ne dispose Ă lui seul des connaissances, de l’autoritĂ© ou des ressources financières nĂ©cessaires pour protĂ©ger et rĂ©tablir toutes les espèces en pĂ©ril de l’°ÄĂĹÓŔŔű. Le succès du rĂ©tablissement nĂ©cessite une coopĂ©ration intergouvernementale et la participation d’un grand nombre de personnes, d’organisations et de communautĂ©s. Lors de l’élaboration de la prĂ©sente dĂ©claration, le gouvernement a envisagĂ© les mesures qu’il pourrait mener directement et celles que ses partenaires de conservation pourraient entreprendre avec son appui.
Mesures menées par le gouvernement
Afin de protéger et de rétablir le chevalier noir et le méné miroir, le gouvernement entreprendra directement les mesures suivantes :
- Continuer de protéger le chevalier noir et le méné miroir ainsi que leur habitat dans le cadre de la LEVD.
- Entreprendre des activitĂ©s de communication et de sensibilisation pour accroĂ®tre la prise de conscience du public Ă l'Ă©gard des espèces en pĂ©ril en °ÄĂĹÓŔŔű (par exemple, par l'entremise du programme DĂ©couverte de Parcs °ÄĂĹÓŔŔű, le cas Ă©chĂ©ant).
- Continuer de surveiller les populations de méné miroir et d’atténuer les menaces pesant sur l’espèce et son habitat (par exemple, suppression des obstacles et mise en œuvre de mesures de stabilisation des berges) dans les zones protégées à l’échelon provincial, lorsque cela est possible et approprié.
- Sensibiliser les autres agences et autorités qui participent aux processus de planification et d’évaluation environnementale.
- Encourager la soumission de donnĂ©es sur le chevalier noir et le mĂ©nĂ© miroir au dĂ©pĂ´t central de l’°ÄĂĹÓŔŔű par l’entremise du ou directement au Centre d’information sur le patrimoine naturel.
- Continuer d’appuyer les partenaires (organismes de conservation, agences, municipalités et acteurs industriels) ainsi que les organismes et communautés autochtones pour qu’ils entreprennent des activités visant à protéger et rétablir le chevalier noir et le méné miroir. Lorsque cela se justifie, un soutien sera apporté au moyen de financements, d’ententes, de permis ou de services consultatifs.
- Poursuivre la mise en Ĺ“uvre de la Loi de 2015 sur les espèces envahissantes de l’°ÄĂĹÓŔŔű aux fins suivantes :
- empĂŞcher l'introduction et la propagation d'espèces envahissantes (par exemple, phragmites envahissants) qui menacent le chevalier noir et son habitat en appliquant les interdictions prĂ©vues par le °ůè˛µ±ô±đłľ±đ˛ÔłŮ connexe
- prĂ©venir l’introduction et la propagation des espèces envahissantes (par exemple, les moules dreissenidĂ©es) qui menacent le chevalier noir et son habitat en exigeant que les plaisanciers prennent des prĂ©cautions obligatoires pour Ă©liminer les organismes aquatiques et qu’ils drainent l’eau des embarcations et de leur Ă©quipement avant de transporter ceux ci par voie terrestre ou de les mettre Ă l’eau dans n’importe quel plan d’eau de l’°ÄĂĹÓŔŔű
- Poursuivre la mise en Ĺ“uvre du pris en application de la adoptĂ©e par le gouvernement fĂ©dĂ©ral en 1985 afin de contrĂ´ler la propagation des espèces envahissantes qui menacent le chevalier noir et le mĂ©nĂ© miroir ainsi que leurs habitats en interdisant le transport, la possession et la remise en libertĂ© de gobies Ă taches noires et de gobies Ă nez tubulaire vivants en °ÄĂĹÓŔŔű.
- Poursuivre la mise en Ĺ“uvre du plan stratĂ©gique contre les espèces envahissantes de l’°ÄĂĹÓŔŔű (2012) pour lutter contre les espèces envahissantes (par exemple, moules dreissenidĂ©es, phragmites envahissants, gobies Ă taches noires) qui menacent le chevalier noir et le mĂ©nĂ© miroir ainsi que leurs habitat.
