Introduction

Le gouvernement de l’°ÄÃÅÓÀÀû a pour priorité de veiller à ce que tous les résidents de la province aient accès à de l’eau potable saine et propre.  La législation complète de la province, ainsi que des mesures strictes de surveillance, de déclaration et d’application de la loi, assurent que l’eau potable respecte des normes de sécurité élevées et figure parmi les plus sécuritaires et les mieux protégées au monde. 

Le présent rapport met en lumière de nombreuses mesures prises par le gouvernement de l’°ÄÃÅÓÀÀû cette année pour préserver cette ressource naturelle.

Les données montrent que les résultats des 99,9 % des plus de 524 000 analyses effectuées respectaient les normes de l’eau potable de l’°ÄÃÅÓÀÀû. Cette réalisation exceptionnelle est le fruit du travail acharné et du dévouement de nos exploitants municipaux, de nos inspecteurs et de nos laboratoires, dont les efforts contribuent à assurer la propreté et la sécurité de l’eau de l’°ÄÃÅÓÀÀû.

Parmi les mesures exhaustives prises pour protéger l’eau potable, mentionnons les activités de conformité et d’application de la loi, les analyses de la teneur en plomb de l’eau dans les écoles et les garderies, ainsi que la prestation d’une formation approfondie aux exploitants de réseau d’eau potable et aux inspecteurs de l’eau potable.

Le ministère a également collaboré avec les Premières Nations pour aider à donner suite aux avis à long terme concernant la qualité de l’eau potable et aux organisations partenaires qui ont investi dans divers projets visant à protéger les sources d’eau.

Grâce à des analyses et à une surveillance continues, au recours à la science et à des technologies novatrices, ainsi qu’à des collaborations fructueuses, l’°ÄÃÅÓÀÀû restera un chef de file en matière d’approvisionnement en eau potable propre, saine et durable pour les générations à venir.

Normes relatives à l’eau potable en °ÄÃÅÓÀÀû

La surveillance régulière des réseaux d’eau potable réglementés et les prélèvements réguliers dans ces réseaux sont des outils fondamentaux pour le maintien d’un approvisionnement en eau potable de haute qualité en °ÄÃÅÓÀÀû. Le gouvernement de l’°ÄÃÅÓÀÀû dispose de normes strictes relatives aux contaminants présents dans l’eau potable, dont la plupart reposent sur les Recommandations pour la qualité de l’eau potable de Santé Canada, révisées régulièrement pour y intégrer les plus récentes données disponibles. Le Règlement de l’°ÄÃÅÓÀÀû 169/03 : Normes de qualité de l’eau potable de l’°ÄÃÅÓÀÀû, pris en vertu de la Loi de 2002 sur la salubrité de l’eau potable, établit des normes pour un total de 151 paramètres microbiologiques, chimiques et radiologiques.

En 2023, il a été noté que le ministère travaillait sur une nouvelle liste de seuils-repères pour l’eau potable qui met en évidence les contaminants susceptibles d’avoir une incidence sur la qualité de l’eau potable. Cette liste représente une compilation complète des normes de qualité de l’eau potable, des objectifs esthétiques et des lignes directrices opérationnelles de l’°ÄÃÅÓÀÀû. Prochainement, le ministère prévoit mener des consultations sur cette liste et sur la façon dont elle sera mise à jour.

Le Conseil consultatif ontarien de l’eau potable (CCOEP) fournit des conseils et des recommandations techniques et scientifiques à la ministre, notamment la possibilité et la manière d’adopter les Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada en tant que normes de qualité de l’eau potable de l’°ÄÃÅÓÀÀû.

En 2024, le CCOEP a conseillé à la ministre de ne pas adopter la Recommandation pour la qualité de l’eau potable au Canada concernant le strontium, car ce contaminant ne présente actuellement aucun risque pour la santé dans l’eau potable de l’°ÄÃÅÓÀÀû. Des études scientifiques ont montré que le strontium est moins toxique dans une eau à forte teneur en calcium, puisque le calcium est plus facilement absorbé dans les os que le strontium. Les données de surveillance de l’eau potable de l’°ÄÃÅÓÀÀû indiquent que dans tous les réseaux réglementés de l’°ÄÃÅÓÀÀû où les concentrations de strontium sont supérieures à celle de 7 mg/L recommandée par Santé Canada, le taux de calcium est au moins deux fois plus élevé que le taux de strontium.  

Le CCOEP a également conseillé à la ministre de maintenir la norme de qualité de l’eau potable de l’°ÄÃÅÓÀÀû de 0,005 mg/L pour le cadmium, plus stricte, au lieu d’adopter la Recommandation pour la qualité de l’eau potable au Canada mise à jour, qui est de 0,007 mg/L. Les données sur l’eau potable en °ÄÃÅÓÀÀû montrent que les concentrations de cadmium trouvées dans l’eau de distribution sont bien inférieures à la norme actuelle.

Enfin, le CCOEP a conseillé à la ministre d’abroger la norme de qualité de l’eau potable de l’°ÄÃÅÓÀÀû de 3,0 mg/L visant les chloramines, conformément à l’annulation par Santé Canada de la Recommandation pour la qualité de l’eau potable au Canada en 2020, qui ne fait état d’aucun problème de santé lié aux chloramines dans l’eau potable. Le CCOEP est d’accord avec l’évaluation de Santé Canada, soulignant que la chloramine est un désinfectant pour l’eau potable très efficace, et que les risques pour la santé associés à la chloramine ou à l’un de ses sous-produits de désinfection sont beaucoup plus faibles que ceux associés à la consommation d’eau qui n’a pas été adéquatement désinfectée.

Objectif de Santé Canada relatif aux SPFA dans l’eau potable

Les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (SPFA) sont une famille de produits chimiques inertes synthétiques fabriqués pour être utilisés dans les batteries de cuisine antiadhésives, les textiles résistants au feu et les mousses extinctrices hautement efficaces, parmi de nombreuses autres utilisations dans les produits industriels et de consommation. Malheureusement, les caractéristiques chimiques qui les rendent si utiles persistent dans l’environnement pendant de nombreuses décennies et s’accumulent dans le sol, les sédiments, l’eau, les plantes et les animaux. Chez les humains, les effets de l’exposition aux SPFA sur la santé comprennent les lésions hépatiques, la réduction de l’activité du système immunitaire et le cancer.

Le 9 août 2024, le gouvernement du Canada a retiré les Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada publiées en 2018 concernant l’acide perfluorooctanesulfonique (PFOS) et l’acide perfluorooctanoïque (APFO), et a introduit un objectif pour l’eau potable de 30 ng/L pour une somme de 25 SPFA. En 2017, le ministère a instauré une valeur recommandée pour l’eau potable de 70 ng/L pour 11 SPFA, laquelle a été appliquée en °ÄÃÅÓÀÀû, où des SPFA ont été détectées dans l’eau.

Le ministère examine les fondements du nouvel objectif de Santé Canada et évaluera son applicabilité en °ÄÃÅÓÀÀû et la meilleure façon de le mettre en Å“uvre.

Les résultats de la surveillance de 23 réseaux d’eau potable participant volontairement au Programme de surveillance de l’eau potable du ministère depuis 2016 montrent que les concentrations en °ÄÃÅÓÀÀû sont généralement inférieures à l’objectif de Santé Canada. Certains réseaux peuvent avoir dépassé temporairement l’objectif en raison d’événements transitoires (par exemple, activités de lutte contre les incendies à proximité). Le réseau d’eau potable de North Bay est le seul réseau connu en °ÄÃÅÓÀÀû qui dépasse constamment l’objectif en raison d’une contamination par les SPFA de longue date.

Problèmes émergents

Surveillance des SPFA dans les Grands Lacs

Bien que le ministère envisage la mise en Å“uvre de l’objectif du gouvernement du Canada pour l’eau potable en °ÄÃÅÓÀÀû, la présence de SPFA dans l’environnement reste préoccupante. Le ministère continue de surveiller les SPFA dans le cadre de ses programmes actuels, y compris le réseau de surveillance du littoral des Grands Lacs et le Programme de surveillance du lac Simcoe. Les SPFA peuvent pénétrer dans les lacs à partir des eaux usées traitées, par les cours d’eau et par l’air. Plus de 80 % des Ontariennes et Ontariens tirent leur eau potable des lacs Supérieur, Huron, Érié et °ÄÃÅÓÀÀû. La surveillance des SPFA dans les Grands Lacs et le lac Simcoe permet d’assurer la protection de ces importantes sources d’eau potable grâce à une meilleure compréhension de la présence et de la prévalence des SPFA dans les lacs.

Avec certaines exemptions, le Canada interdit la fabrication, l’utilisation et la vente de SPFA et d’APFO depuis 2012. Dans les eaux littorales du lac °ÄÃÅÓÀÀû, d’où provient l’eau potable, on a constaté que les échantillons d’eau de 2023 présentaient des concentrations plus faibles de PFOS et d’APFO que les années précédentes (2006 et 2018), car les concentrations ont diminué à la suite des restrictions.

Depuis l’imposition de restrictions sur le PFOS et l’APFO, d’autres SPFA sont utilisées plus souvent, mais leurs concentrations ont néanmoins diminué dans les échantillons de 2023 par rapport à celles mesurées dans le lac °ÄÃÅÓÀÀû en 2018. En 2023, les concentrations totales de la somme des 16 SPFA dans la méthode d’analyse actuelle du ministère étaient bien inférieures à l’objectif de 30 ng/L fixé par le gouvernement du Canada pour l’eau potable en ce qui concerne les SPFA dans le lac °ÄÃÅÓÀÀû et le lac Simcoe.