- Poursuivre la mise en œuvre de la Stratégie ontarienne de gestion durable des appâts (2020) afin de lutter contre les risques potentiels pour les espèces en péril et contre la propagation des espèces envahissantes.
- Procéder à un examen des progrès accomplis en matière de protection et de rétablissement du chevalier noir et du méné miroir dans un délai de cinq ans à compter de la publication du présent document.
Mesures soutenues par le gouvernement
Le gouvernement appuie les mesures suivantes qu’il juge nécessaires à la protection et au rétablissement du chevalier noir et du méné miroir. Le Programme d'intendance des espèces en péril pourrait accorder la priorité aux mesures identifiées comme étant « hautement prioritaires » aux fins de financement. Lorsque cela est raisonnable, le gouvernement tiendra également compte de la priorité accordée à ces mesures lors de l’examen et de la délivrance d’autorisations en vertu de la LEVD. Il est conseillé aux autres organismes de tenir compte de ces priorités lorsqu’ils élaborent des projets ou des plans d’atténuation relatifs à des espèces en péril.
Priorités : Gestion et atténuation des menaces
Objectif : Maintenir ou améliorer la qualité de l’habitat du chevalier noir et du méné miroir habitat par l'atténuation des menaces.
Le chevalier noir et le mĂ©nĂ© miroir sont prĂ©sents dans des paysages fortement amĂ©nagĂ©s du sud de l’°ÄĂĹÓŔŔű et sont menacĂ©es par la pollution, les altĂ©rations du dĂ©bit et les obstacles aux dĂ©placements, qui limitent la disponibilitĂ© et la qualitĂ© de l’habitat. Ă€ mesure que des prioritĂ©s sont Ă©tablies Ă partir des Ă©valuations des menaces pesant sur chaque espèce, la mise en Ĺ“uvre concertĂ©e de mesures visant Ă attĂ©nuer ces menaces Ă l’échelle des bassins versants garantira une approche cohĂ©rente de la protection et du rĂ©tablissement des espèces et de leurs habitats en °ÄĂĹÓŔŔű. Les collaborateurs peuvent ĂŞtre des propriĂ©taires fonciers locaux, des gestionnaires de terres, des Ă©quipes de rĂ©tablissement des Ă©cosystèmes, des communautĂ©s et des organisations autochtones, des municipalitĂ©s, des professionnels du milieu aquatique et des organismes d’intendance. La mise en Ĺ“uvre de mesures de gestion et d’attĂ©nuation des menaces pour le chevalier noir et le mĂ©nĂ© miroir est susceptible d’avoir des retombĂ©es positives sur d’autres espèces aquatiques en pĂ©ril dans les mĂŞmes bassins versants. Cependant, les impacts potentiels de ces mesures — y compris sur d’autres espèces en pĂ©ril, la lutte contre les inondations ou la propagation d’espèces envahissantes – doivent ĂŞtre soigneusement Ă©tudiĂ©s avant la mise en Ĺ“uvre.
Mesures :
- Réduire au minimum les menaces dans les habitats des espèces et aux alentours par des activités et la surveillance de leur efficacité. Ces activités comprennent :
- (hautement prioritaire) l’établissement ou la restauration de zones tampons riveraines
- (hautement prioritaire) l’élaboration et la mise en œuvre de plans agricoles environnementaux et de gestion des nutriments
- (hautement prioritaire) la mise en œuvre de pratiques exemplaires de gestion en vue de prévenir ou de réduire l’envasement, les régimes modifiés d’écoulement des eaux et les contaminants
- lorsque cela est possible et approprié, la suppression ou la modification des obstacles aux déplacements (par exemple, l’installation d’échelles à poissons) dans les parties des bassins versants occupées par le chevalier noir et le méné miroir et où un habitat approprié en amont existe ou pourrait être restauré
Priorités : Recherche et surveillance
Objectif: Combler les lacunes dans les connaissances relatives à l’habitat, aux tendances démographiques et aux menaces qui concernent le chevalier noir et le méné miroir.