Nouvelle technologie de traitement pour réduire la contamination par les SPFA dans les eaux souterraines

Bien que la diminution des SPFA dans les eaux littorales soit encourageante, le ministère étudie des technologies qui peuvent éliminer ces substances dans les eaux souterraines. Le ministère a financé un projet de recherche par l’intermédiaire du Collège militaire royal du Canada, qui utilise une nouvelle technologie de traitement visant à réduire les SPFA présentes dans les eaux souterraines contaminées. Une telle option de traitement pourrait offrir un avantage considérable par rapport aux technologies d’incinération énergivores actuellement utilisées, d’autant plus que cette technologie peut être appliquée sur le terrain pour traiter directement les eaux souterraines contaminées par les SPFA. Le projet de recherche devrait être terminé en 2028, et les résultats seront présentés dans la littérature scientifique.

Dépistage fondé sur les effets dans des échantillons d’eau à l’aide d’essais biologiques

La surveillance environnementale des contaminants a toujours représenté un défi en raison des nombreux produits chimiques utilisés dans l’industrie et dans la vie quotidienne. La surveillance de produits chimiques individuels ou même d’une catégorie particulière de produits chimiques est coûteuse, et il est difficile d’évaluer leurs effets sur les plantes et les animaux.

Le ministère évalue des essais qui révèlent les répercussions de tous les produits chimiques présents dans les échantillons prélevés dans les bassins versants urbains et en voie d’urbanisation et les effluents d’eaux usées déversés dans l’ouest du lac °ÄÃÅÓÀÀû. Cette approche fondée sur des essais biologiques biologiques étudie les effets des contaminants sur les organismes vivants ou les cultures cellulaires afin d’évaluer la nature dangereuse des contaminants. Si l’essai biologique indique des effets néfastes dans un bassin versant, une analyse plus détaillée peut être effectuée. Le ministère évalue les essais biologiques relatifs aux contaminants dans huit bassins versants.

Ce projet permettra non seulement d’améliorer la surveillance dans le bassin des Grands Lacs au moyen d’outils d’évaluation rentables et informatifs, mais aussi de respecter nos engagements pris en vertu de l’annexe « Polluants nocifs  » de l’Accord Canada-°ÄÃÅÓÀÀû sur la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème des Grands Lacs.

Principales conclusions du rapport de l’inspecteur en chef de l’eau potable

L’inspecteur en chef de l’eau potable de l’°ÄÃÅÓÀÀû présente chaque année un rapport sur les résultats des réseaux d’eau potable réglementés de l’°ÄÃÅÓÀÀû. Les données relatives au rapport annuel 2023-2024 de l’inspecteur en chef de l’eau potable peuvent également être consultées dans le .

D’après les résultats de cette année, l’eau potable de l’°ÄÃÅÓÀÀû compte toujours parmi les mieux protégées au monde.

Résultats de laboratoire et des municipalités

Plus de 80 % des résidents de l’°ÄÃÅÓÀÀû sont approvisionnés en eau potable par un réseau d’eau potable résidentiel municipal de leur ville ou village. Ces réseaux sont inspectés chaque année afin d’assurer leur conformité aux règlements de la province en matière d’eau potable.

De plus, les laboratoires autorisés par la province à réaliser des analyses de l’eau potable font l’objet de deux inspections par année et doivent déclarer tous les résultats des analyses au ministère dans les dix (10) jours.

Les résultats des analyses et des inspections pour 2023-2024 des réseaux d’eau potable et des laboratoires autorisés de l’°ÄÃÅÓÀÀû démontrent ce qui suit :

  • Parmi plus de 524 000 analyses d’eau potable des réseaux d’eau potable résidentiels municipaux, 99,9 % étaient conformes aux strictes normes de l’eau potable de l’°ÄÃÅÓÀÀû
  • 74 % des réseaux d’eau potable résidentiels municipaux d’eau potable ont reçu une note de 100 %
    • 99,8 % des réseaux d’eau potable résidentiels municipaux d’eau potable ont reçu une note d’inspection supérieure à 80 %;
  • 62 % des laboratoires ont reçu une note de 100 % à au moins une de leurs inspections
    • 100 % des inspections de laboratoire ont reçu une note supérieure à 80 %
    • 32 % des laboratoires ont reçu une note de 100 % aux deux inspections

Activités relatives à la conformité et à l’application de la loi

Des inspecteurs et des enquêteurs mènent des activités relatives à la conformité et à l’application de la loi afin de garantir que la collectivité réglementée respecte les lois de l’°ÄÃÅÓÀÀû en matière d’eau potable.

En 2023-2024, les arrêtés suivants ont été pris pour remédier à des infractions :

  • huit arrêtés pris contre les propriétaires de réseaux résidentiels toutes saisons non municipaux
  • deux arrêtés pris contre les propriétaires de réseaux desservant des établissements désignés (par exemple, universités, établissements de soins de santé, camps de vacances pour enfants et autres installations définies dans le Règlement de l’°ÄÃÅÓÀÀû 170/03)
  • cinq arrêtés visant des laboratoires autorisés

En 2023-2024, les propriétaires ou les exploitants de quatre réseaux qui approvisionnaient en eau potable des réseaux résidentiels municipaux et non municipaux ont été accusés d’infractions en vertu de la Loi de 2002 sur la salubrité de l’eau potable, déclarés coupables et condamnés à des amendes d’un montant total de 55 800 $.

Pour obtenir davantage de précisions sur ces arrêtés et condamnations, veuillez consulter le rapport annuel 2023-2024 de l’inspecteur en chef de l’eau potable ou l’ensemble de données « Qualité de l’eau potable et application des règlements Â» de 2023-2024 sur le Catalogue de données ouvertes de l’°ÄÃÅÓÀÀû.

Analyse de la concentration de plomb dans les écoles et les centres de garde

L’°ÄÃÅÓÀÀû exige une analyse de la concentration de plomb dans l’eau potable de toutes les écoles et tous les centres de garde.

  • Les données provenant des écoles et des centres de garde montrent que 97,3 % des quelque 21 000 résultats d’analyse (résultats associés aux échantillons stagnants et vidangés) répondaient à la norme provinciale relative à la teneur en plomb dans l’eau potable (10 microgrammes par litre).
  • Ce chiffre passe à 98,6 % si l’on ne tient compte que des échantillons vidangés

Tout comme les années précédentes, le nombre de résultats d’analyse d’échantillons vidangés ayant dépassé la norme relative au plomb est inférieur à celui associé aux échantillons stagnants, ce qui indique que la vidange est un moyen efficace de maintenir temporairement la teneur en plomb sous la norme. Des solutions plus permanentes comprennent le remplacement ou le retrait des robinets problématiques ou l’utilisation de filtres conformément aux instructions du fabricant.

La page Web du ministère sur la vidange des installations de plomberie et l’analyse de la concentration de plomb constitue une excellente source de renseignements sur le plomb dans l’eau potable pour soutenir la collectivité réglementée, les parents et les tuteurs.

Formation et accréditation des exploitants de réseaux d’eau potable

L’exploitant d’un réseau d’eau potable doit être formé et accrédité en fonction du type et de la catégorie du réseau qu’il exploite. Selon le niveau de classement du réseau d’eau potable, l’exploitant doit suivre entre 60 et 150 heures combinées de formation continue et de formation en cours d’emploi tous les trois ans pour renouveler son certificat. Un exploitant peut détenir plusieurs accréditations pour travailler dans plus d’un type de réseau d’eau potable.

Au 1er avril 2024, l’°ÄÃÅÓÀÀû comptait 7 653 exploitants d’eau potable accrédités, détenant 11 241 accréditations au total. Parmi ceux-ci, 183 personnes détenant 268 accréditations d’exploitant de réseau d’eau potable étaient employées comme exploitants de réseau dans les collectivités des Premières Nations de la province.

Le Centre de Walkerton pour l’assainissement de l’eau (CWAE) offre aux exploitants et aux propriétaires de réseaux d’eau potable partout dans la province des programmes de formation qui mettent l’accent sur les petites collectivités et les collectivités éloignées, dont les collectivités des Premières Nations. Depuis la création du CWAE en 2004 jusqu’au 1er avril 2024, plus de 117 000 personnes ont participé à un programme de formation de haute qualité destiné aux exploitants, aux propriétaires et aux organismes d’exploitation, portant sur l’équipement et les technologies de traitement de l’eau et sur les exigences réglementaires. Les programmes de formation pour les exploitants portent également sur des questions environnementales comme la conservation de l’eau et l’efficacité énergétique, dans le but d’accroître la durabilité des activités liées à l’eau potable.

Mesures de soutien à la fourniture d’une eau potable saine et salubre en °ÄÃÅÓÀÀû

Évaluation des effectifs d’exploitants d’eau potable et d’eaux usées

Les exploitants de réseaux d’eau potable et d’eaux usées ont la grande responsabilité de surveiller et d’échantillonner les réseaux et d’en assurer le bon fonctionnement. La viabilité à long terme des effectifs d’exploitants du secteur de l’eau est essentielle pour garantir aux Ontariennes et aux Ontariens que leur eau potable est l’une des mieux protégées au monde.