Des relevés réguliers et normalisés sont nécessaires pour affiner les besoins en matière d’habitat, déterminer la dynamique des populations et formuler des objectifs quantitatifs en matière de population et de répartition pour le chevalier noir et le méné miroir. Afin de concentrer les efforts là où ils contribueront le mieux à la protection et au rétablissement des deux espèces, une évaluation des menaces est nécessaire pour déterminer les priorités en fonction de la probabilité des menaces et de leur incidence. Le fait de combler ces lacunes dans les connaissances permettra d’obtenir une meilleure perspective de la situation du chevalier noir et du méné miroir et de s’assurer que des ressources sont allouées correctement à leur rétablissement. Dans la mesure du possible, ces mesures doivent être entreprises en collaboration avec les communautés et les organisations autochtones et d’autres partenaires de conservation, afin de promouvoir l’intégration des connaissances et des ressources locales.
Mesures :
- (Hautement prioritaire) Élaborer et mettre en œuvre un protocole normalisé dans le but de recenser et de surveiller le chevalier noir et le méné miroir et, dans la mesure du possible, coordonner les efforts visant les autres espèces de poisson en péril et les espèces envahissantes présentes dans les mêmes bassins versants. Les mesures suivantes pourraient être adoptées :
- effectuer des relevés pour déterminer la présence ou l’absence des espèces dans les aires de répartition actuelles et historiques et les autres zones ciblées où il existe un habitat approprié et où il y a des raisons de penser que chaque espèce peut être présente, et ce, afin de confirmer la situation et l’étendue des populations
- surveiller les changements touchant la répartition, l’abondance, la démographie et les conditions d’habitat là où la présence des espèces est connue
- Évaluer les menaces pesant sur le chevalier noir et le méné miroir à toutes les étapes du cycle biologique afin d’éclairer les priorités pour les populations à l’échelle des bassins versants. Les mesures suivantes pourraient être adoptées :
- (hautement prioritaire) déterminer les sources de pollution et leurs effets cumulatifs sur les espèces
- réaliser des évaluations des besoins en matière de débit pour étayer la gestion des niveaux d’eau
- étudier les effets possibles du changement climatique et des phénomènes météorologiques violents sur les espèces et leurs habitats
- étudier les effets des espèces envahissantes et non envahissantes sur le chevalier noir et le méné miroir
- évaluer la probabilité et l’incidence des perturbations humaines (par exemple, récolte accidentelle, activités récréatives)
- Déterminer le cycle biologique (par exemple, fécondité, périodicité du frai, survie au début de la vie) du chevalier noir et du méné miroir afin d'éclairer les modèles de population et les efforts de rétablissement.
- Étudier la nécessité et la faisabilité d’une augmentation des populations existantes des espèces.
Priorités : Sensibilisation et mobilisation
Objectif : Accroître le degré de sensibilisation et de mobilisation à l’égard de la protection et du rétablissement du chevalier noir et du méné miroir.
L’habitat du chevalier noir et du méné miroir est bordé par des terres publiques, privées et commerciales, y compris des champs agricoles, des fermes d’élevage, des propriétés résidentielles et des territoires autochtones. En raison de la nature des systèmes aquatiques, les espèces sont également affectées par les activités qui se déroulent en amont de l’habitat occupé. La sensibilisation du public au chevalier noir et au méné miroir, aux menaces qui pèsent sur eux et aux possibilités d’atténuation encouragera la mobilisation dans des activités visant à protéger et à rétablir ces espèces.
Mesures :
- Collaborer avec les communautés et organisations autochtones, les propriétaires fonciers, les responsables de la gestion des terres et les partenaires de conservation afin d’accroître la sensibilisation au chevalier noir et au méné miroir, ainsi qu’aux menaces pesant sur ces espèces, auprès des personnes qui participent aux activités agricoles, d’intendance, de pêche et de modification du littoral dans les aires de répartition des espèces en diffusant de l’information sur ce qui suit :
- la façon d’identifier les espèces
- les besoins en habitat des espèces
- la protection dont bénéficient les espèces et leur habitat en vertu de la LEVD
- les mesures qui peuvent être prises pour éviter ou minimiser les incidences sur les espèces et ses habitats
- les mesures qui peuvent être prises pour promouvoir la protection et le rétablissement des espèces
- Sensibiliser les pêcheurs de poissons-appâts à l’identification et à la biologie du chevalier noir et du méné miroir. Encourager l’utilisation de techniques de récolte et de périodes d’activité qui minimisent les impacts potentiels sur les espèces et leurs habitats, ainsi que le signalement des membres des espèces capturés accidentellement.