En 2024, le ministère dirige un projet multipartite visant à évaluer les défis concernant les effectifs et à déterminer les mesures nécessaires pour veiller à ce que chaque région de l’°ÄÃÅÓÀÀû dispose d’une main-d’œuvre suffisante et qualifiée pour le secteur de l’eau et des eaux usées.

Le ministère a recueilli les commentaires des intervenants et des partenaires, y compris des associations de l’industrie, des employeurs, des représentants autochtones de l’industrie et des établissements d’enseignement postsecondaire, afin d’élaborer une stratégie globale visant à soutenir le recrutement et le maintien en poste des exploitants du secteur de l’eau en °ÄÃÅÓÀÀû.

Vérifications de l’agrément des réseaux d’eau potable et des services d’analyse de l’eau potable

Les laboratoires autorisés et les organismes d’exploitation des réseaux d’eau potable résidentiels municipaux doivent être agréés par des organisations tierces désignées comme organismes d’agrément à cette fin en vertu de la Loi de 2002 sur la salubrité de l’eau potable.

En 2024, tous les organismes d’exploitation des réseaux d’eau potable ont conservé leur agrément au titre de la Norme de gestion de la qualité de l’eau potable. Aucun agrément n’a été révoqué ou suspendu. De même, tous les laboratoires autorisés ont satisfait aux exigences d’agrément de la norme applicable aux laboratoires d’étalonnages et d’essais. Aucun agrément n’a été révoqué ou suspendu.

Mesures de soutien aux collectivités des Premières Nations

Les collectivités des Premières Nations de l’°ÄÃÅÓÀÀû émettent le plus grand nombre d’ au pays.

L’°ÄÃÅÓÀÀû continue de collaborer avec le Centre de Walkerton pour l’assainissement de l’eau (CWAE) et l’Agence ontarienne des eaux (AOE), ainsi qu’avec le gouvernement fédéral et les collectivités des Premières Nations, en vue d’appuyer la résolution des avis concernant la qualité de l’eau potable à long terme et de promouvoir des solutions durables en matière de gestion de l’eau et d’infrastructure dans les réserves, s’il y a lieu.

Centre de Walkerton pour l’assainissement de l’eau

Le CWAE dispose d’une installation de pointe et d’un personnel de recherche et de formation hautement qualifié pour répondre aux besoins propres aux exploitations d’eau potable dans les collectivités des Premières Nations.

Le Centre continue d’offrir une formation particulière aux exploitants et aux dirigeants des Premières Nations responsables des réseaux d’eau potable. En date de novembre 2024, 263 personnes avaient terminé avec succès le cours de base à l’intention des apprentis-exploitants de réseaux d’eau potable des Premières Nations, et 230 avaient terminé avec succès la formation sur la gestion des réseaux d’eau potable dans les collectivités des Premières Nations.

Le Centre poursuit l’élaboration de son programme, et de nouveaux cours devraient être lancés en 2025.

Le CWAE propose également un aux exploitants pour parfaire leurs connaissances sur les caractéristiques de l’eau de source, le rendement des différents processus de traitement et les diverses options de traitement à envisager.

En date d’août 2024, le CWAE a mené à bien 24 projets d’essais pilotes pour les clients des Premières Nations, et un autre projet est en cours.

Le Centre continue également de travailler sur un projet de collaboration avec les collectivités des Premières Nations afin d’améliorer la connaissance et l’accessibilité des services d’eau potable existants. De plus, au besoin, le CWAE définit de nouvelles approches pour renforcer et améliorer la prestation des services, renforcer les capacités, et mieux soutenir les réseaux d’eau potable des Premières Nations, ainsi que la gestion et le leadership de leurs exploitants.

La première étape du projet consistait à établir un partenariat avec les Premières Nations pour planifier et organiser des séances d’expression des clients, auxquelles ont participé des représentants des collectivités et des exploitants de réseaux d’eau potable.

Les données issues de la séance de mobilisation ont permis de cerner les défis opérationnels et de mettre en lumière les principaux domaines où il serait avantageux d’améliorer les services et le soutien dans les collectivités des Premières Nations de l’°ÄÃÅÓÀÀû, au moyen d’une série de recommandations.

La prochaine étape du projet consiste notamment à élaborer un cadre qui tient compte de ces recommandations.

Agence ontarienne des eaux

L’Agence ontarienne des eaux (AOE) offre également une gamme complète de formations sur le traitement de l’eau et des eaux usées, la distribution de l’eau, la collecte des eaux usées, l’entretien préventif, la santé et la sécurité, la planification et la gestion des éléments d’actif, et la conformité à un tarif de service de base. Les services de formation des exploitants des Premières Nations sont offerts dans le cadre des services d’exploitation et d’ingénierie de l’AOE ou par le biais d’ententes de formation avec des tiers.

En 2021, l’AOE a créé le Cercle consultatif des Premières Nations, qui relève du conseil d’administration de l’AOE. Il fournit des conseils et des recommandations à l’AOE pour optimiser ses partenariats avec les collectivités des Premières Nations, dans le but de mieux répondre à leurs besoins et préoccupations en matière d’eau et d’eaux usées. Pour obtenir de plus amples renseignements sur la façon dont l’AOE soutient l’accès durable des collectivités des Premières Nations à une eau potable saine et salubre, veuillez consulter le site Web de l’.

Mesures de protection des sources d’eau

En 2023, le ministère a conclu des ententes de financement avec la Première Nation Beausoleil et la Première Nation Sagamok Anishinabek pour financer les travaux liés au guide « Meilleures pratiques en matière de protection des sources d’eau Â». Grâce à ce financement, les bénéficiaires peuvent non seulement effectuer des évaluations techniques pour mieux comprendre leurs réseaux d’eau potable, leurs sources d’eau et les risques liés à la qualité de l’eau, mais aussi élaborer des plans d’action pour atténuer ces risques.

Mesures de protection des sources d’eau

Investissements dans des projets d’amélioration du lac Simcoe

L’°ÄÃÅÓÀÀû a investi chaque année pour soutenir ses partenaires, notamment l’Office de protection de la nature de la région du lac Simcoe, les groupes communautaires, les chercheurs et d’autres organisations, afin de continuer à tirer parti des progrès considérables réalisés en matière de protection et de restauration du lac Simcoe.

Depuis 2018, le gouvernement de l’°ÄÃÅÓÀÀû a investi plus de 13 millions de dollars dans différents programmes et projets visant à améliorer la santé écologique du lac Simcoe et de son bassin versant et à protéger l’accès à une eau salubre et saine dans la région.

En 2024, dans trois nouveaux projets pluriannuels qui font participer les jeunes et les membres de la collectivité à des activités d’intendance environnementale telles que des ateliers, des excursions et d’autres occasions éducatives axées sur la restauration du bassin versant du lac Simcoe. Découvrez les mesures prises par l’°ÄÃÅÓÀÀû pour mettre en Å“uvre le Plan de protection du lac Simcoe.

Protection des sources d’eau grâce à la surveillance des rivières

Le Réseau provincial de contrôle de la qualité de l’eau (RPCQE), qui existe depuis 60 ans, produit des rapports sur l’état des cours d’eau et des rivières de l’°ÄÃÅÓÀÀû. Il demeure un élément essentiel de l’engagement de l’°ÄÃÅÓÀÀû à protéger nos sources d’eau. Le RPCQE surveille les cours d’eau et les rivières de plus de 400 sites pour comprendre comment la qualité de l’eau varie à l’échelle de la province et évolue au fil du temps. Ces données, publiées dans le , font état de la santé des bassins versants et appuient la planification de la protection des sources. Le ministère a récemment amélioré le RPCQE pour recueillir davantage d’échantillons en hiver afin de mieux comprendre l’incidence des changements climatiques sur la qualité de l’eau.   

  • À l’heure actuelle, 3 000 Ã©chantillons d’eau des cours d’eau sont recueillis chaque année.
  • Au cours des 60 dernières années, plus de 2 000 sites en °ÄÃÅÓÀÀû ont déjà fait l’objet d’une surveillance (438 sont actuellement actifs).
  • La base de données contient près de 9 000 000 enregistrements de données.

Pour en savoir plus sur l’état et les tendances de la qualité de l’eau des cours d’eau, consultez le plus récent rapport sur l’état des Grands Lacs, intitulé (en anglais seulement), qui fait état de la qualité de l’eau dans les affluents.

Étude sur la qualité des eaux littorales dans le bassin ouest du lac °ÄÃÅÓÀÀû

En 2023, le ministère a mené une étude sur la qualité de l’eau dans le bassin ouest du lac °ÄÃÅÓÀÀû, une région qui subit des pressions importantes en raison du développement urbain rapide et des répercussions des changements climatiques. L’étude visait à caractériser la qualité de l’eau et les conditions environnementales le long de la zone littorale, qui s’étend sur environ cinq kilomètres jusqu’au lac et qui comprend plusieurs prises d’eau potable municipales.

L’étude a révélé que la qualité de l’eau du littoral dans cette partie du lac °ÄÃÅÓÀÀû est fortement influencée par les rivières et les déversements provenant des usines de traitement des eaux usées. Le mouvement des polluants dans le littoral est dicté par l’hydrodynamique des lacs, comme le débit d’eau du rivage et le brassage dû au vent, qui peut transporter les polluants sur de grandes distances. Ce phénomène peut être particulièrement important pendant les mois d’hiver où les changements climatiques réduisent la couverture de glace, ce qui augmente les effets du vent sur le transport des polluants.