- Encourager la participation des biologistes spécialistes des pêches, des techniciens et d’autres gestionnaires des ressources à des cours d’identification des poissons afin d’améliorer les signalements sur la présence des espèces.
Mesures de mise en œuvre
Le Programme d’intendance des espèces en pĂ©ril peut offrir une aide financière pour la mise en Ĺ“uvre de mesures. Il est conseillĂ© aux partenaires de conservation de discuter avec le personnel du ministère de l'Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs de propositions de projets se rapportant aux mesures Ă©noncĂ©es dans la prĂ©sente dĂ©claration. Le gouvernement de l'°ÄĂĹÓŔŔű peut Ă©galement fournir des conseils sur les exigences de la LEVD, sur la nĂ©cessitĂ© Ă©ventuelle d'une autorisation ou d'une exemption rĂ©glementaire pour le projet et, le cas Ă©chĂ©ant, sur les types d’autorisation et/ou les exemptions conditionnelles auxquelles l'activitĂ© peut prĂ©tendre. La mise en Ĺ“uvre des mesures pourra ĂŞtre modifiĂ©e en fonction de l’évolution des prioritĂ©s touchant l’ensemble des espèces en pĂ©ril, des ressources disponibles et de la capacitĂ© des partenaires Ă entreprendre des activitĂ©s de rĂ©tablissement. La mise en Ĺ“uvre des mesures visant plusieurs espèces sera coordonnĂ©e partout lĂ oĂą les dĂ©clarations du gouvernement en rĂ©ponse au programme de rĂ©tablissement l’exigent.
Mesures du rendement
Les progrès accomplis dans la réalisation de l’objectif gouvernemental de rétablissement du chevalier noir seront évalués en fonction des mesures de rendement suivantes :
- Maintien de la présence du chevalier noir dans son aire de répartition actuelle d’ici 2028.
- Détermination, d’ici 2028, de la situation des populations aux endroits où on en a découvert récemment (par exemple le ruisseau Big, le lac Four Wells et le ruisseau Forwell qui s’y jette) et dans les cours d’eau qui les relient.
- Achèvement d’ici 2031 de relevés visant à détecter le chevalier noir à de nouveaux endroits où l’habitat est adéquat.
- Les trajectoires des populations aux endroits actuels seront stables ou en augmentation d’ici 2031.
Les progrès accomplis dans la réalisation de l’objectif gouvernemental de rétablissement du méné miroir seront évalués en fonction des mesures de rendement suivantes :
- Détermination, d’ici 2028, de la situation et de la répartition du méné miroir dans les rivières Saugeen et Saugeen Nord.
- Maintien de la présence du méné miroir dans son aire de répartition actuelle d’ici 2028.
- Achèvement d’ici 2031 de relevés visant à détecter le méné miroir à de nouveaux endroits où l’habitat est adéquat.
- Les trajectoires des populations aux endroits actuels seront stables ou en augmentation d’ici 2031.
Examen des progrès accomplis
La LEVD exige du gouvernement de l’°ÄĂĹÓŔŔű qu’il procède Ă un examen des progrès rĂ©alisĂ©s en matière de protection et de rĂ©tablissement d’une espèce au plus tard Ă la date indiquĂ©e dans la dĂ©claration du gouvernement. Cette date a Ă©tĂ© fixĂ©e Ă cinq ans. L’examen permettra de dĂ©terminer si des rectifications sont nĂ©cessaires pour assurer la protection et le rĂ©tablissement du chevalier noir et du mĂ©nĂ© miroir.
Remerciements
Nous tenons Ă remercier de leur dĂ©vouement Ă la protection et au rĂ©tablissement des espèces en pĂ©ril toutes les personnes qui ont participĂ© Ă l’élaboration des programmes de rĂ©tablissement et de la dĂ©claration du gouvernement pour le chevalier noir (Moxostoma duquesnei) et le mĂ©nĂ© miroir (Notropis photogenis) en °ÄĂĹÓŔŔű.
Pour de plus amples renseignements
Visitez le site Web des espèces en péril à l’adresse suivante :
Communiquez avec le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs au numéro