Cette étude s’inscrit dans un effort plus large du ministère visant à comprendre le mouvement des polluants dans les Grands Lacs, y compris le déplacement de la terre vers les lacs ainsi que dans la zone littorale des lacs, et la façon dont ce mouvement affecte la qualité de l’eau dans les sources d’eau.

bassin ouest du lac °ÄÃÅÓÀÀû

La carte montre des données continues sur la qualité de l’eau pour une conductivité particulière recueillies par le ministère dans le bassin ouest du lac °ÄÃÅÓÀÀû en 2023. Ces données aident le ministère à comprendre comment le mouvement des polluants dans le lac affecte la qualité de l’eau des sources d’eau potable.

Loi sur l’eau saine et mise à jour des plans de protection des sources d’eau

Le gouvernement de l’°ÄÃÅÓÀÀû maintient la protection de nos sources d’eau potable municipales grâce à la mise en Å“uvre de plans de protection des sources et des programmes de surveillance prévus dans les dispositions de la Loi de 2006 sur l’eau saine. Les offices de protection des sources locaux (généralement les offices de protection de la nature), ainsi que 19 comités de protection des sources, soutiennent la mise en Å“uvre de ces plans de protection des sources et veillent à ce qu’ils soient tenus à jour.

Depuis 2016, des plans de protection des sources sont en vigueur dans les 38 zones de protection des sources d’eau en °ÄÃÅÓÀÀû. Ces plans, élaborés localement, contiennent des politiques visant à protéger les sources d’eau potable de près de 440 réseaux d’eau potable municipaux (et de 3 réseaux des Premières Nations) contre des risques tels que l’épandage, la manipulation et le stockage de sels de voirie, de pesticides ou de carburant et d’autres activités susceptibles de nuire à la qualité de l’eau potable et à son approvisionnement

L’°ÄÃÅÓÀÀû continue de financer les offices de protection des sources pour qu’ils s’acquittent de leurs responsabilités et aident les municipalités à répondre à leurs obligations. En 2024, le ministère a fait un investissement historique en signant des ententes triennales avec les offices de protection des sources, d’un montant total de plus de 20 millions de dollars. Ces ententes à plus long terme offrent certitude et stabilité pour la planification de la protection des sources entre 2024 et 2027.

Le ministère appuie également les municipalités en offrant une formation aux responsables de la gestion des risques et aux inspecteurs, afin qu’ils soient qualifiés pour s’acquitter de leurs fonctions conformément à la Loi de 2006 sur l’eau saine. En 2023-2024, deux cours de formation complets ont été donnés.

À mesure que les populations se déplacent et augmentent en °ÄÃÅÓÀÀû, les réseaux d’eau potable municipaux doivent être adaptés en conséquence afin d’appuyer les nouveaux développements. Les plans de protection des sources sont également mis à jour pour assurer la protection des sources d’eau potable nouvelles ou modifiées. Les plans peuvent aussi être mis à jour pour tenir compte de nouvelles données scientifiques ou de nouvelles approches stratégiques visant à atténuer les menaces liées à l’eau potable. Depuis le dernier rapport annuel de la ministre, 11 plans de protection des sources ont été modifiés pour mettre à jour les données scientifiques, intégrer les changements apportés aux réseaux d’eau potable et surmonter les problèmes de mise en Å“uvre. Certains travaux techniques effectués en 2023-2024 ont porté sur la délimitation des zones de protection autour des sources d’eau potable où les activités peuvent affecter la qualité de l’eau potable et sur l’évaluation des menaces liées à l’eau potable (par exemple, les eaux usées, les activités de gestion des eaux pluviales, les activités liées aux sels de voirie, la manutention et le stockage du carburant), conformément aux dernières règles techniques établies en 2021 en vertu de la Loi de 2006 sur l’eau saine. Voici quelques exemples de ces travaux.

  • Dans le plan de protection des sources pour la région du sud de la baie Georgienne et du lac Simcoe, les zones de protection des têtes de puits du réseau d’eau potable de Colgan ont été modifiées en raison de l’augmentation des prélèvements d’eau pour soutenir la croissance et le développement.
  • Dans le plan de protection des sources d’eau d’Ausable Bayfield et de la vallée de Maitland, les zones de protection des têtes de puits des réseaux d’eau potable de Century Heights et de Lucknow ont été modifiées pour intégrer un nouveau puits et pour augmenter les prélèvements d’eau d’un puits existant, respectivement, afin de répondre aux besoins des collectivités en croissance.

À la fin de 2023, les rapports cumulés des offices de protection des sources locaux indiquaient ce qui suit.

  • Près de 270 municipalités ont achevé ou sont en train de mettre à jour leurs plans officiels pour se conformer aux politiques de leur plan de protection des sources, qui visent à gérer ou à prévenir les risques associés à certaines activités afin de s’assurer qu’elles ne contaminent pas ou n’épuisent pas les sources d’eau potable.
  • Plus de 1 900 plans de gestion des risques propres aux propriétés ont été mis en place dans la province, couvrant plus de 2 400 propriétés et traitant de plus de 3 600 activités menaçant l’eau potable, comme la manutention et l’entreposage de sels de voirie, de carburant et de solvants organiques, entre autres activités.
  • Les ministères provinciaux ont terminé 99,7 % des examens des actes prescrits et des modifications à y apporter (par exemple un permis, une licence, une approbation) qui régissent toute activité qui constitue une menace pour l’eau potable.
  • Plus de 7 200 fosses septiques ont fait l’objet d’inspections régulières.
  • Plus de 2 100 panneaux de signalisation ont été installés à travers la province sur des routes municipales et autoroutes provinciales ciblées pour accroître la sensibilisation aux zones de protection de l’eau potable.

Les offices de protection des sources font également état de réalisations dans le cadre de leurs efforts continus pour protéger les sources d’eau potable. Voici quelques exemples de ces réalisations.

  • L’office de protection des sources de Cataraqui a analysé les données d’échantillons d’eau de puits fournies par Santé publique °ÄÃÅÓÀÀû afin de mieux comprendre les concentrations de bactéries sur son territoire et de recenser les endroits sensibles pour cibler les efforts de sensibilisation. Un groupe de travail local a été formé pour les municipalités qui ne disposent pas de réseaux communautaires d’approvisionnement en eau et qui ne sont donc pas incluses dans un plan de protection des sources en vertu de la Loi de 2006 sur l’eau saine. Ce groupe aide notamment à promouvoir l’utilisation du guide « Meilleures pratiques en matière de protection des sources d’eau Â» et à créer des plans d’action pour régler les problèmes de qualité de l’eau.
  • Le personnel de l’office de protection des sources de la région du lac Simcoe et de la région de York a rencontré les chefs des pompiers des municipalités locales de la région de York et du comté de Simcoe pour les sensibiliser à la protection des sources d’eau et discuter des façons dont le personnel des services d’incendie peut aider à prévenir la contamination des sources d’eau municipales. Par conséquent, les Central York Fire Services prévoient inclure la protection des sources d’eau dans leur programme de formation du personnel, ajouter la cartographie de la protection des sources d’eau dans leur système, et indiquer les sites connus présentant des liquides non aqueux denses et des solvants organiques dans leur système de plans d’intervention et d’avis d’assignation.
  • En 2023, la Ville de Stratford a mis à l’essai un nouveau programme de rinçage unidirectionnel, une méthode de nettoyage de l’intérieur des conduites principales d’eau du réseau de distribution afin d’améliorer et de maintenir la qualité de l’eau. La ville a également mené une enquête sur la détection des fuites à l’échelle du réseau et effectué des réparations pour limiter les pertes d’eau et améliorer la conservation.
  • Dans le cadre des demandes liées à l’aménagement concernant la construction et la gestion du site, la Ville de Barrie partage un modèle de plan d’intervention en cas de déversement avec les promoteurs afin d’aider à prévenir ou à gérer les déversements.
  • Orangeville a marqué la première année complète de son programme de remise pour les adoucisseurs d’eau, visant le remplacement des adoucisseurs d’eau résidentiels actuels par des modèles plus efficaces ou une solution d’adoucisseur d’eau sans sel. Ce programme a pour but de promouvoir la conservation de l’eau et de réduire la charge en sel dans les égouts municipaux.

Conclusion

Le cadre de protection de l’eau potable de l’°ÄÃÅÓÀÀû continue d’assurer l’innocuité de l’eau potable de la province, de la source au robinet, en veillant à ce qu’elle demeure parmi les plus sécuritaires au monde.

À l’avenir, nous continuerons de travailler en étroite collaboration avec les Premières Nations, les municipalités et d’autres intervenants pour renforcer notre capacité à relever les défis liés à la croissance rapide de la population, aux changements climatiques et à d’autres enjeux émergents auxquels fait face notre réseau d’eau potable.

Ensemble, nous prendrons des mesures pour élaborer des programmes plus complets de surveillance de l’eau, faire progresser les technologies de traitement et soutenir davantage le perfectionnement de la main-d’œuvre afin d’offrir de l’eau potable saine et salubre aux Ontariennes et aux Ontariens, aujourd’hui et pour les années à venir.